La compagnie aérienne Emirates a publié des résultats financiers annuels record, avec un chiffre d’affaires en hausse de 81% à 29,3 milliards de dollars et un bénéfice de 2,9 milliards de dollars, la meilleure performance de son histoire.

Après avoir perdu 5,5 milliards en 2020-2021 et 1,1 milliard de dollars en 2021-2022, en raison des conséquences sur le transport aérien de la pandémie de Covid-19 puis de la hausse du prix du carburant suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la compagnie émiratie basée à l’aéroport de Dubaï affiche pour l’exercice 2022-2023 clos au 3 mars 2023 des résultats record. Alors qu’elle a continué à rétablir les services passagers sur son réseau conformément à la levée des restrictions de vol et de voyage liées à la pandémie, Emirates a transporté 43,6 millions de passagers (+123%) en 2022-23, avec une capacité en sièges en hausse de 78%. Le coefficient d’occupation de ses avions est passé en un an de 58,6% à 79,5%, avec une augmentation de 7% de la recette unitaire à 37,5 fils (10,2 cents US) par kilomètre passager payant (RPKM), « en raison d’un changement dans la combinaison de cabines et d’itinéraires, des tarifs et de la devise ».

Avec un déploiement de capacité « considérablement amélioré sur la plupart des marchés », le chiffre d’affaires d’Emirates pour l’exercice a augmenté de 81% pour atteindre 107,4 milliards d’AED (29,3 milliards de dollars). Les fluctuations monétaires sur certains des principaux marchés de la compagnie aérienne, notamment l’euro, la livre sterling et la dévaluation de la roupie pakistanaise, ont eu un impact négatif significatif sur la rentabilité de la compagnie aérienne d’environ 1,2 milliard de dollars. Mais avec la suppression des restrictions de voyage liées à la pandémie dans le monde, la compagnie aérienne a considérablement amélioré ses résultats financiers et a enregistré un bénéfice record de 10,6 milliards d’AED (2,9 milliards de dollars US), et une marge bénéficiaire de 9,9% « reflétant la meilleure performance de l’histoire de la compagnie aérienne ».

En plus de lancer des services vers Tel-Aviv, Emirates a relancé des vols vers six destinations et augmenté ses opérations vers 62 villes sur son réseau tout au long de l’année « pour répondre à la forte demande des clients ». Au 31 mars 2023, son réseau comptait « 150 destinations sur six continents, dont 9 villes desservies uniquement par sa flotte de cargos ». Emirates a également déployé son Airbus A380 dans encore plus de villes au cours de l’année, portant ce réseau particulier à 43 destinations au terme de l’exercice.

« Permettant à ses clients d’accéder à encore plus de destinations », Emirates a signé des accords de partage de codes avec de nouveaux partenaires en 2022-23, notamment avec United Airlines et Air Canada, étendant la connectivité de la compagnie aérienne « à plus de 200 nouveaux points dans les Amériques, en plus des avantages mutuels du programme de fidélisation ». Emirates a également renforcé ses partenariats stratégiques avec Qantas et Flydubai, et ajouté de nouveaux partenaires interlignes et en partage de code : Airlink, AEGEAN, ITA Airways, Air Tanzania, Bamboo Airways, Batik Air, Philippine Airlines, Royal Air Maroc et Sky Express.

Emirates : un bénéfice record à 3 milliards de dollars 1 Air Journal

©Emirates

Côté flotte, Emirates a reçu deux nouveaux Boeing 777F au cours de l’exercice, et a également retiré de la flotte quatre avions plus anciens (deux A380, 1 777-300ER et 1 Freighter). Le nombre total d’appareils de sa flotte à la fin du mois de mars était de 260 unités, avec un âge moyen de 9,1 ans. Le carnet de commandes d’Emirates s’élève à 200 appareils, dont 5 commandes supplémentaires de Boeing 777-300ER cargo annoncées en 2022-2023. « La stratégie de longue date de la compagnie aérienne consistant à exploiter des avions modernes et efficaces reste inchangée, un engagement qui sous-tend sa promesse de marque Fly Better, car une flotte jeune est meilleure pour l’environnement, meilleure pour les opérations et meilleure pour les clients », souligne son communiqué.

Les charges d’exploitation totales ont augmenté de 57% par rapport à l’exercice précédent. Le coût de possession (dépréciation et amortissement) et le coût du carburant étaient les deux principales composantes des coûts de la compagnie aérienne en 2022-23, suivis des coûts salariaux. Le carburant représentait 36% des coûts d’exploitation, contre 23% en 2021-22. La facture de carburant de la compagnie aérienne a augmenté de 143 % pour atteindre 33,7 milliards d’AED (9,2 milliards de dollars) par rapport à l’année précédente, en raison d’une augmentation de 49 % en ligne avec l’expansion de la capacité et d’un prix moyen du carburant plus élevé qui a augmenté de 48 %.

Emirates SkyCargo a réalisé une « solide performance », contribuant à 16% des revenus de la compagnie aérienne malgré une réduction de la capacité disponible, les avions temporairement convertis en « mini-cargos » pendant la pandémie étant revenus au service complet des passagers. En 2022-23, la division cargo d’Emirates « a renforcé son leadership dans le transport de la chaîne du froid, en s’appuyant sur l’expertise et l’infrastructure avancées qui en ont fait le transporteur de choix pour le transport de médicaments sensibles à la température pendant la pandémie et d’autres denrées périssables ».

Selon le cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, président-directeur général de la compagnie aérienne et du groupe Emirates, a déclaré : « Nous sommes fiers de nos résultats pour 2022-23, qui représentent non seulement un redressement complet, mais aussi un résultat record. Cette réussite n’aurait pas été possible sans Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï, dont le leadership a été essentiel à notre succès aujourd’hui et au fil des ans. Architecte des politiques économiques progressistes de Dubaï, HH Sheikh Mohammed est également le moteur de la trajectoire du groupe Emirates. Sans son dynamisme et son soutien, Emirates ne serait que la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui ».

Emirates : un bénéfice record à 3 milliards de dollars 2 Air Journal

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