Nouvelle destination, nouvelle fréquence, nouvelle cabine, A380… Il ne passe pas une semaine sans une nouvelle annonce de la compagnie aérienne de Dubaï.
Dernière en date, Emirates a annoncé le 2 avril avoir rétabli l’intégralité de son réseau au Japon avec la reprise de ses services passagers de Dubaï vers Tokyo-Haneda, au rythme d’un vol quotidien en opéré en Boeing 777-300ER. Outre Tokyo-Haneda, elle exploite également des liaisons quotidiennes vers Tokyo-Narita et Osaka. La semaine précédente, la compagnie émiratie a atterri de nouveau à l’aéroport de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, offrant un vol quotidien en Airbus A380 au départ de Dubaï via un arrêt à Sydney. En France, le retour de l’A380 à Nice le 1er juin prochain marque le retour de sa pleine capacité en France en très peu de temps. Au départ de l’hexagone, Emirates propose en effet déjà à ses clients 3 rotations quotidiennes en Airbus A380 depuis Paris-CDG et 7 vols hebdomadaires depuis Lyon, soit 35 vols par semaine entre la France et Dubaï.
Et rien ne semble arrêter son élan en cette période de reprise post-Covid. Après avoir augmenté son offre de sièges de 31% depuis le début de son année fiscale en mars 2022, elle prévoit d’accroitre à nouveau cette offre durant la saison estivale 2023, avec des augmentations de fréquences partout dans le monde.
Vivre une expérience
Mais comment fait-elle pour remplir ses avions uniquement long-courriers, de surcroît des gros Airbus A380 et Boeing 777 ? « Le secret du succès d’Emirates, c’est de toujours revisiter les standards de l’industrie du transport aérien ; en s’appuyant sur un principe fondateur :le client ne souhaite pas seulement aller d’un point A à un point B mais vivre une expérience de voyage, dès son envol », répond Cédric Renard, directeur général France d’Emirates. « Aujourd’hui, tous les passagers recherchent une expérience, ils veulent vivre un moment particulier. Emirates a tout fait justement pour que dans nos avions le client vive un moment qui soit unique, que ce soit à travers les aménagements à bord, nos offres de services et les interactions avec nos équipages. Quand on vole sur un A380 d’Emirates, c’est une expérience, c’est un service, c’est un saut en avant », assure-t-il, rappelant le « service attentionné » déployé à bord : personnel de cabine multiculturel dont certains formés à l’école d’hôtellerie de Lausanne, système de divertissement dernier cri, vins français et champagne Dom Pérignon…
Pour rappel, Emirates est le plus grand opérateur de l’Airbus A380 dans le monde, avec plus de 80 appareils (sur 118) actuellement en service. Elle déploie actuellement le superjumbo vers 40 destinations dans le monde, et près de 50 destinations d’ici la fin de l’été, soit près de 90 % de son réseau A380 pré-pandémique. Ayant renoué avec les bénéfices au deuxième semestre de l’exercice fiscal 2021-2022, après deux années de pertes dues à la pandémie de Covid, elle a lancé un programme de modernisation de sa flotte de plusieurs milliards de dollars, destiné à doter 120 appareils de nouvelles cabines dont la nouvelle Premium Economique, cabine aux standards d’une classe Affaires.
La compagnie de Dubaï mise aussi sur sa visibilité, sa marque étant internationalement reconnue par les consommateurs grâce aux nombreux parrainages d’évènements sportifs. En France par exemple, Emirates s’affiche régulièrement à la télévision : elle est un sponsor du tournoi de tennis de Monte-Carlo Masters, de Roland Garros, de la coupe du monde de Rugby, de l’Olympique Lyonnais, etc. Par ailleurs, après l’Exposition universelle (octobre 2021-mars 2022) qui a attiré plus de 22 millions de visiteurs, Dubaï accueillera à la fin de l’année la COP28, un évènement qui placera encore l’émirat et sa compagnie aérienne sous les projecteurs du monde entier.
