L’association A4E (Airlines for Europe) a dépêché des pilotes à la réunion à Stockholm des ministres européens des transports, pour les exhorter à enfin adopter la réforme de l’espace aérien de l’Union européenne.
A l’occasion de la réunion du 17 février 2023 dans la capitale suédoise, les principales compagnies aériennes d’Europe ont appelé les ministres des transports de l’UE à « concrétiser les avantages de la réforme de l’espace aérien ». Des pilotes représentant 9 compagnies aériennes membres de l’A4E se sont réunis dans une nouvelle vidéo pour « exhorter les ministres à saisir l’occasion et à sortir la législation sur le ciel unique européen (SES2+) du schéma d’attente dans lequel elle est bloquée depuis de nombreuses années ».
La mise en œuvre de la version actualisée du ciel unique européen (SES2+), telle que proposée par la Commission européenne, constituerait selon A4E « une étape majeure dans la création d’un espace aérien européen sans discontinuité. Cela permettrait aux pilotes d’emprunter les routes les plus efficaces possibles, ce qui réduirait d’environ 7% la quantité de carburant utilisée en vol, les retards et les émissions de CO2 », souligne un communiqué. L’Union européenne discute de la réforme de l’espace aérien « depuis des décennies sans que cela ne donne de résultats concrets. À l’approche d’un été chargé et de la perspective d’un espace aérien européen toujours plus encombré, la nécessité d’une réforme est plus évidente que jamais ».
Commentant la vidéo, Laurent Donceel, directeur général par intérim de Airlines for Europe (A4E) a déclaré : « les États membres ont l’occasion de réaliser un espace aérien transparent et numérisé en Europe en soutenant la proposition de la Commission européenne de réformer la législation sur le ciel unique européen (SES2+). Nos pilotes ont un message pour les ministres aujourd’hui : Nous attendons depuis trop longtemps cette importante réforme et il est temps d’agir maintenant sur l’espace aérien afin d’obtenir des résultats pour les passagers, l’Europe et l’environnement ».
En septembre 2020, la Commission européenne avait présenté une nouvelle proposition de « ciel unique européen », destinée à fluidifier un trafic congestionné (hors crise sanitaire) et à réduire ainsi les émissions de CO2. Rien qu’en 2019, les retards et détours (pour éviter certaines redevances nationales) auraient coûté environ 6 milliards d’euros et engendré 11,6 millions de tonnes d’émissions inutiles de CO2, selon ses propres chiffres. La nouvelle approche privilégiait une coopération régionale plus souple entre opérateurs de trafic aérien, via des alliances davantage fondées sur les besoins (infrastructures, capacités) et l’échange de données, expliquait-alors la commissaire Adina Valean.
https://www.youtube.com/watch?v=fGFsqYnw5g0
Menier a commenté :
28 février 2023 - 17 h 47 min
Limiter le nombre de contrôleurs aériens ?
Les Français seront contre. Bien sûr. “Clairement” en français moderne.)
Lyonnnais a commenté :
1 mars 2023 - 1 h 41 min
@Menier : pourquoi voir tout en noir ? L’UE pourrait peut-être commencer par pondre un texte qui comporterait une unification de tous les éléments qui font l’unanimité … et pour les contrôleurs aériens, si la France tient à en payer plus, libre à elle !! mais par contre, il faut que les avions puissent voler dans l’espace aérien européen, sans être pénalisés par tel ou tel pays !