Les autorités japonaises enquêtent sur les communications entre la tour de contrôle et les avions quelques instants avant la collision mortelle sur la piste de l’aéroport de Haneda mardi soir entre deux avions.
Un Airbus A350 exploité par Japan Airlines atterrissait lorsqu’il a heurté un plus petit avion De Havilland Dash-8 des garde-côtes japonais, qui se préparait à livrer des secours d’urgence aux régions de l’ouest du Japon frappées par un tremblement de terre cette semaine. Les 367 passagers et les 12 membres d’équipage du vol JAL ont réussi à échapper à l’accident, et cinq des six membres d’équipage de la Garde côtière ont été tués. Le Bureau japonais de la sécurité des transports enquête sur l’incident en collaboration avec la police et d’autres agences officielles. Le JTSB a déclaré mercredi aux journalistes qu’il avait récupéré les enregistreurs de vol et les enregistreurs vocaux de l’avion des garde-côtes, mais qu’il n’avait pas trouvé leurs homologues dans l’avion JAL.
Les médias locaux ont rapporté que l’enquête examinerait, entre autres, d’éventuels malentendus entre la tour de contrôle et l’avion, citant des responsables anonymes proches de l’enquête. Le 3 janvier 2024, le ministère japonais des Transports a déclaré que le DH8C avait reçu l’ordre d’avancer aussi loin qu’il le pouvait, le commandant de bord des garde-côtes, de par son propre témoignage, a cependant compris cette instruction comme autorisation de décollage, et s’est alignée sur la piste 34R, conduisant à la collision. Le ministère japonais des Transports a publié une transcription de la communication ATC qui indique que le vol Japan Airlines JL516 a été autorisé à atterrir sur la piste 34R à 8 heures. Environ 10 secondes plus tard et environ 2 min 16 s avant la collision, le DH8C s’est présenté à la tour et a été autorisé à rouler jusqu’au point d’arrêt C5 (piste 34R), ce qui a été correctement relu par l’équipage. Il n’y a aucune trace d’une autorisation supplémentaire au DH8C (autre que le commandant de bord du DH8C qui a déclaré qu’il avait l’autorisation de décoller). L’A350 a dérapé sur environ 1 000 mètres après la collision. La dernière personne est descendue de l’A350 18 minutes après la collision. Le JTSB enquête sur l’événement.
Airbus et l’agence française de sécurité de l’aviation civile, le BEA, prévoient d’envoyer des équipes pour contribuer à l’enquête. JAL a déclaré dans un communiqué que les entretiens avec l’équipage du vol ont montré que les pilotes avaient reconnu et répété l’autorisation d’atterrissage accordée par le contrôle aérien de Haneda. La compagnie aérienne a ajouté que ses avions n’avaient rencontré aucun problème ou irrégularité lors de leur voyage depuis le nouvel aéroport de Sapporo Chitose.
La collision est l’élément déclencheur de l’incendie des deux avions. L’incendie de l’A350 a été éteint environ 8 heures après la collision.
Filoustyle a commenté :
4 janvier 2024 - 8 h 24 min
« Les 367 passagers et les 12 membres d’équipage du vol JAL ont réussi à échapper à l’accident »
Moi j’appelle pas ça comme ça, en aucun cas ils ont échapper à l’accident.
GVA1112 a commenté :
4 janvier 2024 - 10 h 51 min
Les 379 personnes à bord ont vécu un accident dramatique
…..mais l’organisation et le professionnalisme des PNC ont été à la hauteur pour ne pas aggraver cet accident..
Je reste surpris de cette remarque dans l’article (lue le 4.01 à 10:50). La dernière personne est sortie 18 minutes après la collision … 18 minutes … c’est trop long 😣… c’est peu vraisemblable !!
Qu’aurait-elle fait pdt 18 mn à l’intérieur ??
Filoustyle a commenté :
4 janvier 2024 - 11 h 07 min
La dernière personne à être sortie de l’avion au bout de 18mn c’est certainement le commandant de bord et son copilote et les PNC c’est dans l’ordre des choses !
Couper les circuits électrique couper le carburant inhiber tous les circuits en fait, suivre une Check list si possible et surtout comme l’avait fait capitaine Sully a l’époque sur l’Hudson river faire le tour de la cabine en étant sur d’oublier personne.
