Paris Flight Training Aero, une école de pilotes, a fermé ses portes, laissant élèves, enseignants et salariés sur le carreau, rapporte Le Parisien.
150 élèves pilotes et 34 salariés répartis sur deux sites, en Seine-et-Marne et dans le Lot-et-Garonne, n’ont plus d’horizon quant à leur avenir. Au départ, il y avait l’école de pilotage Airways College, en difficultés financières qui fut reprise il y a deux ans par Paris Flight Training Aero (PFT). 240 élèves avaient alors cru à nouveau en leurs chances alors qu’ils avaient déboursé, pour la plupart au moyen de lourds emprunts, près de 100 000 euros pour suivre ce cursus. Mais rebelote, le même scénario s’est reproduit. Car Paris Flight Training Aero vient de se voir sanctionner à son tour par une liquidation judiciaire sans poursuite d’activité suite à des difficultés de trésorerie, et faute de nouveau repreneur.
L’administrateur judiciaire, Philippe Thiollet, l’a confirmé au Parisien : «En dépit des efforts concédés pour tenter un rebond en cession, aucune offre n’aura été déposée», dit-il, ajoutant que le «passif total avoisinait 3,7 millions d’euros entre PFT Aero et PFT», la holding qui l’a rachetée. De nombreux élèves qui étaient inscrits dans cette école at qui avaient contracté des prêts énormes pour suivre cette formation, se retrouvent désormais sur le carreau, par manque d’heures de vol, même après avoir passé par exemple leur brevet théorique de pilote de ligne (ATPL) ou leur licence de pilote privé (PPL).
Dans le passé, des élèves avaient déjà porté plainte contre le PDG de l’ancienne structure, Airways College. Ce dernier avait alors été mis en examen pour escroquerie, abus de biens sociaux et banqueroute. Mais l’enquête est toujours en cours.
Greg765 a commenté :
5 novembre 2023 - 9 h 37 min
C’est particulièrement triste pour ceux qui se retrouvent sans rien du jour au lendemain, élèves comme salariés. Vu les sommes engagées ça va être très délicat pour certains élèves.
Pour ceux qui s’intéressent aux formations de pilote, si vous faites des formations privées je ne recommande pas de faire des formations intégrées comme c’est ici le cas.
Il vaut mieux une formation modulaire où vous êtes acteur de vos choix de formation, souvent moins chère au final, et surtout qui vous permet de payer pour ce que vous volez. Ne payez jamais de grosses sommes en avance, payez au fur et à mesure que vous volez. Sinon on voit bien à quel genre de risques vous vous exposez malheureusement.
T-LFSP1 a commenté :
5 novembre 2023 - 10 h 12 min
Bjr – J’ai lu dans une autre presse que EATIS à Entzheim était également en difficulté avec des étudiants mis sur la touche et sans doute des pertes financières pour eux tout comme des études sans doute contrariées.
Maverick a commenté :
5 novembre 2023 - 15 h 09 min
Exact ; la boite fermée; les élèves ont perdu des sommes considérables . Abus de biens sociaux et d’autres malversations vis à vis de la DGAC .
T-LFSP1 a commenté :
6 novembre 2023 - 8 h 24 min
Bjr – Donc, ça confirme bien ce que j’écris et que j’ai lu je ne sais plus où mais tout récemment. C’est quand même incroyable ce genre d’histoires. J’ai compris que les étudiants devaient alimenter régulièrement un compte et visiblement, le compte sur lequel ils avaient déposé des sommes assez conséquentes étaient en “pertes et profits” pour ces mêmes étudiants. Je ne comprends pas que les autorités n’aient pas mis les pieds dans le plat plus tôt, c’est pas possible que les problèmes tombent comme un couperet sans prévenir avant..
Ben778 a commenté :
5 novembre 2023 - 14 h 09 min
Ponzi de l’aero. Terrible pour les personnes escroquees… un mal pour un bien, le metier n est plus ce qu il etait vs ne ratez pas grand chose max duty minimum rest & minimum pay pour la grosse majorite qui a un job…
fayçalair a commenté :
5 novembre 2023 - 15 h 18 min
pas de noms comment se mefier de ces predateurs professionnels qui peuvent recommencer ailleurs!!!!
@fra a commenté :
5 novembre 2023 - 15 h 53 min
Triste nouvelle.
Les salariés sont un peu mieux lotis, selon la loi ils sont prioritaires pour récupérer leurs salaires à partir des avoirs de l’entreprise liquidée, par rapport aux autres créanciers (Etat, fournisseurs…)
Par contre, s’agissant des élèves-pilotes, il ne reste que leurs yeux pour pleurer…
Alex a commenté :
6 novembre 2023 - 12 h 19 min
Je souffre pour ces élèves escroqués, dont le rêve s’envole…
Comme d’habitude, l’état va se servir en priorité avec ce qu’il pourra récupérer, sans laisser aucune miette aux élèves et aux fournisseurs qui en paieront les frais. C’est triste.