Les Etats-Unis ont relevé de huit à 12 rotations hebdomadaires le nombre de vols autorisés aux compagnies aériennes chinoises, un léger dégel des relations entre les deux pays.

A l’instar d’Air France, les transporteurs américains protestent contre la possibilité de leurs rivales chinoises d’emprunter l’espace aérien russe qui leur est fermé – des représailles de Moscou après les sanctions imposées aux compagnies russes dans les espaces aériens de l’UE et des USA suite à l’invasion de l’Ukraine (sanctions non prises par la Chine donc, l’Inde ou le Golfe autre autres). Le Department of Transportation (DoT) a autorisé cette légère hausse, qui met les deux pays à égalité : la Chine autorisait déjà 12 vols par semaine aux transporteurs américains.    

La revendication de ces derniers est là même qu’en France : éviter l’espace aérien russe allonge le temps de vol vers certaines parties d’Asie, et donc augmente les coûts (en oubliant l’économie des frais de survol…). Au désavantage concurrentiel des compagnies occidentales, et sur fond de relance du tourisme en Chine, sortant comme entrant ; ce que le DoT reconnait puisqu’il promet une « réouverture progressive et plus large du marché des services aériens américano-chinois », tout en assurant qu’il « continuera de surveiller la situation et d’évaluer comment cela affecte les compagnies aériennes américaines ».

Le « geste » américain reste minime : le trafic direct prévu cet été entre les deux pays est inférieur de 90% à celui de 2019, avant la pandémie de Covid-19 ; à cet époque, plus de 150 rotations par semaine étaient autorisées – sans compter Hong Kong, qui n’est jamais incluse dans les discussions bilatérales avec la Chine.

Vols avec la Chine : les USA desserrent un peu la vis 1 Air Journal

Pekin-Daxing ©British Airways