Le ministère des Transports français a déclaré sans suite le précédent appel d’offres pour la remise en concession de l’aéroport de Nantes – Atlantique et en lancera officiellement un nouveau.
La procédure d’appel d’offres pour la remise en concession de l’aéroport de Nantes – Atlantique, lancée par l’Etat en octobre 2019, s’est déroulée dans un contexte à tous points de vue inédit, les conséquences, notamment économiques, de la guerre en Ukraine succédant à celles de la crise sanitaire, qui a touché très durement le secteur du transport aérien, rappelle le ministère des Transports dans un communiqué de presse. L’État a décidé de déclarer sans suite pour un motif d’intérêt général tiré de l’insuffisance de concurrence la procédure d’appel d’offres en cours pour la remise en concession de l’aéroport de Nantes – Atlantique.
Un nouvel appel d’offres pour la remise en concession de l’aéroport « sera lancé dans les meilleurs délais en tirant tous les enseignements de cette procédure », indique le ministère. L’État relancera une procédure qui tiendra compte des conséquences de la crise sanitaire sur le trafic, du renforcement nécessaire des exigences environnementales et, avant tout, des attentes des acteurs locaux. A cette fin, une consultation des élus et des acteurs économiques du territoire sera conduite dans les prochaines semaines pour recueillir les propositions sous l’égide du Préfet de région, pour recueillir les propositions d’amélioration à apporter au projet.
L’Etat examinera par ailleurs avec le concessionnaire actuel la réalisation d’investissements urgents pour améliorer la qualité de service de la plateforme. L’État réaffirme son attachement à ce que l’aéroport de Nantes – Atlantique puisse répondre aux besoins de mobilités du territoire, tout en répondant aux exigences de sécurité, environnementales, et de qualité de service renouvelées.
Rappelons que la plateforme aéroportuaire française, retenue au détriment de celle de Notre-Dame-des-Landes, a connu des ratés à l’atterrissage et des nuisances en série cet été. Il manque par exemple un système de guidage de haute précision (ILS), qui ne permet pas aux avions de se poser sur une des pistes dans des conditions de vent fort et de plafond bas. En juin, rappelait Ouest-France, la présidente des Pays de la Loire et des élus, avaient demandé à Emmanuel Macron de tenir ses engagements de rénovation de l’aéroport, suite à la décision d’abandonner le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Cinq ans après cette décision, « rien n’a été engagé » écrivaient-ils, « et l’Etat n’est toujours pas capable de fournir un calendrier des travaux ».
@VINCI Airports/AGO – H. Brunner
Ju a commenté :
1 octobre 2023 - 18 h 48 min
Ce qu’il faudrait surtout c’est un nouvel aéroport. Aire urbaine de Nantes: 1M d’hab, aire urbaine de Rennes 800k hab sans compter Angers, Vannes… NDDL c’était une bonne idée en fait. Et dire qu’il y a eu référendum…
ALASKAIR a commenté :
2 octobre 2023 - 14 h 01 min
Vous me faites marrer avec votre obsession pour NDDL. Vous n’avez toujours pas compris que bétonner 2000 hectares de terres arables, alors qu’il existe déjà un aéroport est une aberration absolue.
D’autant plus qu’un aéroport à quelques kilomètres des centres urbains est beaucoup plus pratique et moins couteux pour les pax qu’un projet comme NDDL situé à plusieurs dizaines de kilomètres de Nantes et de Rennes.
C’est d’un réaménagement en profondeur de NTE dont il est question et pas du tout de relancer ce projet éculé de NDDL.
Bertlondon a commenté :
2 octobre 2023 - 22 h 53 min
@Alaskair. Non seulement vous écrivez n’importe quoi (“bétonner 2000 ha de terres arables” ??? 500ha tout au plus auraient été artificialisés, le reste serait resté en friche) ma Vos arguments ne tiennent plus. 5 ans après cette décision d’abandon du transfert, la plupart des connaisseurs du dossier finissent par admettre aujourd’hui que NDDL était la meilleure solution… et le seul projet viable à tous points de vue (le mois cher, le moins impactant pour la santé de la population, et même le plus écologique car on regroupait plusieurs aéroports sur un seul site).
MD85 a commenté :
3 octobre 2023 - 11 h 07 min
Bertlondon, vous n’avez manifestement pas les bonnes données.
