Les prix des billets d’avion, déjà en hausse depuis plusieurs mois, devraient encore augmenter en 2023, en particulier sur les axes de la métropole vers les Dom-Tom.
Selon l’agence de développement touristique Atout France, les destinations d’Outre-mer sont à nouveau plébiscitées par les touristes de l’Hexagone, tout comme par la clientèle internationale. Les vacanciers sont au rendez-vous en ce début d’année 2023 : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Martin, La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie bénéficient d’une hausse des réservations de billets d’avion de 26 % par rapport à l’année dernière -seule La Réunion observe une légère baisse (-8 %) comparé au premier trimestre de 2022.
“Janvier et février 2023 dépassent les chiffres d’avant-Covid. On est agréablement surpris par cette reprise malgré l’inflation“, a confirmé le président du syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), René-Marc Chikli, au Salon mondial du Tourisme la semaine dernière. Mais revers de la médaille, la forte demande entraîne une flambée des prix des billets d’avion : sur l’ensemble des départements d’Outre-mer, l’augmentation atteint 35,4 % au mois de février 2023, selon l’indice des prix du transport aérien de passagers (IPTAP) de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Cette tendance touche les cinq départements : la Martinique et la Guadeloupe affichent des hausses comparables, les plus fortes (respectivement +45,2 % et +47,9 %), tandis que les départements de Mayotte, de la Réunion et de la Guyane présentent des hausses assez homogènes, par comparaison plus modérées que pour les Antilles (respectivement +24,4 %, +24,9 % et +28,9 %). Et sur une année glissante, les billets d’avion en direction des départements et territoires d’Outre-mer ont augmenté de 47,4 % pour les vols Hexagone/Outre-mer et de 33,8 % entre les départements d’Outre-mer et la métropole.
Pourquoi une telle flambée des prix vers les Dom-Tom ? Les compagnies aériennes font face effectivement à une augmentation des charges, notamment du kérosène. Mais ce n’est pas la seule raison : “Quand les particuliers ont pu voyager à nouveau, les transporteurs ont limité les hausses tarifaires pour ne pas compromettre la reprise du trafic. Maintenant, ils répercutent leurs hausses de charges” pour se rattrapper, explique le comparateur Liligo.com, cité par Le Parisien.
“En janvier 2022, toutes les destinations long courrier n’étaient pas encore ouvertes et certains transporteurs (Air France notamment) avaient des avions disponibles qu’ils avaient positionnés sur les Antilles d’où une guerre des prix féroce. Avec la fin de la surcapacité et du retour à la normale, les tarifs reprennent le chemin de l’inflation. Nous sommes en train de charger des tarifs très attractifs pour conjuguer l’inflation qui frappe nos compatriotes Outre-mer“, indique le service de négociation tarifaire de l’agence Bourse-Des-Vols.com.
arnaudbe a commenté :
20 mars 2023 - 12 h 13 min
“Les compagnies aériennes font face effectivement à une augmentation des charges, notamment du kérosène. ”
C est surtout que quand la demande devient plus élevée que l offre , les prix montent!
quand les "intelligents" prennent le pouvoir a commenté :
21 mars 2023 - 9 h 03 min
La loi de l’offre et de la demande existe depuis la nuit des temps, l’ennui est que des “intelligents” ont inventé le yiel management, ce qui fait exploser les prix en dehors de toute réalité économique (telle que l’augmentation du carburant etc.) mais juste en fonction d’un nombre de clics !!
Cela conduit a faire payer des prix parfois ahurissants à des consommateurs qui n ‘ont d’autre choix que d’être piégés et parallèlement à offrir des bonus tout aussi ahurissants pour ceux qui tirent les ficelles du système – Ah le joli monde qu’on nous a offert …
jeje a commenté :
20 mars 2023 - 15 h 29 min
Les gens manifestent pour la vie chère ” et la retraite a 64 a ” dans toutes les villes y compris en dom tom et les avions sont pleins, elle est pas si chère que ca la vie non ??
edlo a commenté :
28 juillet 2023 - 9 h 22 min
Ceux qui ont de la famille en outre mer c’est eux les plus impactés et ils ont pas le choix de prendre l’avion.