Le trafic de passagers n’a «jamais été aussi près» de retrouver les niveaux de 2019, affichant en octobre 98,4% de son activité pré-Covid, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui vient de publier ses données mensuelles.
Le dynamisme de la fréquentation en octobre 2023, calculée en passagers-kilomètres payants (RPK, son sigle en anglais), l’un des indices de référence du secteur, a surtout été tiré par les vols intérieurs qui évoluent à 104,8% du niveau d’avant-crise.
C’est la Chine, encore soumise il y a un an à des restrictions de déplacement pour tenter de juguler la transmission du Covid-19, qui explique cet état de fait : les vols intérieurs y ont connu une «croissance à trois chiffres» par rapport à 2022, a précisé l’IATA. Les vols internationaux, dont la reprise a été plus tardive après la pandémie, ont également connu en octobre une forte croissance, de près de 30% en un an, pour atteindre 94,4% des niveaux du même mois de 2019. Ce retard est surtout dû à la situation en Asie-Pacifique où les liaisons internationales n’atteignent encore que 80,5% de leur fréquentation pré-pandémie.
« Les bons résultats d’octobre rapprochent encore plus l’industrie de la reprise du trafic post-pandémique. Les marchés intérieurs restent au-dessus des niveaux d’avant la Covid-19. La demande internationale se redresse, mais plus lentement. En particulier, la demande internationale des transporteurs de la région Asie-Pacifique est en retard de 19,5 % par rapport à 2019. Cela pourrait refléter la levée tardive des restrictions liées au COVID dans certaines parties de la région ainsi que l’évolution commerciale et les tensions politiques », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
Selon les dernières projections de l’IATA, publiées en juin et censées être actualisées mercredi, le transport aérien devrait quasiment retrouver en 2023 le nombre de ses passagers d’avant la crise sanitaire, à 4,35 milliards contre 4,54 en 2019. Au niveau mondial, les compagnies devraient dégager cette année leurs premiers bénéfices depuis l’irruption du Covid-19, à 9,8 milliards de dollars.
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