Un an après le crash du vol MU5735 de la compagnie aérienne China Eastern Airlines qui avait fait 132 victimes, les autorités de l’aviation civile ont publié une mise à jour sans information, plutôt que le rapport intérimaire habituellement attendu.
Aucun des 123 passagers et 9 membres d’équipage n’a survécu au crash le 21 mars 2022 d’un Boeing 737-800 de la compagnie chinoise (LN 41474 immatriculé B-1791), qui avait décollé de Kunming-Changshui à destination de l’aéroport de Guangzhou-Baiyun avant de s’écraser dans les montagnes du Guangxi, non loin de la ville de Wuzhou. Un rapport intérimaire un après l’accident était attendu comme de coutume, mais la CAAC (Autorité Chinoise de l’Aviation Civile) n’a publié lundi qu’un communiqué expliquant les difficulté de l’enquête, le cas étant le cas est « très complexe et extrêmement rare ».
L’avion « s’est presque complètement désintégré après être tombé au sol à grande vitesse et l’épave a été dispersée, ce qui a considérablement accru la difficulté des recherches sur place et du travail de collecte des restes de l’appareil et a ajouté à la complexité technique », a rappelé Gao Jun, un responsable de la Société nationale des importations et exportations de technologies aéronautiques de Chine (China National Aero-Technology Import and Export Corporation) cité par l’agence d’Etat Xinhua.
La Chine avait pourtant publié un rapport préliminaire un mois après le crash, permettant d’écarter certaines pistes dans l’enquête. Il n’y aurait pas eu d’erreur de procédure évidentes, le temps était beau, l’avion ne transportait pas de matières dangereuses, la maintenance était à jour et l’équipage était correctement formé selon les premières informations résumées par la CAAC de ce rapport (qui n’est pas obligatoirement rendu public). Et avant le début de la chute de l’avion, il n’y a eu aucune anomalie dans les communications radio entre l’équipage et le contrôle aérien. La vitesse de l’avion de China Eastern au moment de l’impact était de 1010 km/h, et le bord de fuite du winglet de l’aile droite du 737-800 a été retrouvée à 12 kilomètres du lieu de l’impact.
Rappelons que les deux « boîtes noires » du vol MU5735, l’enregistreur des voix du cockpit (CVR) et l’enregistreur des données de vol (FDR) avaient été retrouvées très endommagées sur le lieu de l’accident, et envoyées aux USA pour analyse (NTSB, Boeing et FAA sont inclus dans l’enquête). « Nous serons objectifs, scientifiques et responsables, nous ne manquerons aucun point suspect, pour découvrir la cause du crash, révéler la vérité et empêcher que des incidents similaires ne se reproduisent », déclarait il y a un an chef du Bureau chinois de la sécurité aérienne Zhu Tao.
737 crash a commenté :
22 mars 2023 - 15 h 39 min
Le bord de fuite du winglet de l’aile droite du 737-800 a été retrouvée à 12 kilomètres du lieu de l’impact.
Ça fait beaucoup 12 km.
Problème technique ? Dégradation de la structure ?
Moi a commenté :
22 mars 2023 - 18 h 03 min
Nous connaissons déjà les causes du crash, le suicide d’un des 3 pilotes, mais les autorités chinoises ne l’avoueront probablement jamais.
737 Crash a commenté :
22 mars 2023 - 20 h 50 min
Suicide n’était qu’une thèse et je vois pas pourquoi les Chinois ne le dirait pas.
Très peu probable.
Cela n’explique pas pourquoi Le bord de fuite du winglet de l’aile droite du 737-800 a été retrouvée à 12 kilomètres du lieu de l’impact ce qui est impossible en cas de crash volontaire comme dans le cas de germanWing. Tous les débris sont regroupés dans un espace restreint.
De plus aucune anomalie dans les communications radio entre l’équipage et le contrôle aérien.
Boeing est associé a l’enquête donc patientons plus que de broder …
Greg765 a commenté :
23 mars 2023 - 9 h 38 min
De toute évidence l’avion était en survitesse lors de la chute. Ça pourrait expliquer la séparation du winglet si il a dépassé certaines contraintes mécaniques avec les ondes de choc liées à la vitesse du vol. Ça peut donc être une conséquence de la vitesse.
Bencello a commenté :
23 mars 2023 - 12 h 00 min
Les autorités chinoises ont toujours de bonnes raisons de ne pas communiquer des éléments factuels.
Même en cas de suicide du pilote, les raisons, son parcours (militaire ?, problèmes personnels…) peuvent être interprétées par le pouvoir comme une potentielle faiblesse du système politique, de contrôle des individus, pourtant très élaboré.
Si les éléments poussaient en faveur d’un défaut technique, la Chine tarderait probablement moins à rendre ses conclusions.
Quant aux parties prenantes (Boeing, NTSB…) ils restent sous l’autorité de la CAAC qui sait mieux que personne faire respecter une discrétion salutaire.
Greg765 a commenté :
23 mars 2023 - 12 h 41 min
Je ne suis pas certain. Si le NTSB a des éléments factuels et que la Chine ne les utilise pas le NTSB ne se gênera pas pour le faire.
Par exemple pour le crash du 737 d’Ethiopian ils ont bien pris soin de prendre leurs distances avec le rapport officiel Éthiopien (de même que le BEA d’ailleurs).
Si les enregistreurs de vol n’ont pas pu être lus (ils ont été retrouvés mais je n’ai trouvé la confirmation nulle part qu’on a réussi à les lire), prouver un suicide est très difficile. Prouver une défaillance mécanique aussi lorsque l’avion est littéralement en confettis. Normal dans ces conditions que l’enquête prenne du temps. On peut avoir des soupçons mais prouver est une autre paire de manches.
atplhkt a commenté :
22 mars 2023 - 22 h 17 min
@ Moi
Entre formuler un commentaire avec une hypothèse et formuler une allégation péremptoire ” ex nihilo” il y a une différence fondamentale.
Ce site anglophone connu est toujours d’intérêt à consulter pour les aspects factuels :
http://avherald.com/h?article=4f64be2f&opt=0
Leveaux a commenté :
10 janvier 2024 - 12 h 16 min
On est le 10/1/2024 si beaucoup de gens ont oublié cet accident , les spécialistes non. Alors ? les résultats de la tentative de récupération des donnés par le NTSB ? résultat ou pas ? surtout le CVR