Le toulousain a commenté :
4 janvier 2024 - 15 h 13 min
Je pense que comme a l habitude
Les pompiers ont interdit l évacuation sans avoir tout checke
Ne pas oublier qu un reacteur etait encore sinon en route au moins actif en projection
Potentiellement du kerosene aussi par terre
Il est courant que les pompiers interdisent une évacuation
On saura les raisons plus tard
Georges a commenté :
4 janvier 2024 - 17 h 40 min
Apparemment l’évacuation a un peu tardé car les pilotes n’étaient pas au courant du début de l’incendie ; c’est le PNC qui a insisté auprès d’eux pour commencer immédiatement (des l’arrêt) l’évacuation. Ou dans le Guardian
greg765 a commenté :
6 janvier 2024 - 23 h 24 min
Ce ne sont normalement pas les pompiers qui décident d’évacuer ou pas. Au final la décision revient aux pilotes, ou au personnel de cabine si la situation semble l’exiger et qu’ils n’arrivent pas à rentre en contact avec les pilotes (ce qui semble avoir été le cas d’ailleurs pour l’issue de secours utilisée à l’arrière avec le système intercom défectueux).
A la limite sur certains évènement on peut demander aux pompiers leur avis. Par exemple sur un incident qui ne menace pas directement la cabine, on peut demander aux pompiers d’évaluer la situation (caméras thermiques, …) et prendre une décision concertée avec eux. Mais ce sont sur des cas où le feu est relativement petit et isolé, et où les pompiers peuvent intervenir facilement.
Mais en principe, en cas d’incendie hors de contrôle, ou de dégâts très importants, on n’attend pas l’avis de personnes extérieures. La priorité est d’évacuer tout le monde sans perdre de temps.
ça ne veut pas dire que l’ordre d’évacuation est donné immédiatement, puisque il faut avant réaliser certaines actions (appliquer le frein de parking, éteindre les moteurs, prévenir l’ATC de l’évacuation… bien sûr les actions dépendent du type d’appareil). En principe ça ne prend pas longtemps (même si j’imagine qu’en cabine quand on voit les flammes au hublot chaque seconde doit sembler une éternité).
BRAVO CHARLIE a commenté :
4 janvier 2024 - 11 h 08 min
Les échanges vocaux avec l’ATC par radio seule sont archaïques. Une transmission écrite numérique – avec répétiteur vocal dans le cockpit – serait plus sécurisée. Aux points d’attente il pourrait y avoir aussi des feux rouges clignotants – comme sur les voies ferrées – pour l’accès au runway. Pourquoi cela n’évolue donc pas, l’aérien civil ayant pourtant une tradition de sécurité évoluée ?
Cousinhub a commenté :
4 janvier 2024 - 13 h 28 min
Des feux et du balisage il y a, mais peut-être bien HS à cet endroit là.
Les choses évoluent contrairement à ce que vous pensez.
Ca prend du temps et beaucoup de moyens.
Quant à la transmission numérique avec retranscription … avant que tout le monde soit équipé … et certains ont déjà bien du mal avec radio ou transpondeur alors …
RWY AHEAD a commenté :
5 janvier 2024 - 13 h 03 min
Il semblerait que le STOP BAR était inopérant au holding point C5 et des wig-wag étaient également inopérants.
atplhkt a commenté :
5 janvier 2024 - 0 h 00 min
@ BRAVO CHARLIE
Ces systèmes existent mais en l’aéroport où a eu lieu le drame il était inopérant depuis le 27 décembre (Notam du 27 décembre 2023) pour la piste considérée tout au moins.
Pour une description du système vous avez cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=zLKLd7kGSVA
moonmartre a commenté :
4 janvier 2024 - 18 h 52 min
Pour information, un article sur les défaillance des signaux lumineux à l’aéroport.
Dans quelle mesure cela a-t-il eu un impact?
https://eng.fatshimetrie.org/2024/01/04/tokyo-haneda-airport-crash-new-details-revealed-about-accident-causes-focusing-on-safety-gaps/
Pensées aux 5 victimes.
maverick a commenté :
5 janvier 2024 - 2 h 39 min
pour plus d’infos se référer au site Aviation Herald du 04 Jan .
Tout y est , y compris l’enregistrement de la TWR .
Shôgun a commenté :
5 janvier 2024 - 9 h 59 min
« La dernière personne est descendue de l’A350 18 minutes après la collision »
Sachant que l’immobilisation de l’avion a dû se produire peu de temps après la collision, 18 minutes, ça paraît vraiment très long.
Ou alors, est-ce le commandant de bord qui a tenu à inspecter minutieusement l’appareil avant d’évacuer lui-même, considérant que l’incendie était encore contrôlable ? Ça reste quand même étonnant, une telle durée.