Le cabinet de conseils Accenture, présent au Salon du Bourget du 19 au 22 juin, anticipe les perspectives du transport aérien pour 2023 ainsi que les grandes tendances qui feront parler d’elles lors de cette nouvelle édition post-Covid du salon aéronautique.
Au Salon du Bourget, selon Accenture, les dirigeants du secteur aérien se pencheront sur les défis qui sont toujours d’actualité, tels que la chaîne d’approvisionnement, les taux de change et les tensions géopolitiques. Ils aborderont aussi les stratégies à mettre en œuvre pour répondre aux attentes des compagnies aériennes et des clients, pour mettre en place un écosystème collaboratif et pour investir dans les talents – le tout, en priorisant les technologies digitales, afin de jeter les bases d’une réussite à long terme.
La réinvention du secteur aéronautique
“En ce qui concerne la croissance, comme nous l’avons récemment souligné dans cette étude, le chiffre d’affaires du secteur aéronautique devrait progresser de 14 % en 2023, porté par une reprise du trafic et une amélioration du contexte macroéconomique. Cela rapproche le secteur des niveaux pré-pandémie de 2019, autorisant les dirigeants à se montrer optimistes pour l’année qui vient. En effet, selon l’association du transport aérien international (IATA), l’industrie devrait réaliser des bénéfices de 5 milliards USD en 2023, contre des pertes de 7 milliards pour l’année 2022.
Parmi les grands domaines de reprise, citons celui de la MRO (« maintenance, repair and overhaul », ou maintenance, réparation et révision), que l’on doit principalement à l’augmentation du volume des vols commerciaux avec la reprise des voyages. Cette tendance qui se confirme notamment en Asie-Pacifique, où les revenus générés par la MRO sont en hausse, faisant de cette région un acteur de plus en plus important pour la croissance.
Cet optimisme s’accompagne toutefois de quelques difficultés, avec des problèmes d’approvisionnement à court terme et la crainte de les voir perdurer jusqu’en 2024. Pénuries de moteurs, de matières premières, de semi-conducteurs… Tout cela a contribué à d’importantes difficultés d’approvisionnement, qui ont mis un frein à la croissance. Cependant, pour relever les défis de la supply chain, différentes possibilités s’offrent aux constructeurs aéronautiques. Parmi elles, citons l’intégration verticale, une collaboration plus étroite avec les fournisseurs, ou encore les fusions-acquisitions.
Pour garantir la réussite de leur entreprise, les dirigeants du secteur vont devoir penser à comment la « réinventer ». En d’autres termes, ils doivent réfléchir aux stratégies à mettre en œuvre pour mettre en place une organisation « digital first », alimentée par l’IA et axée sur le cloud, avec, à la clé, une meilleure approche des opérations, des talents, des nouvelles technologies et de la collaboration avec l’ensemble de l’écosystème“.
La révolution technologique en cours
“Lors de la précédente édition de ce Salon, nous avions parlé des avancées réalisées dans le domaine du cloud, de la progression de l’IA dans l’entreprise, ainsi que de l’avènement de la 5G et du métavers.
A la veille de la nouvelle édition cette année, force est de constater l’essor de ces technologies. Prenons l’exemple du cloud : au Royaume-Uni, le groupe Leonardo a récemment annoncé être la première grande entreprise de défense à migrer des parties essentielles de son infrastructure vers le cloud. Pour bon nombre d’entreprises du secteur, les questions de sécurité constituaient jusqu’ici un frein à l’adoption de la technologie cloud. Mais l’apparition de nouvelles plateformes sécurisées permettent aujourd’hui d’apaiser ces craintes.
Autre technologie qui a fait couler beaucoup d’encre l’an dernier : l’IA. Avec l’engouement planétaire qu’a suscité ChatGPT, nous avons vu l’adoption de l’IA opérer son premier véritable point de bascule auprès du public. Au final, dans le monde entier, chacun peut constater le potentiel disruptif de cette technologie et ce qu’elle peut lui apporter. Les grands modèles de langage (LLM) et les modèles d’IA fondamentale qui permettent ces avancées en matière d’IA générative constituent un véritable tournant. Outre le fait qu’ils parviennent à décoder la complexité linguistique, permettant ainsi aux machines de tenir compte du contexte, d’en déduire une intention et de se montrer créatives de manière autonome, ils peuvent aussi rapidement être adaptés pour prendre en charge une grande diversité de tâches.
Une étude récemment publiée par Accenture, Vision Technologique 2023, nous apprend qu’au niveau mondial, plus de deux tiers (67 %) des dirigeants du secteur de l’aéronautique et de la défense s’attendent à ce que leur organisation bénéficie d’une accélération de l’innovation grâce à l’IA. De même, la quasi-totalité d’entre eux (99 %) se disent inspirés par les nouvelles capacités qu’offrent les modèles d’IA fondamentale qui alimentent les applications d’IA générative.
Nous pouvons nous attendre à ce que les dirigeants rassemblés au Bourget se penchent sur le rôle des grands modèles de langage dans la réinvention des méthodes de travail, à mesure que le copilotage du travail humain par des IA devient la norme, amplifiant considérablement ce que nous pouvons réaliser.
Toutefois, ces technologies ne se suffisent pas à elles-mêmes : elles nécessitent que les entreprises s’engagent dans un processus de réinvention continue (acquisition de nouvelles compétences, adoption du développement agile, collaboration avec l’écosystème) pour accélérer la mise sur le marché et limiter les risques. Les entreprises doivent également définir ce que signifie à leurs yeux une « IA responsable », cette définition pouvant différer en fonction de la zone géographique et de la façon dont est déployée l’IA“.
????? a commenté :
18 juin 2023 - 13 h 35 min
Ce long palabre des dirigeants d’Accenture présents au Salon Bourget 2023 vous aura t il appris quoi que ce soit de nouveau que tout ceux qui suivent ne serait-ce que Air Journal, ne connaissaient pas?
A moi: non!
J’en déduis que cette diatribe avait comme un arrière goût d’auto-publicité pour Accenture, mais aucun intérêt fondamental pour quiconque.
Anna Stazzi a commenté :
19 juin 2023 - 7 h 29 min
+ 1
C’est un demi verre d’eau tiède. Demi verre vide ? Demi verre plein ?
C’est de la prévision au doigt mouillé dont la fadeur et la quantité de vide dépendent du chèque que les entreprises paient.
Perso, je n’ai jamais obtenu d’étude claire et complète de ces « cabinets » d’un domaine/pays où j’ai dû intervenir sans le connaitre à priori.