Une nouvelle étude du cabinet OXERA sur les liaisons aériennes transversales vient souligner l’importance de ces lignes dans le trafic domestique, rapporte l’Union des aéroports français (UAF).
Trop souvent réduit au seul trafic radial, entre Paris et les régions, l’étude démontre que la croissance du trafic intérieur est nettement plus marquée sur les liaisons transversales, directement entre les régions. En 2019, les lignes domestiques représentaient 15,8% du trafic total français (hors Outre-mer) et les liaisons transversales 6,2% de ce trafic total (et donc 39,1% du trafic domestique). Si le trafic radial reste majoritaire, (autour de 60%), cette prépondérance « peut s’expliquer par l’importance des passagers en correspondance vers le long courrier international ». La part du trafic transversal dans le total domestique serait ainsi « plus élevée si l’on s’intéressait uniquement au trafic point à point ».
Entre 2010 et 2019, le trafic domestique français a augmenté de 24%. Cette augmentation est due en grande partie aux lignes transversales, dont le nombre de passagers a augmenté de 72% alors que pour les lignes radiales cette hausse n’est que de 5%. Les lignes transversales sont ainsi passées de 29% du trafic domestique en 2010 à près de 40% en 2019. Pour l’UAF, cette constatation « s’explique par la réponse qu’apportent les lignes transversales aux besoins de mobilité rapide des Français auxquels les liaisons ferroviaires région-région n’offrent que peu souvent une alternative efficace ». Le nombre de lignes transversales a ainsi crû depuis 2010 de 51%.
Cette croissance est portée par les nombreuses ouvertures de lignes des compagnies aériennes low-cost, poursuit l’étude d’OSEXA : la hausse des capacités en sièges sur les lignes transversales « résulte beaucoup plus de l’augmentation du nombre de lignes transversales et de l’amélioration des coefficients d’occupation de ces vols, que de l’augmentation de la capacité totale de sièges par route ». Ces deux principaux facteurs d’augmentation des capacités sur les lignes transversales « s’expliquent en partie par le rôle fondamental joué par les low-cost dans l’essor des liaisons transversales en France. Si la part des compagnies low-cost était déjà plus élevée en 2010 sur les lignes transversales (23%) que sur les lignes radiales (11%), elle a continué à augmenter jusqu’à représenter plus de la moitié (54%) des capacités sur les lignes transversales en 2019.
La croissance des lignes transversales permet le renforcement des liens entre régions
L’augmentation en capacité des lignes transversales entre 2010 et 2019 est concentrée à 81,7% sur les lignes entre les aéroports ‘grands régionaux’ (aéroports régionaux de plus de 5 millions de passagers) et/ou ‘régionaux’ (aéroports entre 1 million et 5 millions de passagers). En revanche l’augmentation du nombre de lignes transversales entre 2010 et 2019 est concentrée à 71,5% entre les aéroports de proximité (entre 100 000 et 1 million de passager) et les autres types d’aéroport (grands régionaux, régionaux et proximité).
La dynamique des lignes transversales a donc surtout profité aux infrastructures régionales de plus grande taille en matière d’offre de capacités, mais elle a également permis de renforcer les connexions des infrastructures aéroportuaires plus petites (aéroports de proximité) par l’augmentation du nombre de lignes vers d’autres aéroports. Cette dynamique « a ainsi contribué sans conteste à renforcer les connexions région-région et le désenclavement de certains territoires ». Et elle se poursuit aujourd’hui puisque ces lignes transversales connaissent un « rétablissement plus rapide que les lignes radiales, sous l’effet sans doute du dynamisme des compagnies low-cost dans cette phase de reprise ».
