L’Association internationale du transport aérien (IATA) a indiqué s’attendre à ce que les compagnies aériennes dégagent un bénéfice mondial de 9,8 milliards de dollars cette année, après des pertes cumulées de 183 milliards en 2020-2022.
Ayant perdu presque les deux tiers de ses passagers en 2020, l’aérien mondial remonte donc la pente. Toutefois, le bénéfice en 2022 ne représentait que 2,25 dollars par passager, a souligné le directeur général de l’IATA Willie Walsh, jugeant cette marge «pas soutenable à long terme» et en profitant pour égratigner les aéroports. Il a en effet estimé que «la chaîne de valeur de l’aviation» restait «déséquilibrée», citant à l’appui les bénéfices cumulés de 6,4 milliards d’euros (7 milliards de dollars) réalisés en 2022 par les aéroports européens, selon leur association ACI-Europe.
Pour comparaison, les compagnies aériennes européennes ont dégagé 4,1 milliards de dollars de bénéfices, selon les estimations de l’IATA. «La régulation économique des aéroports défend-elle l’intérêt public lorsque les détenteurs d’un monopole (les aéroports) peuvent apparemment obtenir de bien meilleurs résultats que le secteur concurrentiel (les compagnies)»? s’est interrogé Willie Walsh en invitant les gouvernements à «au moins jeter un oeil au dossier».
Selon ACI Europe, la crise s’est traduite par 20 milliards d’euros de pertes cumulées pour les aéroports du Vieux continent en 2020-2021, et 50 milliards de manque à gagner. La dette de ces installations a gonflé de 47 milliards en deux ans.
VIEUX CHARLES a commenté :
8 juillet 2023 - 7 h 36 min
IATA qui se plaint des abus de droit? C’est comme si Al Capone portait plainte pour abus de faiblesse.
La bonne blague quand on pense que IATA est un cartel, c’est à dire une ” entente réalisée entre des entreprises juridiquement indépendantes d’un même secteur d’activité”.