La grève des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Ryanair pourrait entrainer durant les trois prochains jours l’annulation de jusqu’à 107 rotations au départ de Charleroi, affectant potentiellement les départs ou arrivées de près de 30.000 passagers.
Devant durer du 30 décembre 2022 au 1er janvier 2023 inclus, plus le premier weekend du mois prochain, l’appel à la grève des PNC basés en Belgique lancé à la veille de Noël par les syndicats CNE et ACV Puls chez la spécialiste irlandaise du vol pas cher, uniquement dans la base à l’aéroport de Charleroi-Brussels South, laisse deux dizaines de milliers de voyageurs dans l’incertitude. Ryanair n’avait pas communiqué ce 29 décembre au matin sur l’impact du conflit sur ses opérations, mais si les quinze Boeing 737 basés à Charleroi ne devraient pas décoller, la moitié de son trafic y est assuré depuis l’étranger (en moyenne 70 vols quotidiens au total).
Une première estimation de l’aéroport parlait hier de 214 décollages et atterrissages potentiellement menacés par la grève si tout le personnel de cabine belge cesse le travail, affectant environ 19.000 passagers au départ et 10.000 autres à l’arrivée durant les trois prochains jours. Des vols vers Marrakech, Dublin, Malaga ou Ténériffe feraient partie des destinations affectées.
Rappelons que les vols de Ryanair à Bruxelles-Zaventem ne sont pas affectés par le conflit social : la compagnie aérienne y avait fermé sa base en octobre dernier pour la saison hivernale, des doutes planant sur sa réouverture au printemps 2023.
L’appel à la grève des PNC s’inscrit dans un long bras de fer entre les syndicats belges et la direction de la low cost irlandaise, accusée de violer le code du travail : « on veut que Ryanair respecte la loi belge et arrête la politique agressive et exécrable vis-à-vis de son personnel », a déclaré la semaine dernière Didier Lebbe, secrétaire permanent du CNE, qui demande également à l’État belge d’attaquer Ryanair en justice.
Cinq mois après la dernière grève, les syndicats disent n’avoir rien obtenu dans les négociations sur une nouvelle convention collective des PNC ; ils dénoncent des pressions illégales exercées sur le personnel navigant pour le pousser à accepter d’aller travailler ponctuellement sur d’autres bases à l’étranger, notamment à Dublin ou Londres où la low cost est en manque d’effectifs. Ils accusent aussi la direction de ne pas déclarer correctement ses salariés belges à la sécurité sociale, et de verser des salaires parfois en dessous du minimum légal.
SERGE13 a commenté :
30 décembre 2022 - 14 h 24 min
Encore une grève qui fait pschittttttttttttttt