Thomas Juin, Président de l’UAF, a déclaré à propose de l’étude d’ODEXA : « Opposer le train à l’avion est devenu un sport national alors même qu’ils sont complémentaires. Sur les 12 liaisons aériennes radiales avec une alternative ferroviaire de moins de 4h, le report modal a déjà eu lieu. Le mode ferroviaire représente sur ces liaisons 85% du trafic. Sur les liaisons domestiques transversales, l’étude du cabinet OXERA souligne l’importance et la dynamique de croissance de ces lignes et illustre à nos yeux la complémentarité entre l’avion et le train. L’avion répond sur les liaisons transversales à un besoin de mobilité rapide des Français que le transport ferroviaire ne peut satisfaire efficacement, compte tenu de la configuration du réseau ferré. Les lignes transversales sont une chance pour le développement des échanges interrégionaux et le désenclavement des territoires ».
Avec près de 150 adhérents, l’Union des Aéroports Français est l’organisation professionnelle des aéroports français, quelles que soient leur taille et leur spécialité. Elle a pour principale mission de défendre et de promouvoir les intérêts de la communauté aéroportuaire française auprès des décideurs français et européens. L’UAF est membre associé de la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM) et de l’Airports Council International EUROPE (ACI EUROPE).
EX IT a commenté :
4 février 2023 - 12 h 30 min
C est bien beau tout ca , mais un PGF/SXB serait le bienvenu , l Alsace et le Roussillon que du bonheur , a étudier et y penser ::: si possible par une compagnie Francaise et pas un envahiseur Espagnol !!!!
Pour ma part: a commenté :
5 février 2023 - 8 h 46 min
Habitant Toulon-Hyères et allant régulièrement sur Brest et Paris , utilisant donc Transavia pour ce faire, et après avoir fait ces vols dans les deux sens, je m’en tiens aujourd’hui à cette politique suivante: je refuse d’aller prendre Transavia au départ de Orly: je l’ai fait trois fois et à chaque fois tout le processus d’obtention de l’étiquette bagage puis dépose bagage puis divers contrôle avant l’embarquement, de l’arrivée en aérogare jusqu’à l’embarquement , m’a pris entre 2h1/2 et 3H pour cause de files d’attente perpétuellement immensément longues (et je choisis mes vols hors départs en vacances et w-end!)
On aura beau me dire : oui, mais transavia est une low cost…et bla..et bla… je n’accepte plus ce traitement au sol ou une seule personne s’occupe du dispatcher les gens de dizaines de vols tous mélangés ( vols Schengen, vols hors UE…) et de centaines de passagers dont 60% n’ont pas pu/su faire les démarches autonomes informatiques anticipées …ou essaient de faire passer des bag supp ou des poussettes-soute… ou 3/4 bar-cabine par personne…et tout ça sans vouloir payer…et tout ça prend X minutes par personne et tout le monde attend derrière…
Bref: pour moi sur une ligne si courte type TLN-ORY ou ORY-Brest, Transavia,ou tout autre compagnie, aujourd’hui, c’est NON! je mets souvent quasiment le meme temps global total en TGV…
En revanche , au départ d’aéroports régionaux au trafic plus light,je suis toujours partant sur des TLN Brest et meme les Brest->Orly ou Toulon ->Orly .
Brahim Ghali a commenté :
5 février 2023 - 20 h 58 min
A Orly 3 en 1h30 top chrono j’ai le temps d’enregistrer ma valise, passer le PIF et être devant la porte d’embarquement pour un vol Transavia vers Toulon moi aussi.
Peut-être de la mauvaise foi surtout le pourquoi certains prétendent prendre 3 ou 4h pour faire tout ça.
Vous avez eu de la chance...ou j'ai joué de malchance! a commenté :
6 février 2023 - 7 h 37 min
Tant mieux pour vous..J’aurais souhaité vivre la meme chose les cinq fois où je suis parti de ORY avec Transavia ( 2BES et 3TLN).Bien que soit déjà extrêmement long pour un vol de meme durée…
Mais en ce qui me concerne, les vols au départ de ORY sur la France, c’est non dorénavant.