Dans un communiqué, le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC-FO), représentant les hôtesses de l’air et stewards, estime que Volotea est parvenue à devenir la première compagnie aérienne en France en pratiquant du dumping social avec la complicité de l’Etat.
Selon le syndicat, la “montée en puissance” de la low cost espagnole sur le réseau intérieur en France est “malheureusement alimentée par des dérogations accordées par l’État français via la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), qui exemptent Volotea de l’application du code du travail, notamment le code de l’aviation civile et le code des transports“.
“Ces dérogations, qui favorisent Volotea au détriment des normes de sécurité et des conditions de travail de notre profession, suscitent une vive inquiétude au sein de notre syndicat et de l’ensemble de la communauté de l’aviation“, souligne le syndicat. Et d’ajouter : “Nous exhortons les autorités françaises à cesser de distribuer des dérogations au code du travail, à reconsidérer leur position et à veiller à ce que toutes les compagnies aériennes opérant en France respectent pleinement les normes et réglementations en vigueur. Ces avantages dont jouie Volotea créent une situation de concurrence déloyale pour toutes les compagnies qui respectent le droit des salariés. La sécurité des équipages et des passagers ne doit en aucun cas être compromise pour des avantages économiques“.
En résumé, selon SNPNC-FO, l’Etat accorderait ces dérogations à Volotea pour obtenir une interconnectivité entre les capatales régionales. Cette année, la low cost espagnole est devenue la première compagnie aérienne avec 61 lignes domestiques (sur 246 au total), devant le groupe Air France-KLM qui propose 58 lignes domestiques et easyJet qui opère 42 lignes domestiques. Pour 2023, elle vise les 40 000 vols opérés dans le ciel hexagonal, soit 6,5 millions de passagers transportés, une hausse de 33 % sur un an.
Selon son fondateur Carlos Muñoz, la France, qui représente 60 % de l’activité de la low cost espagnole, a toujours été son “marché naturel“, très loin devant l’Allemagne, la Grèce et même l’Espagne, pourtant son pays d’origine. Son créneau, ce sont les lignes domestiques entre villes de petites et moyennes tailles, peu ou pas desservies par les autres compagnies aériennes, traditionnelles ou à bas prix, ni même par le train, et qui ne passent pas par Paris.
Greg6 a commenté :
11 septembre 2023 - 16 h 13 min
Ça fait un moment que je me dis que si AF devait/pouvait racheter une low-cost, en partie ou en totalité, ce serait celle-là.
Surtout sans l’intégrer à Transavia, ni modifier ce qui fait sa force. Les deux low-cost seraient complémentaires, ne s’occupant pas des mêmes marchés.
Et la transformer sur a220, appareil versatile permettant de s’adapter à toutes les configurations et densités en fonction des bases et des destinations : 130, 150 ou 180 places avec les 3 versions. A condition bien sûr que l’a220-500 soit effectivement développé.
(Mais aussi, bénéfice d’une flotte commune avec AF)
Il faut dire que c’est mal parti pour la reprise de Tap, Lufthansa ayant les faveurs des portugais. Easyjet me semble un trop gros morceau. Etc…
AfKlm doit trouver le moyen de grossir un peu, et ça peut passer par des “petites” compagnies complémentaires, peut-être plus adaptées à l’état de ses finances actuelles.
@fra a commenté :
11 septembre 2023 - 19 h 09 min
Oui, c’est bien vu.
Pour les vols domestiques, on aurait alors AF sur les grosses liaisons radiales (Paris-TLS, Paris-Nice…) et Volotea pour toutes les liaisons hors Paris.
Ejet195-2 a commenté :
12 septembre 2023 - 9 h 46 min
Sauf que vous avez oublié que depuis Joon les pilotes ont obtenus la non création de compagnies et le non rachat de compagnies pour éviter le dumping social et protéger leurs précarré bien vert. Easyjet en effet est gros gros pour AF et impossible d’être racheté de par sa structure complexe suite au Brexit UK/UE.
Autant dire que la province n’est pas prête de retrouver les faveurs d’AF. Aucune compagnie française n’est capable de proposer des prix bas sur les transversales. Et quand on voit les prix pratiqués par twinjet/chalair on se dit que Volotea est le bienvenu.
B. Lorieux a commenté :
12 septembre 2023 - 11 h 17 min
Nous adhérons à votre brillante analyse ! Vous devriez la soumettre à Ben Smith. Quel dommage que des pointures comme la vôtre restent à jamais dans l’ombre…
Greg6 a commenté :
12 septembre 2023 - 15 h 45 min
“En argot Internet, un troll caractérise un individu cherchant l’attention par la création de ressentis négatifs, ou un comportement qui vise à générer des polémiques.”
Caravelle a commenté :
14 septembre 2023 - 13 h 17 min
Selon cette définition stupide, il ne faudrait plus rien écrire car chaque opinion, avis, idée peut engendrer la polémique. C’est le principe même d’un débat.
Pour moi, Troll est un mot enfantin pour tous ceux qui refusent une discussion raisonnée, un vrai débat, faute de pouvoir aligner une argumentation.
Airbid a commenté :
13 septembre 2023 - 10 h 15 min
Vous pouvez rêver . Si AF devait racheter Volotea ce serait pour la supprimer selon la tradition maison .
Antoine a commenté :
12 septembre 2023 - 0 h 37 min
Et les dérogations aux temps de travail que la DGAC accordent aussi ….
Cette DGAC est une blague!
Bencello a commenté :
12 septembre 2023 - 13 h 43 min
Si ce qui est dit est vrai, il y a donc une inéquité organisé par la DGAC, qui n’est pas acceptable.
Cependant, si le SNPNC-FO veut appuyer son propos, pourquoi ne pas détailler ces révélations.
A ce jour, je ne vois pas d’explication plus précise que le seul principe de dérogation.
En quoi consistent ces dérogations ? Comment sont-elles justifiées ?
Pourquoi ne pas amender les textes s’ils sont contournés de façon systémique ?
Dans l’attente de plus de détails