Le groupe colombien Avianca a renoncé à son projet d’acquisition de Grupo Viva en raison des conditions imposées par l’autorité colombienne de l’aviation civile (Aerocivil), condamnant à terme la low cost qui n’a pas volé depuis la fin février..
Les deux low cost du groupe Viva, Viva Colombia et Viva Peru, ne redécolleront donc pas de leurs bases respectives, Bogota-El Dorado et Lima-Jorge Chavez. Admettant l’échec de la tentative de fusion, le directeur général de Grupo Avianca Adrian Neuhauser a déclaré le 13 mai 2023 : « Malheureusement, les termes de cette résolution, qui est désormais une décision ferme, ont rendu impossible le sauvetage de Viva en la rendant non seulement non viable en tant que compagnie aérienne, mais aussi, si l’intégration devait se faire dans les conditions prescrites, apte à mettre en péril la stabilité d’Avianca et la connectivité de la Colombie ».
Avianca accuse en particulier Aerocivil d’avoir basé sa décision sur la situation d’aout dernier, quand les deux groupes ont présenté au régulateur leur projet de fusion dévoilé en mai 2022.Après deux mois clouées au sol, les deux low cost n’ont plus la même capacité, mais les conditions imposées par Aerocivil « obligent Avianca à assumer des obligations, des itinéraires et des engagements de niveau de service et de prix qui ne correspondent pas à la capacité restante de Viva », a ajouté le dirigeant. Quant aux procédures de réattribution des créneaux, elles étaient « si strictes » qu’elles empêcheraient de fait à la low cost relancée « de baser efficacement ne serait-ce qu’un seul avion à Bogota », rendant la création d’un réseau « irréalisable ».
Côté passagers, les « oubliés » de Viva continueront jusqu’à la fin du mois de bénéficier de vols gratuits sur Avianca. Le groupe low cost était en pleine restructuration de sa dette estimée à 839 millions de dollars, attendant la dernière décision d’Aerocivil sur son avenir (un feu vert déjà refusé précédemment en raison du risque pour la concurrence). Côté employés, moins de 200 des 1250 salariés de Viva Air Colombia auraient accepté une proposition de départ en retraite anticipée. ; ils ont lancé un « appel au sauvetage », avant l’inévitable plan de licenciement.
Rappelons toutefois que Viva Air Colombia était également dans le viseur de deux autres repreneurs potentiels, la low cost chilienne JetSmart (filiale du groupe IndiGo Partners) et la filiale colombienne du groupe LATAM Airlines, qui est déjà venue « au secours des passagers de Viva » affectés par les suppressions de vols…
Aucun commentaire !