Pour 2023, Fraport, le gestionnaire de l’aéroport de Francfort, s’attend à ce que le plus grand hub aérien d’Allemagne accueille entre 57 et 63 millions de passagers.
Ce trafic représentera environ 80 à 90% du niveau d’avant la crise sanitaire en 2019 (70 millions de passagers). L’année dernière, le nombre de passagers à Francfort avait presque doublé par rapport à 2021, pour atteindre près de 49 millions. Toutefois, Francfort était à la traîne des autres grands aéroports européens en termes de reprise, en raison principalement d’une pénurie persistante de main d’oeuvre.
Pour cette année, Fraport anticipe une augmentation de 15 à 25% du nombre de passagers à Francfort pendant les mois d’été 2023 par rapport à la même période l’année dernière. Pour éviter des scènes de chaos et des files d’attente interminables de l’été dernier, le gestionnaire Fraport a pris diverses mesures pour accroître ses effectifs opérationnels à l’aéroport de Francfort. Les effectifs ont augmenté de 8,0 % sur un an pour atteindre 19 211 employés (au 31 décembre 2022). Pour l’année en cours, Fraport prévoit d’embaucher quelque 1 500 employés supplémentaires pour l’assistance au sol, et pour cela compte même recruter en Espagne, en Grèce et dans le sud-est de l’Europe. Simultanément, les possibilités de formation avancée en Allemagne ont été considérablement élargies et accélérées pour répondre rapidement à la demande de personnel qualifié allemand. L’objectif est d’avoir autant de personnel en août prochain qu’avant la crise sanitaire, souligne le gestiionaire.
« Tous les partenaires du processus continuent à s’engager pleinement pour garantir que davantage de ressources soient disponibles pour la prochaine saison touristique. Notre principal objectif est de maintenir la stabilité des opérations et d’améliorer notre résilience face aux situations irrégulières. Cela reste une tâche difficile compte tenu des facteurs structurels auxquels nous sommes confrontés, tels que les restrictions géopolitiques liées à l’espace aérien [guerre en Ukraine et créneaux réservés aux avions militaires, ndlr] et les contraintes actuelles sur le marché du travail allemand », résume Stefan Schulte, le PDG de Fraport.
Stefan Schulte félicite la comapagnie aérienne Lufthansa d’avoir accepté de réduire son programme de vols, à Pâques et pour cet été, pour faciliter le flux des passagers à Francfort. Actuellement, le nombre maximal de mouvements d’avions par heure à Francfort est passé de 104 à 94, une légère diminution donc par rapport au plan initial, en attendant les nouvelles embauches de personnel. Le patron de Fraport demande que soit supprimée la limitation à six mois de la durée de travail d’un employé originaire d’un pays non-UE, comme l’autorise aujourd’hui la loi allemande : « Les gens veulent une perspective durable. Et nous sommes prêts à leur offrir une perspective durable».
File d’attente à Francfort @Nicolas Dupuis
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