La compagnie aérienne Iraqi Airways envisage d’acquérir 31 avions supplémentaires afin d’accélérer sa croissance – qui reste freinée en outre par sa présence sur la liste noire de l’Union européenne.
Ayant reçu le mois dernier le premier des dix Boeing 787-8 Dreamliner commandés, la compagnie nationale irakienne basée à l’aéroport de Bagdad attend déjà les livraisons de deux 737 MAX 8 et d’un Airbus A220-300 supplémentaires, ainsi que de dix 737 MAX 10. Mais avec 20 appareils en service sur les 37 possédés, la flotte doit s’enrichir – et selon la presse locale des accords seraient déjà finalisés avec les deux grands constructeurs pour l’acquisition de 31 nouveaux avions.
Aucun détail n’a filtré sur les types envisagés, leur répartition ou les dates de livraison, un porte-parole du gouvernement expliquant que « le ministère des Transports a signé un contrat avec les sociétés Boeing et Airbus concernant l’achat d’avions modernes (…). 31 avions modernes entreront en service et seront reçus séquentiellement jusqu’à la fin de 2027 ». Sans préciser si ce total inclut ceux déjà commandés…
Outre les appareils déjà cités, Iraqi Airways dispose de trois A320, deux A321 et un A330-200, ainsi que d’un 737-700, quatorze 737-800 et un 777-200LR, et de six Bombardier CRJ900.
Avec cette flotte pour le moins éclectique, elle dessert plus de 50 destinations au départ de Bagdad, l’agrandissement de la flotte devant « faire face à l’augmentation prévue des voyages d’affaires et de loisirs internationaux au départ et à destination du pays ». L’Irak connaît une stabilité et une croissance économique accrues, le taux de croissance annuel du produit intérieur brut du pays devant atteindre 7% d’ici à la fin de 2023 », soulignait en juin un communiqué d’Iraqi Airways.
Mais avec un réseau limité au Proche et Moyen Orient et à l’Asie, l’expansion sera forcément limitée – du moins jusqu’à la sortie d’Iraqi Airways de la « liste noire », la liste des compagnies aériennes « faisant l’objet d’une interdiction d’exploitation ou de restrictions d’exploitation au sein de l’Union européenne, car elles ne respectent pas les normes de sécurité internationales ». Au printemps déjà, l’Autorité irakienne de l’aviation civile (ICAA) avait rencontré les responsables de l’EASA à ce sujet – sans effet pour l’instant, la mise à jour de juin interdisant toujours à Iraqi Airways de desservir l’espace aérien de l’UE.
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