L’aéroport britannique Londres-Heathrow a annoncé jeudi le départ de son directeur général John Holland-Kaye courant 2023 après neuf années en poste, sans donner plus de précisions.
Un processus de sélection est à présent en cours pour trouver la personne qui prendra sa suite et John Holland-Kaye restera à son poste jusqu’à ce que ce choix soit finalisé, a précisé Londres-Heathrow, le premier aéroport du Royaume-Uni, dans un communiqué. Et d’ajouter: «le conseil d’administration veut remercier John pour la manière exceptionnelle dont il a dirigé» l’aéroport depuis 2014.
«Les trois réussites les plus significatives» de son mandat «ont été le développement d’un plan d’expansion pour Heathrow, (…) avoir guidé avec succès l’entreprise pendant la pandémie de covid-19 puis la reprise de la demande, et l’impulsion qu’il a donnée au secteur pour le mettre sur la trajectoire de la neutralité carbone en 2050», perut-on lire dans le communiqué. Londres-Heathrow a vu le nombre de passagers passant par ses terminaux plus que tripler sur un an l’an dernier, à 61,6 millions de voyageurs, même si ce niveau reste très inférieur à la période précédant la pandémie de Covid-19.
L’association No 3rd Runway Coalition, qui lutte contre le projet de troisième piste à Londres-Heathrow, a dénoncé le «modèle d’endettement» sous la direction de John Holland-Kaye. «Il a peut-être permis à l’aéroport de minimiser son imposition et de verser d’énormes dividendes aux investisseurs étrangers, mais sa dette est entrée dans une zone dangereuse et dépasse la valeur de ses actifs», argumente l’association.
Les tarifs facturés par Londres-Heathrow aux compagnies «sont depuis longtemps les plus élevés au monde et les efforts de John Holland-Kaye pour les augmenter encore plus se sont traduits par des conflits, non seulement avec les compagnies aériennes clientes, mais aussi avec le régulateur» de l’aviation britanique, a rappelé No 3rd Runway coalition, estimant que le projet d’expansion de la troisième piste est motivé par le fait de justifier une augmentation de la valeur des actifs de l’aéroport, qui l’autoriserait à augmenter ses tarifs.
©Heathrow Airports Limited
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