Le transporteur basé à Fort Worth, au Texas, a annoncé vendredi qu’il suspendrait sa liaison Philadelphie-Madrid pendant quelques semaines en mai et début juin, invoquant des retards de livraison pour les 787 Dreamliner.
American Airlines a déclaré qu’elle réduisait les vols maintenant pour s’assurer qu’elle pourrait aider les clients à organiser différents plans de voyage. « Nous restons engagés envers nos clients et les membres de notre équipe et atténuons l’impact des retards de livraison du 787 tout en continuant à offrir un réseau international robuste cet été », a déclaré un porte-parole d’American Airlines.
Les compagnies aériennes ont vu les livraisons de nouveaux Boeing 787 retardées une grande partie des deux dernières années, tandis que Boeing s’efforçait de convaincre la Federal Aviation Administration qu’elle avait résolu les problèmes de production sur ce modèle. L’avionneur se dit néanmoins concentré sur la stabilité de son système de production alors qu’il travaille avec ses fournisseurs. « Nous continuons à travailler avec nos clients, y compris American Airlines, sur les délais de livraison et regrettons profondément l’impact sur leurs opérations », a déclaré un porte-parole de l’avionneur américain.
Pour rappel, la FAA a approuvé la reprise des livraisons plus tôt ce mois-ci. American devrait donc recevoir trois de ces avions cette année. La major américaine American Airlines avait préalablement annoncé ce mois de mars qu’elle continuait d’étendre sa présence outre-Atlantique, avec le retour de certaines de ses liaisons européennes populaires pour l’été. Pendant tout le pic de cette saison, American effectuera 240 vols supplémentaires par mois depuis l’Europe, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2022. Le porte-parole d’American a déclaré que la perturbation des voyages pourrait être contenue s’il n’y avait pas de nouveaux retards dans les livraisons du Dreamliner.
B787 a commenté :
25 mars 2023 - 16 h 53 min
Les nombreux mois d’arrêt et les retards constituent un très gros manques à gagner pour les compagnies et dans certains cas des pertes d’argent conséquentes.
Par conséquent, quand on parle d’économie il faut T O U T prendre en compte et pas seulement quelque litres de kérosène qui ne représentent au final pas grand chose.
L’A330neo reste un excellent avion avec des performances très proches du 787.
Il a ses atouts dont un prix plus compétitif.
L’A330 toutes versions est un programme rentable économiquement (contrairement au 787 de l’aveu même des américains).
Il vole aujourd’hui bien plus de 330 que de 787, près de 1500, ce qui en fait un des gros porteurs le plus vendu de l’histoire de l’aviation.
Son taux opérationnel est supérieur au 787, évidemment plombé par des mois d’immobilisation et des retards a répétition pénalisant les compagnies.
Comme disait le PDG de Qatar Airways, en parlant du 787, je le cite, moqueur, “je n’achète pas des avions pour les laisser sur un parking”.
Quand on parle de soit disant économies il faut tout prendre en compte et pas seulement quelques litres de kérosène gagnés…
J’ai volé sur 787 et 330 en très long courrier, ce sont deux excellents avions. Rien trouvé de soit disant supérieur dans le 787.
Cela dit, Airbus devrait prévoir un remplacement au 330neo.
Je suis convaincu qu’un A358 aurait toute sa place, le contexte mondial a évolué et il y a une demande pour des avions plus petits en terme capacité passagers.
Un programme A358 aurait le gros avantage d’être peu coûteux et d’augmenter la distance de vol ou d’être encore moins gourmand en kérosène que l’A359 à distance égale.
Greg6 a commenté :
25 mars 2023 - 17 h 53 min
Alors, comme je le disais dans une autre intervention :
C’est vrai qu’à l’origine, l’a330neo avait un prix d’achat plus compétitif que celui du 787, grâce à son développement peu coûteux. C’était suffisant pour compenser le léger avantage en conso du 787.
Mais Boeing a par la suite décidé de baisser ses prix pour casser la dynamique des ventes du 330neo, qui était plutôt bonne au départ. Cette baisse du prix des 787 est devenue publique au moment du contrat Hawaiian.
Ce faisant, les compagnies ont plus naturellement privilégié le 787.
Mais Boeing a ainsi repoussé la rentabilité directe du programme, en espérant rattraper ses pertes par la branche service, grâce au grand nombre de 787 vendus.
Un choix qui se discute.
Pour un éventuel a350 raccourci, au-delà de la validité technique de cette version qui a toujours été remise en question(*), c’est trop tard de toute manière.
