Iberia propose le départ de plus de 1 700 salariés afin de maintenir l’activité de manutention. La compagnie aérienne continue de discuter avec les syndicats pour tenter d’arrêter de nouvelles grèves dans les services au sol.

 

Iberia continue de négocier avec les syndicats pour tenter d’arrêter de nouvelles grèves et accepte leurs demandes de créer une entreprise d‘”autohandling” qui fournirait des services de rampe et de transfert de bagages aux compagnies aériennes de sa société mère IAG (Vueling, British Airways et Aerlingus) sur les aéroports où la licence Aena a été perdue. Ceci, avec quelques sacrifices. La proposition lancée par la compagnie aérienne aux représentants des travailleurs prévoit le départ de 1 727 salariés jusqu’à début 2027 et la création d’une nouvelle entreprise pour tous les salariés de manutention en Espagne. Cette société serait détenue par la société holding dominante IAG, bien qu’elle détienne une majorité d’Iberia.

Iberia assure que les réductions proposées font partie du plan de faisabilité projeté pour un éventuel partenariat et qu’aucune des sorties ne serait forcée. Concrètement, ils seraient réalisés au travers d’un plan de congés incitatifs pour les moins de 56 ans et d’une retraite anticipée. Dans ce dernier cas, à compter de la rupture du contrat de travail et jusqu’à l’âge de 65 ans, l’entreprise verserait un complément en 12 versements annuels qui varierait en fonction de l’âge auquel une telle mesure serait prise en plus du salaire réglementaire. , a expliqué l’entreprise.

Une fois la nouvelle entreprise créée, tous les travailleurs de tous les centres de travail de la Direction des services aéroportuaires seraient transférés vers la nouvelle entreprise sur la base de l’article 44 du Statut des travailleurs et continuent de bénéficier de l’accord de travail d’Iberia. Tous les droits des travailleurs resteront dans les mêmes conditions, sans aucun changement, affirme Iberia.

La nouvelle entreprise aura une nouvelle marque et des possibilités réelles et viables de développement et d’expansion. Le projet comprendra un centre de formation professionnelle d’excellence pour les professionnels de la manutention au siège de La Muñoza, à côté de l’aéroport Adolfo Suárez-Madrid Barajas. La nouvelle entreprise aura des objectifs ambitieux de croissance nationale et une vocation de développement international, avec des vues notamment sur l’Europe et l’Amérique latine.

Le 26 septembre 2023, AENA a finalisé le processus d’obtention de grandes licences dans tous les aéroports du réseau. Iberia a perdu son statut d’agent exploitant dans les aéroports de Bilbao, Málaga, Alicante, Palma de Majorque, Ibiza, Barcelone, Las Palmas et Tenerife Sur, et l’a conservé dans les autres aéroports où elle fournissait des services. Le secteur de l’assistance en escale et les milliers de personnes qui font partie de ses services d’assistance en escale sont essentiels pour Iberia. Compte tenu du fonctionnement de l’entreprise, ses marges sont étroites, il est donc « nécessaire d’opérer avec un volume important qui ne peut être atteint de manière durable qu’en fournissant des services à des sociétés tierces », explique la compagnie espagnole dans un communiqué.

Pour attirer les affaires de tiers, l’effet réseau est indispensable. Sans cela, les chances de fidéliser les clients sont considérablement réduites. En d’autres termes, le problème ne réside pas uniquement et exclusivement dans les huit aéroports où Iberia ne dispose pas de licence d’exploitation, mais dans tous les aéroports du réseau. La compagnie affirme avoir donc « besoin de volume pour sa survie ».

Iberia affirme comprendre « l’incertitude que vivent les travailleurs ; cependant, l’entreprise réitère que, pour offrir un avenir aux travailleurs aéroportuaires licenciés et non licenciés, il est nécessaire que tous restent unis au sein d’une seule entreprise ». « C’est l’opportunité de se forger un avenir solide et de devenir un opérateur de manutention international de premier plan. La nouvelle entreprise est le moyen de rendre l’entreprise viable, sans que les droits des travailleurs d’Iberia ne soient affectés. »

Iberia propose de créer une nouvelle société de manutention 1 Air Journal

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