Au nom des « victimes des nuisances des aéroports et victimes présentes et futures du réchauffement climatique », plus de 70 associations et mouvements écologistes appellent à « mettre un coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien » dans une tribune publiée mardi sur Franceinfo.

Formé d’associations comme Alternatiba, Agir pour le climat, Greenpeace, etc., le collectif demande « le plafonnement à la baisse du nombre de vols ainsi qu’un couvre-feu dans tous les aéroports, aérodromes et héliports de France. » Et de souligner : « Réduire le trafic aérien est indispensable pour tenir nos engagements climatiques, car les progrès technologiques et les carburants d’aviation durables ne seront pas disponibles en quantité suffisante dans les délais requis. »

Selon le collectif, le bruit des aéroports « est un problème de santé publique majeur : troubles du sommeil, troubles cognitifs, hypertension, maladies cardiovasculaires. Son coût social a été estimé par l’Ademe à 6,1 milliards d’euros annuels pour le seul bruit aérien. » C’est pourquoi la limitation du nombre de vols est nécessaire, « tout en s’assurant que le bruit, la pollution de l’air et les émissions de CO2 soient également orientés à la baisse – et la généralisation des couvre-feux dans les aéroports, les aérodromes et les héliports ».

Mardi dernier, quelques centaines de manifestants dont une trentaine d’élus se sont rassemblées devant le ministère des Transports à Paris pour réclamer notamment la mise en place d’un couvre-feu nocturne à Paris-CDG, première plateforme aéroportuaire française avec 57,5 millions de passagers en 2022, et l’extension d’une heure de celui déjà en place de 23 h 30 à 6 h à Paris-Orly. Ils réclament également le plafonnement à 440 000 du nombre de mouvements d’avions chaque année à Paris-CDG, à 200 000 à Paris-Orly et à 50 000 au Bourget, premier aéroport d’Europe pour les vols d’affaires.

Nuisance sonore et climat : des associations réclament la généralisation des couvre-feux dans les aéroports 1 Air Journal

@AJ