La huitième édition de la Semaine de l’aviation Afrique-Océan Indien (AFI) a permis aux gouvernements de la région de convenir de travailler plus étroitement ensemble à la mise en œuvre des normes et des plans de l’OACI en matière de sûreté, de sécurité et de durabilité de l’aviation, les États « très performants » offrant une plus grande assistance aux ceux qui nécessitent le plus de soutien.
L’événement a été organisé par le gouvernement du Kenya et s’est déroulé à Nairobi du 21 au 25 août 2023 en présence de représentants du Conseil et d’autres représentants d’États et d’organisations. Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil de l’OACI, Salvatore Sciacchitano, a souligné que la présence « d’un si grand nombre de représentants clés d’États et d’organisations internationales et régionales présents à cette réunion est une démonstration claire de la reconnaissance de l’importance de l’aviation pour le développement durable des nations » et de la nécessité pour tous les partenaires et parties prenantes de travailler en étroite collaboration pour créer des synergies en Afrique.
Un partenariat plus étroit autour du renforcement des capacités, en particulier pour soutenir la prochaine génération de professionnels de l’aviation (NGAP), a été un résultat transversal de l’événement. Les États ont souligné « l’application pratique » de la feuille de route de l’OACI pour la formation et le renforcement des capacités en aviation et l’importance du soutien continu à la formation et aux ateliers de l’OACI dans les domaines prioritaires. Ils ont reconnu l’importance de mobiliser des ressources dans le cadre de l’initiative Aucun pays laissé de côté et ont convenu que les objectifs du NGAP et de l’égalité des sexes devraient être un élément crucial de la planification nationale de l’aviation.
La capacité des systèmes de navigation aérienne d’Afrique a également été abordée, les États étant convenus de demander à la Commission de l’Union africaine de coordonner la création d’un groupe de travail sur « un ciel transparent pour l’Afrique » et de renforcer leur coopération à travers la prise de décision collaborative (MDP). . La numérisation des services est considérée comme une priorité particulièrement importante dans ce domaine.
Afin de soutenir le partenariat entre les États dotés de capacités de surveillance de la sûreté et de la sécurité « élevées » et « faibles », il a été demandé aux bureaux régionaux de l’OACI de faciliter la coopération par le biais de mécanismes régionaux, en mettant un accent particulier sur l’élaboration de projets ciblés visant à atteindre les objectifs énoncés dans Plans mondiaux de sûreté et de sécurité de l’aviation de l’OACI.
Le Plan d’action de l’OACI sur la cybersécurité et l’initiative de l’Alliance pour la sécurité aérienne en Afrique (ASAA) sur la collecte efficace de données sur les incidents et les accidents en Afrique étaient considérés comme des priorités élevées pour les gouvernements, tout comme la ratification de la Convention africaine (de Malabo) sur la cybersécurité et la protection des personnes.
La durabilité a été reconnue comme une priorité tout aussi importante, le développement de carburants d’aviation durables (SAF) étant reconnu à la fois comme jouant un rôle crucial dans la décarbonation du vol et comme un catalyseur extrêmement prometteur pour le développement durable en Afrique.
Les États et autres parties prenantes ont été encouragés à se joindre au programme d’assistance, de renforcement des capacités et de formation pour le SAF (ACT-SAF) de l’OACI et à profiter de toutes les initiatives de soutien fournies sous son égide. Les États ont également été encouragés à contribuer activement à la prochaine troisième Conférence de l’OACI sur l’aviation et les carburants alternatifs, qui se tiendra en novembre 2023 à Dubaï, de laquelle devrait émerger un cadre mondial pour l’investissement et la production de SAF.
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