Dubaï, au carrefour des échanges internationaux
Justement, Emirates ne serait pas la compagnie aérienne dominante du Proche-Orient que l’on connaît aujourd’hui sans Dubaï et son aéroport international, sa base, son hub, et sans le soutien du gouvernement de Dubaï, un des sept émirats qui composent les Émirats arabes unis (EAU). « Emirates s’est développée sur la base d’une destination, Dubaï, qui n’a cessé de croître, et qui est devenue aujourd’hui un pôle d’attraction. C’est la quatrième ville la plus visitée au monde [16 millions de visiteurs en 2022, ndlr]. Aujourd’hui, il y a des Français qui vont à Dubaï, des Indiens, des Brésiliens… C’est une destination qui capitalise sur sa situation géographique : elle est au carrefour de tous les flux internationaux, offrant de nombreux attraits comme une destination touristique évidemment, mais aussi financière, économique, architecturale… » souligne Cédric Renard.
Anticipation, formation et main d’œuvre étrangère
Tout va pour le mieux chez Emirates ? En fait, la compagnie émiratie fait face aux mêmes problématiques que ses concurrentes : pénurie de personnel navigant, inflation, flambée du prix du kérosène, etc… « Nous savions que la crise serait profonde mais nous avions la certitude que le rebond serait tout aussi puissant. Fort de cette conviction, nous nous sommes préparés sur tous les aspects opérationnels. Emirates a véritablement une culture et une capacité d’anticipation des enjeux qui est exceptionnelle, c’est grâce à cela notamment que nous avons pu repartir aussi fort et rapidement après la pandémie. A titre d’exemple, l’aéroport de Dubaï fonctionnait déjà à fort régime depuis l’été dernier », commente le directeur d’Emirates France. Emirates, qui emploie aujourd’hui plus de 40 000 personnes, va inaugurer en mars 2024 un nouveau centre de formation à Dubaï pour accueillir 6 simulateurs de vol complets (FFS) pour ses futurs Airbus A350 et Boeing 777X, permettant d’augmenter sa capacité de formation des pilotes de 54% par an. Pour le personnel de cabine, la compagnie organise régulièrement des journées portes ouvertes dans les pays desservis pour embaucher ses hôtesses et stewards et ce bien évidemment en France.
Quant à l’aéroport international de Dubaï, il bénéficie de la politique migratoire souple des EAU, proposant des emplois à un grand nombre de travailleurs venus du sous-continent indien et de toute l’Asie. Cette situation permet à Emirates d’anticiper les besoins en personnel et de ne pas subir les pénuries que peuvent rencontrer d’autres aéroports. « Pour Emirates, anticiper les besoins, les crises, tout prévoir, innover, se réinventer sont les clés pour continuer à offrir à ses clients un moment unique, au meilleur rapport qualité-prix », conclut Cédric Renard, directeur général France d’Emirates.
A380 a commenté :
8 avril 2023 - 16 h 24 min
Je pense que l’après A380 va être dur à vivre pour Emirates.
On comprend mieux pourquoi Emirates souhaitait un A380″ NEO”.
J’ai volé sur tous les gros porteurs 747 777 767 787 330 340 350 mais je dois dire que seul cet avion me fait encore rêver un peu comme le Concorde.
Aucun autre avion ne lui arrive à la cheville.
il suffit de voir d’ailleurs comment Cédric Renard, directeur général France d’Emirates parle de cet avion.
J’ai du le prendre une dizaine ou douzaine de fois en éco en business et en first, quelque soit la classe ce fut une expérience inégalée.
arnaudbe a commenté :
9 avril 2023 - 8 h 43 min
Entièrement d accord avec vous , par contre j ai un faible pour la First ou la business.. 🙂
Le 747-800 me plait aussi beaucoup! autant que le A380..
PB a commenté :
11 avril 2023 - 8 h 35 min
Je rentre de 4 vols Emirates NCE DXB CPT en éco. Siège cassé, personnel avec service automatique, aucune chaleur, pas possible d’avoir un second verre de vin, heures des repas complètement déconnectés de l’heure réelle ou de destination (moins de 10% des passagers ont pris le plateau, le reste, poubelle !), pas le temps de terminer de manger que l’équipage débarrasse sans attendre, écrans généraux allumés toute la nuit, galley éclairé et bruyant…
Bref, entre les mots des communiqués de presse et la réalité vécue, un gouffre.
A noter que la configuration 2-3-2 en business sur les 777 est complètement dépassée, mais bon, sur les 4 vols, C et F étaient pleins !
Elie Bam a commenté :
1 mai 2023 - 16 h 52 min
Je ne sais pas, moi je ne vole qu’en Première avec Emirates et c’est toujours aussi bien.