La compagnie aérienne United Airlines a aperçu le premier des 120 Airbus A321neo attendus, dont 50 en version XLR. Mais les livraisons de ce dernier devraient avoir en moyenne un an de retard selon la nouvelle CEO de Qantas, qui attend les siens à partir de la fin 2024.
Brett Albright, Service Recovery Manager chez United Airlines, a publié sur les réseaux sociaux deux photos de l’assemblage à Hambourg de son premier A321neo, dont l’arrivée est désormais prévue l’année prochaine. Airbus avait prévenu fin avril la compagnie basée à l’aéroport de Chicago-O’Hare de retards dans la livraison de ses monocouloirs, 18 A321neo attendus cette année ne devant être livrés qu’en 2024, et dix autres attendus l’année prochaine étant reportés à 2025.
United Airlines attendait cette année le premier des 70 A321neo commandés ; elle doit recevoir également 50 A321XLR « à partir de l’année prochaine ».
Rappelons que Boeing avait dans le même temps annoncé à la compagnie de Star Alliance que 37 737 MAX attendus cette année ne seront livrés qu’en 2024, et que 30 exemplaires prévus l’année prochaine seront livrés en 2025. Mais son directeur financier Gerry Laderman estimait que tous ces retards « n’auront pas d’impact significatif » sur les opérations de United Airlines.
https://twitter.com/brett_ual/status/1664753201495588864
Côté A321XLR, c’est la directrice financière et future CEO de Qantas Vanessa Hudson (dont les 20 exemplaires attendus doivent arriver à partir de décembre 2024, avec six mois de retard) qui a apporté un nouveau regard – pessimiste – sur les problèmes des constructeurs avec la chaine d’approvisionnement : elle a déclaré à l’agence Reuters que tous clients confondus, les livraison de XLR auront « en moyenne un an de retard ». Le monocouloir a très long rayon d’action poursuite ses essais de certification, l’entrée en service étant pour l’instant prévue au deuxième trimestre 2024 même si plusieurs sources évoquant un « retard de quelques mois ».
GVA1112 a commenté :
6 juin 2023 - 10 h 16 min
Le gros soucis d’Airbus, actuellement, et sa chaine d’approvisionnement…. C’est son gros point faible.
Il est urgent de régler ces livraisons et de trouver et diversifier de nouveaux fournisseurs.
Heureusement que la concurrence sur ce marché est plus tôt faible en ce moment.
Imaginez un 757 NEO ou un 797 en plein succès, c’est la moitié des clients d’A321NEo qui seraient aller voir de l’autre côté de l’Atlantique.
Quand je parlais de ces Méga Commande, j’évoquais cette grosse faiblesse du constructeur européen.
reponse a commenté :
6 juin 2023 - 16 h 22 min
Boeing aussi a des soucis de livraison et repousse des 737max par dizaines. Pour les long courriers B787 / B777, c’est moins visible car les chaines sont à l’arrêt ou au ralenti depuis des années. Les clients Boeing sont impacté depuis plus longtemps que ceux d’Airbus 😀
Malheureusement c’est toute la chaîne qui est désorganisée, ce qui impacte tous les constructeurs
Thomas E. a commenté :
6 juin 2023 - 17 h 15 min
Sauf que c’est aussi un soucis chez les autres constructeurs…
Boeing a bien des difficultés à maitriser les cadences de production du 737 et du 787, et ce alors que la transition entre la production du 777 et celle du 777X se montre elle aussi bien chaotique. Il est donc probable que la sortie du NMA aurait lui aussi glissé dans le temps. Et si l’on regarde du côté de Comac, il n’y a pas beaucoup plus d’optimisme non plus concernant le calendrier de livraison des C919. C’est donc bien l’ensemble de l’industrie aéronautique qui rencontre aujourd’hui des problèmes, et il va falloir se montrer patient chez les compagnies aériennes clientes.
Bencello a commenté :
6 juin 2023 - 11 h 24 min
Qantas va devoir patienter pour ses XLR, mias aussi pour ses A220.
Chez Airbus, on n’est pas prêt de retrouver les chiffres de livraisons de 2019.
La supply chain aéronautique (entre autre) est dans un état de tension préoccupant, et les fournisseurs alternatifs potentiels ne sont pas légion.
Même en multipliant les FAL sur tous les continents, le manque de composants / fournisseurs est généralisé.
Parallèlement, Airbus semble avoir “contenu” le retard lié à la redéfinition du réservoir, pourtant survenu très tard dans le processus de fabrication.
Bio a commenté :
8 juin 2023 - 8 h 29 min
Évidemment, il y a 3 ans quand est survenue la crise du COVID, tout le monde s’est précipité à mettre les employés dehors sans se poser la question de la reprise.
A l’époque les écolos se réjouissaient, nous parlaient du monde d’après, sans avions… que de visionnaires.
Airbus voyait une reprise pas avant 2024 dans le scénario le plus sombre (et on peut le comprendre, on ne savait pas où on allait avec cette saloperie) mais ça a clairement été l’occasion de dégraisser sans que ça pose trop question.
Le pb, c’est que personne n’avait anticipé la guerre en Ukraine.