Le personnel de cabine basé au Portugal de la compagnie aérienne low cost easyJet annonce une grève du 1er au 3 avril, tandis que les pilotes de TAP Air Portugal veulent eux cesser le travail du 7 au 10, durant le weekend de Pâques.
Dates différentes mais conséquences similaires pour les navigants portugais, dont les revendications tournent autour des salaires. Après les pilotes de la compagnie nationale, c’est au tour des PNC de la spécialiste britannique du vol pas cher de poser des dates de grève : ce sera le weekend prochain, du 1er au 3 avril 2023, pour obtenir une augmentation de salaire à même de compenser la hausse du coût de la vie et une amélioration de leurs conditions de travail.
Selon le syndicat SNPVAC, le vote en faveur de la grève a obtenu une réponse sans appel : 177 votes pour, un contre. Il a dénoncé « l’impasse et la position intransigeante et incompréhensible de la part d’easyJet » dan son préavis de grève. La direction dit « analyser » avec les autorités les façons de maintenir le service minimum obligatoire dans le pays, regrettant la perturbation mais « garantissant une porte ouverte à la discussion ». « Nous sommes maintenant en discussion avec le syndicat [Sindicato Nacional do Emprego de Voo da Aviação Civil – SNPVAC] et les autorités portugaises, afin d’établir des services minimaux », a déclaré le directeur d’easyJet au Portugal, José Lopes, à l’agence de Lusa.
« C’est sur quoi nous travaillons, afin d’avoir une opération qui protège de la meilleure façon possible les personnes qui choisissent de voler avec easyJet pendant cette période. Nous espérons que les choses se passeront au mieux pendant cette période, pendant laquelle nous aurons bien sûr quelques perturbations », a ajouté le responsable de la low cost.
Le Portugal est comme les autres pays européens l’objet d’une vague grandissante de contestation sociale : aux enseignants vers la fin 2022 ont succédé d’autres corps de métier, avec des manifestation à Lisbonne dépassant les 100.000 participants en janvier puis 150.000 en février. Les cheminots ont paralysé des centaines de trains ces deux derniers mois, imités par les employés de la justice, du secteur fiscal et donc prochainement des navigants.
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