La jeune compagnie aérienne low cost Flyr met fin à ses opérations ce mercredi, 19 mois après ses premiers vols, et va déposer son bilan, n’ayant pas réussi à trouver le financement nécessaire à sa survie.

Après Flybe en Grande-Bretagne, la spécialiste norvégienne du vol pas cher a rendu les armes ce 1er février 2023. Flyr explique qu’elle « n’a pas réussi avec le nouveau plan financier », son Conseil d’administration ayant conclu mardi soir « qu’il n’y avait pas d’alternative pour la poursuite des opérations. L’entreprise déposera le bilan mercredi matin. Flyr a maintenant cessé ses activités et tous les vols sont annulés et ne seront pas reprogrammés ». « Nous encourageons tous ceux qui ont réservé un billet avec nous à contacter leur compagnie de carte de crédit pour un remboursement », ajoute son communiqué. « Le syndic de faillite assumera l’entière responsabilité de Flyr à l’avenir et partagera les coordonnées sur son site dès qu’elles seront disponibles ».

« Un grand merci à tous ceux qui ont choisi de voler avec nous au cours de la dernière année et demie. Vous nous manquerez tous du fond du cœur, et nous nous excusons profondément auprès de tous ceux qui sont touchés par le fait que nous devons maintenant atterrir », ajoute Flyr.

Dévoilée en janvier 2021 par Eric Braathens (fondateur de la compagnie aérienne suédoise éponyme) avec comme CEO un ancien vice-président de Norwegian, la jeune spécialiste norvégienne du vol pas cher basée à l’aéroport d’Oslo-Gardemoen était dans la tourmente depuis lundi, l’annonce de l’échec de sa levée de capitaux faisant plonger son cours en bourse de 70%. Un communiqué aux autorités boursières expliquait en effet qu’elle n’avait « pas réussi son nouveau plan de financement », lancé en novembre et visant 530 millions de NOK (49 millions d’euros) afin de renforcer son offre durant la saison estivale à venir. Elle se trouve désormais dans une situation de liquidités « critique à court terme ».

Flyr tentait depuis le mois dernier de prendre six avions en wet lease (location avec équipage), mais les loueurs ont selon elle lié ce contrat à la réussite de la levée de nouveaux capitaux. La low cost opérait une flotte de six Boeing 737-800 et six 737 MAX 8 pris en leasing chez ALC.

Le réseau de la low cost incluait 29 destinations, dont en France les aéroports de Paris-CDG, Montpellier-Méditerranée et Nice-Côte d’Azur, mais aussi Bruxelles ou Genève entre autres.

Norvège : fin de partie pour la low cost Flyr 1 Air Journal

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