Le nombre de poursuites contre des compagnies aériennes pour non-respect des règles environnementales sur les aéroports français a augmenté de pas moins de 222% en 2022, selon l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa).

En pleine reprise post-Covid, il y a eu une incapacité «des compagnies à tenir leurs promesses d’offre», estime Gilles Leblanc, président de l’Acnusa, qui vient de remettre son rapport annuel au gouvernement. Le document montre que 935 poursuites ont été engagées l’année dernière contre seulement 290 en 2021. En 2022, 241 poursuites concernaient le plus grand aéroport français, Paris-CDG, juste devant deux plateformes régionales, Nantes-Atlantique (231 poursuites) et Bâle-Mulhouse (202 poursuites).

Les compagnies à bas prix ont été bien plus poursuivies en moyenne par l’administration devant l’Acnusa, qui peut infliger des amendes allant jusqu’à 40.000 euros par infraction, et s’intéresse en particulier aux nuisances sonores, dont les violations de couvre-feu. En tête des mauvais élèves, la compagnie low cost espagnole Volotea détient la palme du nombre de poursuites, devant la low cost britannique easyJet et la low cost hongroise WizzAir.

Ce «relâchement préoccupant» est lié à la «désorganisation du secteur» après la pandémie, mais aussi la conséquence de programmes de vols trop ambitieux de ces compagnies à bas prix, dont le modèle exige jusqu’à huit rotations par appareil et par jour, explique le président de l’Acnusa. Aussi, le dernier vol de la journée, en retard sur ses horaires, peut se retrouver à ne pas respecter un couvre-feu.

Nuisances sonores : les poursuites contre les compagnies aériennes ont explosé en 2022 1 Air Journal

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