Le syndicat Unite représentant le personnel de sécurité à l’aéroport de Londres-Heathrow a annoncé 31 nouveaux jours de grève d’ici le début septembre, notamment en périodes de grands départs.
Le premier syndicat du pays réclame toujours une augmentation de salaires de 12% pour ses membres ; pour arriver à ses fins après plusieurs mois de conflit avec le gestionnaire de l’aéroport londonien HAL (Heathrow Airport Limited), Unite a annoncé mercredi les 31 prochains jours de grève. Elle débutera les samedi 24 et dimanche 25 juin, avant de se poursuivre du mercredi 28 au vendredi 30 inclus. Puis à après une pause de deux semaines, sept weekends consécutifs seront marqués par la grève : du vendredi 14 au dimanche 16 juillet, du vendredi 21 au lundi 24 juillet, du vendredi 28 au lundi 31 juillet, du vendredi 4 au lundi 7 aout, du vendredi 11 au lundi 14 aout, du vendredi 18 au dimanche 20 aout, et enfin du jeudi 24 au dimanche 27 aout.
Ces dates incluent certaines des périodes de voyages aériens les plus chargées de l’année, notamment l’Eid fin juin ou les départs et retours de vacances d’été : selon Cirium, 42.600 départs sont programmés à Heathrow durant la période de la grève, dont 21.200 les jours visés.
Auparavant limité au Terminal 5, le mouvement affectera en outre le Terminal 3, affectant les opérations des compagnies aériennes British Airways donc mais aussi Virgin Atlantic, American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines, Emirates et Qatar Airways.
Selon le syndicats, les salaire du personnel de sécurité ont reculé de 24% depuis 2017, notamment pour cause de nouveaux contrats imposés durant la pandémie de Covid-19, puis de la vague d’inflation qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La secrétaire générale Sharon Graham a déclaré : « Unite avertit Heathrow que la grève à l’aéroport se poursuivra jusqu’à ce qu’il fasse une offre salariale équitable à ses travailleurs ». Elle accuse HAL « d’avoir tout faux dans ses priorités. Il s’agit d’une entreprise incroyablement riche, qui prévoit cet été des bénéfices exceptionnels et une aubaine pour les salaires des dirigeants. On s’attend également à ce qu’il verse d’énormes dividendes aux actionnaires, mais ses employés arrivent à peine à joindre les deux bouts et sont bien moins bien payés que les employés des autres aéroports ».
Un porte-parole de HAL a rétorqué dans la presse locale que des « plans d’urgence » sont déjà prêts, rappelant que Unite « a déjà essayé et échoué à perturber l’aéroport avec des grèves inutile », les mouvements à Pâques et le mois dernier n’ayant pas été eu l’impact redouté. Et il a précisé : « la majorité des collègues ne soutiennent pas les grèves de Unite. Il y a une augmentation de salaire anti-inflationniste sur deux ans prête pour les collègues, si seulement Unite leur permettait d’avoir leur mot à dire ». L’offre de HAL d’une augmentation de 10,5% a déjà été acceptée par une partie du personnel au sol, et les négociations avec United vont se poursuivre..
Aucun commentaire !