L’emprise de NDDL sur les terres agricoles aurait bien été proche de 2000 hectares et non pas 500 comme vous l’indiquez :
la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet d’aéroport et de sa desserte routière concernait 1 650 hectares dont 1 239 ha pour la concession aéroportuaire constituée par les installations aéroportuaires et par deux espaces consacrés à des mesures environnementales (environ 463 ha).
A cela, il aurait fallu ajouter des zones artisanales, entrepôts, etc…
qui se seraient développés autour de NDDL, grignotant davantage les champs agricoles.
Enfin l’aéroport de Rennes n’aurait certainement pas fermé. NDDL était un projet nantais et n’aurait pas remplacé d’autres aéroports.
Quand NTE sera rénové, et on l’espère le plus rapidement possible, on n’entendra plus parler de ce projet d’un autre siècle.
Bertlondon a commenté :
3 octobre 2023 - 18 h 14 min
@MD85 : les chiffres que vous mentionnez sont plus proches des 500 ha que de 2000 ha : “1 239 ha pour la concession aéroportuaire constituée par les installations aéroportuaires et par deux espaces consacrés à des mesures environnementales (environ 463 ha).” Donc 1239-463 = 776 ha qui auraient été artificialisés (le terme bétonné est usurpé). Pas 2000 ha. Tous les espaces autour étaient interdits à la construction. Et l’aéroport de Rennes aurait fini par fermer car NDDL situé à 70 km aurait été bien plus attractif pour les Rennais. Soyons clairs : je ne vais pas perdre mon temps à défendre un projet qui a été coulé et enterré. Mais un peu d’honnêteté sur ce dossier ferait un peu de bien de temps en temps.
ZEB a commenté :
2 octobre 2023 - 6 h 48 min
La reprise de Notre Dame des Landes c’est pour bientôt ?
YES…
Filoustyle a commenté :
2 octobre 2023 - 7 h 52 min
J’ai vécu l’expérience de Nantes Atlantique et je dois dire que j’ai fait un bon dans les années 70/80 un aéroport complètement obsolète totalement hors du temps je ne pensais pas qu’un aéroport comme ça existait encore aujourd’hui en France en Europe au 21eme siècle.
Bertlondon a commenté :
2 octobre 2023 - 23 h 20 min
Un grand merci à Macron et ses ministres qui depuis 6 ans s’acharnent à jouer la montre sur ce dossier. Après avoir sacrifié NDDL sur l’autel de l’écologie, maintenant on joue le statu quo sur Nantes Atlantique en s’interdisant toute ambition pour cette plateforme. Au mieux, on pourra espérer une “modernisation” au rabais mais pas plus, et certains investissements indispensables comme un ILS par exemple sont maintenant remis en cause. Comme tout ce qui pourrait conforter l’aéroport de Nantes comme porte d’entrée du grand Ouest. Quel est le but de ces manœuvres : dégoûter les gens de prendre l’avion ? Ou les forcer à aller le prendre dans la capitale pour faire plaisir à ADP et AF ? Ou forcer les compagnies à s’installer à Rennes (ce que manifestement beaucoup rechignent à faire) ? Ce que les élites macroniennes n’ont peut-être pas compris, c’est que les Nantais, et plus globalement les gens du grand Ouest utilisateurs de N-A, ne veulent plus passer par Paris pour se rendre ailleurs en Europe, et perdre une journée AR en TGV + temps d’attente + le coût du billet de train. Ils préfèrent très logiquement des vols directs de Nantes, et c’est d’ailleurs ce qui a permis à cette plateforme de connaître le succès que l’on sait. Et ils veulent aussi avoir le choix, quand ils doivent prendre un long-courrier, entre AF, KLM, Lufthansa, Iberia, Swiss, etc. Donc ils veulent de meilleures connexions aux hubs et pas seulement les aéroports parisiens. Bref ils continueront à prendre l’avion de Nantes, n’en déplaise à tous ceux qui ne comptent plus leurs efforts pour les en empêcher (Etat, écolos et bien-sûr certains médias régionaux complaisants)…
FLYINGSUN a commenté :
2 octobre 2023 - 16 h 56 min
Il y a eu un vote citoyen organisé par l’état sur ce projet d’aéroport sur lequel ce même état s’est assis, bilan 5 ans plus tard on est toujours à la case départ.
Ceux qui crient le plus fort auront raison…