* : à l’époque, les compagnies poussaient Airbus à annuler le 350-800 au profit du 330neo.
787 a commenté :
26 mars 2023 - 15 h 15 min
Il n’est jamais trop tard.
Cette version peut être réalisée très rapidement……l’A350 est actuellement l’avion le plus moderne du marché.
D’autant pas trop tard du fait que le marché a évolué vers des gros porteurs plus petits.
Les commandes tomberaient.
Une grosse quantité d’A330 non NEO vont sortir d’exploitation d’ici quelques années.
Et ne seront pas forcément remplacés par du NEO.
Avec le risque de voir le 787 prendre cette part de marché.
Airbus en vendrait bien plus que l’A350FRET qui demande des modifications bien plus conséquentes. (Un A359 allongé mais plus court que le 1000).
Greg6 a commenté :
26 mars 2023 - 20 h 59 min
Vous ne vous rendez pas compte de la quantité de modifications qu’il faudrait apporter à l’a350 pour qu’il soit compétitif dans le segment inférieur du marché.
Il ne suffit pas de raccourcir la cellule, mais tout revoir, sinon l’avion sera trop lourd.
( A vide, le 359 est environ 14t plus lourd qu’un 789 )
C’est le problème classique des versions courtes, elles se retrouvent avec de l’embonpoint car elles sont issues d’un appareil prévu pour des spécifications plus élevées.
Je vous le répète, mais si Airbus a abandonné l’a350-800 au profit du 330neo, c’est sous la pression des compagnies qui n’étaient pas convaincues par ce modèle.
Il y a déjà 1400 b787-8/9 et près de 300 a330neo de vendus, soit 1700 appareils au total. Le marché des anciens 330 ou 767 restant à remplacer n’est pas énorme.
L’Airbus a330neo a débarqué sur le marché avec 7 ans de retard sur le 787, c’est ça son principal problème.
787 a commenté :
27 mars 2023 - 13 h 47 min
Vous plaisantez, le nombre d’A330 en service est entre 1400 et 1500.
Soit plus que de 787.
C’est un des gros porteurs les plus vendus de l’histoire aéronautique.
Greg6 a commenté :
27 mars 2023 - 19 h 26 min
Il y a eu exactement 1468 a330-200/300 de produits, toutes versions confondues, dont une centaine de MRTT et -200F.
En décembre 2020 il y avait encore 600 -200 et 742 -300 en opération, donc dans les 1350.
Sachant qu’une partie de ces avions sont des freighters. Et que cette part augmente chaque année.
Et que les chiffres des appareils en opération prend en compte les appareils stockés.
Aujourd’hui, il reste environ 200 a330neo et 600 b787 à livrer.
Donc il y a 800 avions qui sont déjà “en route” pour rejoindre le marché.
Donc oui le marché est encore important, si vous voulez.
Suffisant pour essayer de bidouiller un a350-900 de fond en comble pour espérer l’alléger suffisamment pour être compétitif ? Je ne crois pas.
Si c’était aussi simple, dîtes vous bien qu’Airbus l’aurait déjà fait.
Ils sont très compétents dans leur domaine.
Si Airbus a abandonné l’idée du 350-800, c’est qu’ils ont de bonnes raisons. Vous ne croyez pas ?
Greg6 a commenté :
25 mars 2023 - 17 h 17 min
Ils devraient balayer devant leur porte chez AA…
Ok, Boeing a des retards de livraison sur le 787.
Mais ils ont pris un risque énorme en retirant d’un seul coup tous les b767 et a330 de leur flotte en 2020 durant la pandémie.
C’était gros comme une maison que ce genre de chose pouvait se produire.
Ils auraient au moins pu garder provisoirement leurs 15 a330-200 récents :
ces appareils n’avaient que 9 ans de moyenne d’âge, et ils n’étaient pas en leasing mais achetés.
gouverner c'est prévoir a commenté :
25 mars 2023 - 19 h 57 min
@Greg6 : Voilà ce qui arrive quand les ‘gestionnaires’ prennent les commandes d’une entreprise …
/-/
((Dans le groupe semi-public où j’ai travaillé – les gestionnaires empochaient plus de primes et avaient de meilleurs salaires que ceux qui allaient au charbon pour faire rentrer des commandes et du cash .. Voilà un travers qui plombe pas mal de boites. ))
/-/
Leur petite vue à court terme a mené bien des boites à la catastrophe. (et en France en particulier, les gestionnaires sont partout et exercent leur domination toujours plus fortement .. )