L’industrie britannique du carburant d’aviation durable (SAF) recevra une augmentation de 53 millions de livres sterling, contribuant ainsi à économiser 2,7 millions de tonnes d’émissions de carbone par an.
De l’utilisation des déchets forestiers à la transformation de l’électricité en combustible liquide, 9 projets pionniers contribuant à créer un avenir plus brillant et plus propre ont reçu une aide de 53 millions de livres sterling lors de la dernière ronde du Fonds pour les carburants avancés (AFF) du ministère des Transports (DfT). Le montant total de 135 millions de livres sterling de l’AFF est conçu pour aider les entreprises à convertir les déchets et sous-produits, tels que les déchets ménagers comme l’huile de cuisson et les gaz industriels, en carburants. Il peut également contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 70 % par rapport au carburéacteur fossile conventionnel.
Les projets gagnants de cette ronde contribueront à créer jusqu’à 10 000 emplois verts d’ici 2035 et à stimuler l’économie d’environ 1,8 milliard de livres sterling chaque année. Ils comprennent une usine convertissant les déchets de scierie et de forêts et une usine utilisant la technologie de transformation d’énergie en liquide pour convertir le CO2 et l’hydrogène vert en carburant d’avion. Ensemble, les deux projets pourraient créer plus de 70 000 tonnes de SAF par an. En conséquence, le ministère des Transports assure que le Royaume-Uni pourrait bientôt avoir la capacité de produire jusqu’à 810 000 tonnes de SAF, soit suffisamment pour faire le tour de la Terre environ 3 108 fois. Alors que la nouvelle norme sera d’avoir au moins 10 % du carburéacteur provenant de matières premières durables d’ici 2030, l’AFF contribue à atteindre cet objectif. Cela permettra à l’industrie d’économiser jusqu’à 2,7 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2) par an, soit l’équivalent du retrait de 1 296 468 voitures à essence de la route en un an, précise le DfT.
Les annonces du ministère britannique interviennent avant le premier vol transatlantique au monde utilisant 100 % SAF le 28 novembre 2023 (soutenu par jusqu’à 1 million de livres sterling d’investissement gouvernemental). Le Boeing 787 de Virgin Atlantic, propulsé par des moteurs Rolls-Royce Trent 1000, décollera de Londres Heathrow destination l’aéroport John F. Kennedy (JFK) de New York.
Max57 a commenté :
20 novembre 2023 - 12 h 02 min
Article intéressant mais je trouve que le concept de la production SAF est complètement tiré par les cheveux…
Production annuelle de 70 000 tonnes par an dixit l’article.
Si effectivement on arrive à atteindre cette valeur (ce qui n’est pas sur dû à l’étalement des résidus forestiers sur tout le territoire + forêts en souffrance), c’est complètement risible.
Rien que Heathrow avec tous les vols long courriers qui consomment plus de 10 000 tonnes PAR JOUR, la production ne représente même pas 0,1 % de toute la consommation de Heathrow (et je prends pas en compte les autres aéroports londoniens et ni les autres aéroports de tout l’UK).
Bref, le SAF est un carburant mirage.
Greg765 a commenté :
21 novembre 2023 - 20 h 44 min
En soi je suis d’accord en ce qui concerne les SAF produits à partir de déchets. Mais d’autres filières existent.
Certaines n’utilisent que le CO2 présent dans l’air et de (grandes quantités) d’électricité. Produire de l’électricité par exemple on sait peut être le faire plus facilement (fusion et à horizon plus lointain fission nucléaire ?)
J’avais vu également des catalyseurs fonctionnant à l’énergie solaire. La quantité produite n’est pas importante mais l’énergie solaire est disponible.
Il faut aussi explorer ces pistes là. Car effectivement les technologies basées sur des déchets risquent d’atteindre des limites, en tout cas c’est mon avis.