Le nouvel avion de ligne commercial chinois a effectué mardi son premier vol en dehors du continent, même s’il est vrai que ce C919 d’essai n’a effectué qu’un court trajet de deux heures de Shanghai à Hong Kong, la région administrative spéciale de Chine.
Jusqu’à présent, le C919 était limité aux vols intérieurs sur le continent, mais mardi, la société aérospatiale chinoise Comac a envoyé un modèle d’essai à Hong Kong pour son premier vol en dehors du continent. Ce C919 était en mission spéciale à Hong Kong pour présenter la technologie, qui n’a été mise en exploitation commerciale pour la première fois que fin mai 2023 (par China Eastern Airlines). L’atterrissage a donc eu lieu environ sept mois après que l’avion ait effectué son premier vol commercial. L’avion était en développement depuis 16 ans et souffrait de retards.
Le C919 devrait concurrencer le Boeing 737 ou l’Airbus A320 en termes d’autonomie, de capacité et d’efficacité. L’avion monocouloir bimoteur a une capacité maximale de 192 sièges et une autonomie allant jusqu’à 5 555 kilomètres. Plus tôt cette année, China Eastern Airlines a acheté 100 avions C919 pour 10 milliards de dollars, ce qui constitue la plus grosse transaction d’avions Comac à ce jour. Les avions seront livrés par lots de 2024 à 2031.
GallopAir, une nouvelle compagnie aérienne basée à Brunei, envisage d’acheter 30 appareil C919 dans le cadre d’un accord d’une valeur totale de 2 milliards de dollars, qui intègrent les premiers achats à l’étranger du C919. L’accord comprend précisément 15 commandes d’avions ARJ21 de COMAC, y compris ses variantes cargo et jet d’affaires (un modèle conçu pour rivaliser sur le marché dominé par le brésilien Embraer et le canadien Bombardier) et 15 du C919.
Le dirigeant chinois Xi Jinping envisage de mettre fin à la dépendance de la Chine à l’égard des technologies étrangères dans des secteurs stratégiques tels que l’aviation. Xi a déclaré que la Chine ne serait pas considérée comme une « véritable puissance » tant qu’elle n’aurait pas développé son propre avion de ligne, et le gouvernement a injecté une aide d’État dans le projet C919 après avoir exclu Comac de l’armée du pays, selon le Wall Street Journal.
©COMAC
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