La compagnie aérienne China Southern Airlines a programmé vendredi prochain à Guangzhou au moins deux vols en Boeing 737 MAX 8, vers les villes de Zhengzhou et Wuhan. Mais le même type était déjà apparu dans ses programmes de vol en octobre dernier, sans jamais décoller.
La Russie pourrait devenir le 13 janvier 2023 le dernier pays dont les transporteurs n’ont pas remis en service commercial les monocouloirs remotorisés américains : depuis sa base à Guangzhou-Baiyun, la compagnie chinoise a programmé dans son application un 737-8 sur le vol CZ3960 vers l’aéroport de Zhengzhou-Xinzheng habituellement opéré en 737-800 avec départ à 12h25 (arrivée à 14h55), et sur le vol retour CZ3393. Et le même jour, un autre MAX 8 s’envolerait vers Wuhan-Tianhe sur le vol CZ8726 (départ à 14h00, arrivée à 15h55), et opèrerait le vol retour CZ3347 vers Guangzhou (départ à 17h30, arrivée à 19h20).
China Southern Airlines n’a pas confirmé cette information, mais le 737 MAX était indiqué comme tel ce matin sur son site de réservation, par exemple sur le deuxième des quatre vols affichés vendredi prochain entre Wuhan et sa base (il a ensuite disparu). Comme en octobre dernier, quand CSA avait programmé des vols en 737 MAX avant de les annuler à la dernière minutes. Trois de ses 737-8 seraient prêts à redécoller.
China Southern Airlines avait reçu depuis fin 2017 24 Boeing 737 MAX 8, configurés pour accueillir 4 passagers en classe Affaires, 24 en Premium et 160 en Economie. Elle en attendait 26 autres (plus 30 annoncés) quand la flotte mondiale des MAX a été clouée au sol suite aux deux crashes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines, qui avaient fait 346 victimes.
Le premier vol de recertification du MAX avait été mené en aout 2021 par l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) à Shanghai avec l’aide de 35 inspecteurs et pilotes du régulateur américain FAA dépêchés sur place. Après la directive de navigabilité (AD) publiée trois mois plus tard par la CAAC annonçant un retour en service commercial pour le début 2022, un « vol de préparation opérationnel » avait été opéré le 9 janvier par la compagnie aérienne Hainan Airlines (onze livrés sur 50 attendus), puis deux semaines plus tard par CSA justement.
Des compagnies aériennes étrangères exploitent les 737 MAX en Chine depuis octobre 2022, MIAT Mongolian Airlines ayant été la première à poser le sien.
Rappelons qu’en mars 2019 au moment de l’immobilisation globale, 371 MAX-8 et MAX-9 étaient en service dans le monde, dont 97 en Chine également chez Air China, China Eastern Airlines, Xiamen Air, Shenzhen Airlines ou Shandong Airlines. Boeing précisait en octobre 2022 avoir assemblé 138 monocouloirs remotorisés pour ses clientes chinoises, parqués à Seattle en attendant une éventuelle reprise des livraisons ; l’avionneur a depuis commencé à en prendre certains pour les remettre à d’autres compagnies, les relations diplomatiques entre USA et Chine (mais aussi Russie) étant franchement mauvaises.
According to China Southern app, 737 MAX 8 will perform CZ3960 on Jan 13 from Guangzhou(CAN) to Zhengzhou(CGO), that will be the first business flight for 737 MAX since Mar 2019 in China if come true. pic.twitter.com/Ts6nZZHxzx
— FATIII Aviation (@FATIIIAviation) January 11, 2023
Today China Southern Airlines takes TWO #737MAX airplanes home to China, our largest commercial market and where 1 in 3 of all 737s is delivered. @CSAIRGlobal #Boeing #avgeek https://t.co/S0SJ2mYfG6 pic.twitter.com/Xo7BIeTNFc
— Boeing Airplanes (@BoeingAirplanes) November 29, 2017
Bencello a commenté :
12 janvier 2023 - 13 h 52 min
Sur un autre sujet, concernant également la sécurité aérienne en Chine, le moins que l’on puisse dire, c’est que peu d’informations ont fuité depuis le crash du B737-800 du 21 mars dernier.
Il semblerait que l’appareil ne soit pas en cause, fort probable au vu de la fiabilité remarquable de cette version du 737.
Quant aux raisons qui auraient conduit à cet “acte délibéré” (selon le Wall Street Journal) curieusement, elles ont du mal à être publiées, contrairement à celles du crash de la Germanwings, où nous avons rapidement eu droit à la biographie complète d’Andreas Lubitz.
Je n’ose imaginer, au vu des connaissances qu’ont les autorités chinoises de leur population, que les raisons de cette catastrophe ne soient pas connues, plus de 9 mois plus tard.