Safran a vu son activité stimulée au premier trimestre 2023 par la reprise du trafic aérien mondial, avec un chiffre d’affaires qui a augmenté de 29,4% sur un an à 5,26 milliards d’euros.
Le motoriste et équipementier aéronautique a bénéficié d’une forte activité de vente de pièces de rechange pour les moteurs d’avions civils (+38,1%, en dollars). Les ventes ont également été aidées par des effets de change (+4,9 points) liés à un secteur très sensible à la monnaie américaine, et dans une moindre mesure de périmètre, a précisé Safran dans un communiqué. La reprise rapide du secteur aéronautique après la pandémie a dopé les résultats des motoristes, car les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont contraint les compagnies aériennes à utiliser des avions plus anciens, stimulant ainsi la demande de services après-vente.
Cette activité de pièces de rechange est incluse dans la branche «propulsion» qui comprend également les livraisons de moteurs civils neufs, comme les LEAP fabriqués par CFM, co-entreprise de Safran avec General Electric. Les livraisons de moteurs LEAP, qui équipent 100% des Boeing 737 MAX et 70% des Airbus A320, des monocouloirs de très grande diffusion, ont progressé de 53% sur un an, une performance cohérente avec les ambitions de Safran pour l’ensemble de l’année (environ +50%). Au total, l’activité «propulsion» a vu ses ventes bondir de 39,8%, en données publiées.
Deuxième contributrice au chiffre d’affaires, l’activité «équipements et défense» a progressé de 14,6% en données publiées, «grâce aux services d’après-vente pour l’ensemble des activités» même si «les ventes en première monte ont été freinées par les difficultés dans la chaîne d’approvisionnement de l’ensemble du secteur et par une demande révisée à la baisse». Enfin, l’activité «intérieurs cabine» (notamment des sièges d’avions civils) a augmenté de 42,8% en publié, même si l’équipementier a livré légèrement moins de sièges de classe Affaires que lors du premier trimestre 2022.
Safran a également réaffirmé ses perspectives pour l’exercice 2023, anticipant un résultat opérationnel courant autour de 3 milliards d’euros et un chiffre d’affaires annuel d’au moins 23 milliards d’euros. Cependant, le groupe aéronautique français a mis en garde contre le risque qui pèse sur les chaînes d’approvisionnement, avec des pénuries de matériaux et de main-d’œuvre. Tous les métaux sont sur la liste de surveillance de l’entreprise en cas d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement, notamment pour l’acier, a indiqué son directeur général Olivier Andriès.
Bencello a commenté :
30 avril 2023 - 14 h 47 min
Le mouvement se poursuit. Les acteurs de l’aéronautique voient leurs activités de service prendre davantage de poids dans leur portefeuille d’activité.
Au programme: forte récurrence (contrats pluriannuels) rentabilité accrue, trésorerie rapide, et risque mesuré.
De quoi pérénniser et augmenter la rentabilité des fabricants
Seul bémol: ces activités de services sont moins accessibles aux acteurs modestes du secteur, par ailleurs ils dépendent toujours (et heureusement) de la performance des produits auxquels ils s’appliquent.
fayçalair a commenté :
30 avril 2023 - 15 h 47 min
et tout cela malgre l’embargo sur la Russie!!!!!!!!