Alors que le transporteur national du Pakistan est en train d’être potentiellement privatisé comme dernier effort pour le sauver de la faillite, elle affronte une autre crise avec la disparition d’un nombre croissant de ses agents de bords lors de l’escale de Toronto.
PIA exploite quatre vols hebdomadaires vers l’aéroport international Pearson de Toronto (YYZ), deux depuis Lahore (LHE) et un depuis Islamabad (ISB) et Karachi (KHI). Pour l’anecdote, ces vols sont opérés par la flotte long-courrier du transporteur comprenant deux Boeing 777-200LR, dont PIA était le client de lancement. Les deux exemplaires AP-BGY et AP-BGZ étaient les premiers avions -200LR jamais construits par Boeing.
Au cours des deux dernières années, au moins huit agents de bord de PIA ont disparu après leur arrivée à Toronto. Le cas le plus récent s’est produit le 19 janvier dernier, lorsqu’une hôtesse de l’air de PIA qui était censée travailler sur le PK784 de retour à Karachi ne s’est pas présentée. Elle était arrivée la veille sur le PK781 en provenance d’Islamabad.
Le Pakistan connaît des difficultés économiques depuis quelques années. L’inflation continue de rendre la vie plus difficile aux Pakistanais ordinaires, et la mauvaise situation économique a poussé de nombreux Pakistanais à quitter le pays pour de meilleures opportunités à l’étranger. Mais celon certaines sources, cette vague de disparitions fait suite aux bas salaires du personnel navigant et aux craintes d’un projet de privatisation de la compagnie aérienne. Cependant, la compagnie aérienne attribue ces disparitions aux politiques d’asile libérales du Canada. MuAbdullah Hafeez Khan, porte-parole de PIA a aussi évoqué les procédures d’asile indulgentes du Canada : « il n’y a pas d’échec [du côté de PIA] puisque nous avons essayé de déployer les efforts les plus stricts possibles pour limiter cela. Cependant, les lois du Canada sont si libérales que ces mesures deviennent contre-efficaces. » Il a ajouté mercredi que « les équipages demandeurs d’asile sont courants dans toute l’Asie du Sud et dans d’autres pays en développement, cette situation n’est donc pas exclusive à PIA ».
PIA a modifié ses listes d’agents de bord en augmentant l’âge minimum pour les vols de Toronto en décembre 2023 afin de mettre fin à ces disparitions. Celles-ci comprenaient l’inscription uniquement de PNC de plus de 50 ans. La compagnie aérienne a mis en place une unité chargée d’enquêter sur les disparitions.
yep a commenté :
2 février 2024 - 16 h 14 min
Qui aurait envie/intérêt à acheter PIA? Un baton m@rdeux de plus…
Lys a commenté :
3 février 2024 - 3 h 12 min
Un pays peut se sentir légitimement (?) vexé s’il voit certains de ses citoyens le quitter… mais depuis quand un pays est-il propriétaire de ses habitants ? Quel article de la Charte des Nations Unies le stipule ? Le Liechtenstein, me semble-t-il, ne voit aucun de ses habitants le fuir pour de meilleures conditions de vie…Et la France a-t-elle déjà accueilli des Suisses en tant que réfugiés ?
et pourtant : Oui a commenté :
3 février 2024 - 12 h 24 min
Oui, la Fr accueille des réfugiés fiscaux suisses ! La belgique accueille des réfugiés fiscaux français et il se dit que Stefanie de M. habite Paris !!! La vie est trop dûr, même pour une rentière végétante de Monaco…
En effet, aucun pays ne peut se venter de voir ses forces vives quitter le navire national.
La notion de citoyenneté et de propriété diffère mais, un citoyen “obéit” à son pays et particulièrement à son FISC, non ? Je prends en exemple le cas des citoyens US qui payent des impôts à Washington même quand ces citoyens US vivent à l’étranger : est-ce appartenir ou seulement citoyen ?
Que dire de ceux qui du fait de leur citoyenneté “appartiennent” à leur armée et servent régulièrement ? Faut-il lister les pays dans ce cas ou tout le mond suit ?