La grève des hôtesses de l’air et stewards basés en Belgique de la compagnie aérienne low cost Ryanair entraine ces trois prochains jours l’annulation d’au moins 140 vols à Charleroi. Et ses pilotes menacent de rejoindre le mouvement si du personnel étranger est amené sur place pour remplacer les grévistes.

En grève les 30 et 31 décembre 2022 ainsi que les 1er, 7 et 8 janvier 2023 à l’appel des syndicats CNE et ACV Puls pour protester contre le refus de la spécialiste irlandaise du vol pas cher de garantir le salaire minimum légal, les PNC basés en Belgique peuvent mesurer l’impact de leur mouvement sur le trafic. D’après la RTBF, au moins 140 vols ont d’ores et déjà été annulés pendant les trois prochains jours, dont ce vendredi des rotations entre Charleroi-Brussels South et les aéroports de Toulouse, Carcassonne, Marseille, Fès, Agadir, Rabat, Venise, Kaunas, Barcelone, Helsinki ou Lisbonne entre autres. 

Ryanair explique en ligne qu’en raison de l’action revendicative menée par les syndicats du personnel de cabine, elle a « le regret d’informer ses clients qu’elle a été contrainte d’annuler un petit nombre de nos 2500 vols à destination/en provenance de la Belgique les vendredi 30 et samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023. Tous les clients concernés ont été contactés par email et par message texte et informés de leurs options : changement de réservation sur le prochain vol disponible ou transfert sur un autre vol ou remboursement complet ».

Jeudi, c’était au tour des syndicats représentant les pilotes de Ryanair de prévenir la direction qu’ils comptent aussi se mettre en grève si le transporteur fait appel à des employés étrangers pour contourner la grève prochaine du personnel de cabine belge. Selon un communiqué signé BCA, PULS, CNE, et RTPG, « la délégation des pilotes belges souhaite rappeler à Ryanair que si la compagnie tente d’avoir recours à du personnel de cabine non basé en Belgique pour opérer des vols depuis Charleroi ou Bruxelles, alors les pilotes se joindront aux membres du personnel de cabine dans l’action de grève ». Il précise que les revendications des PNC « sont identiques à leurs propres exigences », qui avaient déjà poussé les pilotes à se mettre en grève cette année : salaires décents, respect du salaire minimum en Belgique et respect de la législation belge.

Rappelons que les vols de Ryanair à Bruxelles-Zaventem ne sont pas affectés par le conflit social : la compagnie aérienne y avait fermé sa base en octobre dernier pour la saison hivernale, des doutes planant sur sa réouverture au printemps 2023.

Grève Ryanair en Belgique : et maintenant les pilotes ? 1 Air Journal

©Ryanair