La compagnie aérienne low cost Vueling a signé une alliance avec WheelTug pour installer sur ses monocouloirs Airbus la « roue avant électrique » de ce dernier, permettant des opérations de roulage sans émission et sans bruit.
Annoncé le 22 février 2023 par la filiale espagnole spécialisée dans le vol pas cher du Groupe IAG, l’accord avec « la société en charge du développement du système éponyme de propulsion électrique des avions » WheelTug contribuera selon son communiqué à « faire avancer le futur de l’aviation ». Sur le plan technique, le système déjà adopté par exemple par easyJet consiste en un moteur électrique adapté à la roue avant et alimenté par le groupe auxiliaire de puissance (APU). Ce dispositif réduit la dépendance à l’égard des tracteurs pushback traditionnels, et facilitera la reprise des opérations « après des perturbations dues à des facteurs externes tels que des conditions météorologiques défavorables » ; il accélèrera le repositionnement des avions sur les bases, et améliorera ainsi la prévisibilité des opérations au sol.
Vueling souligne que ce système innovant permet aux avions de se déplacer au sol grâce à la propulsion d’un moteur électrique, « sans qu’il soit nécessaire de démarrer les moteurs à réaction comme c’est le cas actuellement lors des manœuvres de circulation » (quand l’avion se déplace de la porte d’embarquement à la piste avant le décollage, ou retourne au terminal après l’atterrissage). De cette manière, il est « possible de réduire la consommation de carburant et d’atténuer le bruit considérablement ».
Vueling et WheelTug « travailleront ensemble pour introduire ce dispositif », qui contribuera à atteindre les objectifs de la compagnie aérienne en matière de durabilité, en se concentrant sur des solutions innovantes qui auront un impact direct sur les défis de la compagnie en la matière. Aucune date précise de mise en œuvre n’est annoncée.
« L’engagement de Vueling en matière de développement durable est indéniable et, en tant que membre du groupe IAG, nous nous sommes engagés à atteindre zéro émission nette de CO2 d’ici 2050. Les partenariats comme celui que nous annonçons aujourd’hui avec WheelTug s’inscrivent parfaitement dans notre volonté d’optimiser l’efficacité de nos opérations, et nous permettent de progresser davantage vers nos objectifs à court et à long terme » a déclaré Oliver Iffert, Directeur des opérations de Vueling.
Vueling opère une flotte totale de 123 Airbus A319, A320, A320neo et A321 – plus le premier des neuf A321neo de 236 sièges commandés pour elle par IAG. Elle attend également huit A320neo supplémentaires (25 en service).
¨Patrick V.S a commenté :
23 février 2023 - 18 h 34 min
Roue électrique , ok mais qui fonctionne grâce à l’APU …. qui fonctionne au Kérosène !!
Bruno & Andi Esposito a commenté :
24 février 2023 - 6 h 41 min
Pour répondre au commentaire déposé par Patrick V.S :
Visiblement vous n’avez pas suffisamment d’informations concernant l’industrie aéronautique et ses pratiques notamment opérationnelles.
Si vous souhaitez en acquérir afin que vous puissiez formuler de véritables contributions qui ont du sens, n’hésitez pas a me contacter: Bruno Esposito – Je suis sur LinkedIn.
Un pilote a commenté :
24 février 2023 - 7 h 28 min
Vous êtes vraiment en train de faire votre pub ???? Quelle blague et quelle condescendance.
Un APU consomme environ 120Kg de carburant de l’heure.
Un réacteur au ralenti 340Kg de l’heure.
L’économie est importante sur des aéroports où les roulages sont interminables ( AMS – LGW ) et inexistante sur de nombreux autres.
Bencello a commenté :
24 février 2023 - 12 h 00 min
Intéressant que le produit revienne via les compagnies aériennes (Eayjet, Vueling…), alors que Airbus et Boeing avaient abandonné son développement, via Safran.
eMac a commenté :
24 février 2023 - 14 h 54 min
ElecTaxi
Le sujet avait déjà été abordé par Safran avec l’EGTS. A l’époque, le carburant était déjà cher mais l’aspect CO² moins pressant. L’EGTS était un dispositif implémenté sur le train principal (et non la NW).
Si l’approche était séduisante, le dispositif ne résistait pas aux calculs. Deux moteurs électriques (lourds) sur les trains, le câblage associé, le dispositif de mise en œuvre au cockpit mais surtout la Gen APU qui devait être renforcée pour satisfaire la demande de puissance. Si l’on ajoute les deux minutes (Taxi Out) ou les 3 minutes (Taxi In) nécessaires à la stabilisation thermiques des moteurs, cela faisait beaucoup d’obstacles a un usage opérationnel bénéfique qui ne pouvait être attendu que sur les terrains à long roulage (AMS, CDG, FRA).
La sur-masse engendrée par le dispositif, trop peu économe au sol était, en revanche, toujours pénalisante en vol.
L’aspect Green-COM est peut être devenu prépondérant …