Airbus a annoncé son intention de livrer environ 800 avions cette année, augmentant ainsi la production de sa famille d’avions monocouloirs la plus vendue, l’A320. Airbus est aussi sur le chemin d’un retour durable à la rentabilité avec de bons résultats financiers pour son département avions commerciaux.
L’avionneur européen a fait cette prévision jeudi en publiant ses résultats pour l’ensemble de l’année et en fournissant des objectifs financiers. La société a enregistré un bénéfice ajusté avant intérêts et impôts de 5,8 milliards d’euros (6,2 milliards de dollars) sur un chiffre d’affaires de 65,4 milliards d’euros (en hausse de 11 %). Airbus a annoncé qu’il verserait un dividende régulier de 1,8 €, ainsi qu’un paiement spécial de 1 € par action, sa trésorerie nette dépassant les 10 milliards d’euros.
Cette annonce intervient alors qu’Airbus a annoncé qu’il prévoyait de livrer environ 800 avions commerciaux à ses clients cette année, soit 65 de plus qu’en 2023, où il avait livré 735 avions (soit au-dessus de ses estimations de 720). En 2022, il en avait livré 661. Des sources industrielles évoquent même un objectif ambitieux de 1000 avions livrés en 2025. De toutes façons, la montée en cadence s’annonce inexorable, malgré des difficultés pour les fournisseurs d’Airbus de pousser toujours plus haut le curseur du rythme de production avec un niveau de qualité irréprochable. D’ici 2026, l’avion régional A220 verra sa production canadienne et américaine monter à 14 A220 unités par mois alors que le best-seller, la famille A320neo, doit atteindre la cadence de 75 avions mensuels en 2026 également contre 47,5 avions par mois en moyenne l’an dernier. Notons que le premier exemplaire de l’A321XLR (Extra Long Range) vient d’entrer en production et sera livré dans le courant de l’année 2024. L’A350 verra sa production retrouver son niveau d’avant Covid-19 en 2026 avec 10 appareils mensuels produits à Toulouse.
Alors que son activité d’avions commerciaux a connu une bonne année, Airbus a révélé que ses activités de défense et d’espace ont été touchées par des charges totalisant 600 millions d’euros. Guillaume Faury, le patron d’Airbus, a qualifiées ces pertes d’ « inacceptables » dans un climat de crise interne à la division spatiale. Les difficultés concerneraient notamment la famille de satellites de télécommunications commerciaux OneSat. Airbus ferait face à une concurrence des lanceurs américains et à l’essor d’une nouvelle génération de satellites à bas coûts.
Bencello a commenté :
15 février 2024 - 12 h 50 min
Environ 30% du résultat net versé en dividende, un chiffre qui semble sain.
Les bénéfices doivent être affectés de façon équilibrée aux actionnaires, aux salariés, à l’investissement afin de pérenniser l’avenir d’Airbus.
Si les projections annoncées (non officielles) de 1000 appareils en 2025 sont vérifiées, cela constituerait un authentique exploit.
Les freins à ces projections sont cependant encore nombreux.
Heureusement que dans sa branche civile, les compagnies clientes sont moins compliquées que dans le militaire et le spatial, car plus le temps avance, plus l’Europe tergiverse, se contredit, avec une Allemagne qui fait de plus en plu souvent bande à part et défend pied à pied tous ses intérêts (Eurodrone, SCAF, A400M, P8-Poseidon….).
L’agacement de Guillaume Faury est de plus en plus apparent, derrière le succès vitrine de la branche aviation civile.
Coucou a commenté :
15 février 2024 - 19 h 36 min
oui, enfin, sur l’Eurodrone, M.Faury n’avait qu’à s’en occuper un peu plus sérieusement aussi ! Le maître d’oeuvre est AirbusDS, certes en Allemagne, mais ce n’est pas l’état allemand. Et de mauvaises décisions prises sont imputables à AirbusDS, pas à l’état allemand.
Bio a commenté :
16 février 2024 - 8 h 02 min
Airbus DS est à la botte de l’état allemand… donc bon…
pubntrash a commenté :
15 février 2024 - 20 h 33 min
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