Qantas a a révélé qu’elle a verseré à Alan Joyce, son ancien PDG qui a pris sa retraite anticipée au début du mois, une rémunération annuelle de 21,4 millions de dollars australiens (13,8 millions de dollars US) pour l’exercice 2023, soit un décuplement par rapport à l’année précédente.

Une somme jugée indécente par les syndicats alors que la compagnie aérienne australienne, sous la direction d’Alan Joyce, avait “licencié illégalement” quelque 1700 employés durant la pandémie de Covid pour les remplacer par du personnel externalisé. En effet, la Haute Cour d’Australie a jugé la semaine dernière que Qantas avait remercié sans raison valable 1700 employés parmi son personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19, ouvrant la voie à des pénalités et des mesures de réparation.

Le syndicat des travailleurs des transports (TWU), qui avait assigné Qantas en justice pour ces licenciements, a salué la décision et appelé au remplacement du conseil d’administration de la compagnie aérienne australienne. Face à la polémique, Qantas a ajouté qu’une partie de la rémunération de son ancien PDG pourrait faire l’objet de demandes de restitution “si le conseil d’administration l’estimait nécessaire“.

Parmi les autres dossiers brûlants hérités d’Alan Joyce, la direction de Qantas est soupçonnée d’avoir fait pression sur le gouvernement de Canberra pour empêcher Qatar Airways d’offrir davantage de vols vers l’Australie. En outre, la compagnie aérienne australienne est accusée d’avoir vendu 8 000 billets d’avion pour des vols qui avaient été déjà annulés pendant la pandémie.

Qantas, embourbée dans des affaires laissées par son PDG démissionnaire 2 Air Journal

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