Tous les vols de la compagnie aérienne Corsair International seront assurés après la levée du préavis de grève lancé par les pilotes. Mais ceux d’Air Antilles et Air Guyane seront perturbés dès demain, pilotes et PNC maintenant la pression. Et un nouveau préavis est apparu dans le ciel français, chez la low cost long-courrier French bee où hôtesses de l’air et stewards sont désormais appelés à cesser le travail du 22 au 26 décembre.
Bonnes et mauvaises nouvelles pour les passagers en France, qui font face à de multiples conflits sociaux en cette fin d’année sur des revendications salariales et de conditions de travail. Ce 16 décembre 2022, le programme de vols de Corsair en particulier au départ de l’aéroport de Paris-Orly est affiché en vert. La direction a en effet annoncé hier soir qu’après des « échanges » avec le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), le préavis de grève du 16 au 22 décembre (« bien entendu susceptible d’être renouvelé pour des périodes ultérieures de vacances ») a été « suspendu ». Tous les vols seront donc assurés, Corsair précisant : « sans modification des horaires de vols pour les clients ».
Les opérations des deux compagnies du groupe CAIRE, Air Antilles et Air Guyane, seront en revanche affectées dès samedi. Air Guyane par exemple prévenait ses clients jeudi s’attendre à « de fortes perturbations des vols entre le 17 et le 23 décembre », période couverte par le préavis de grève de l’intersyndicale pilotes et PNC (SNPL, USNA et SNPNC-FO). Qui rappelait de son côté que « malgré 3 semaines de préavis octroyées à la Direction de CAIRE par 3 organisations syndicales, pour laisser le temps à des négociations constructives, les pilotes de CAIRE et les personnels navigants et personnels au sol d’Air Antilles s’acheminent vers un mouvement social qui s’annonce dur ». « Quelques échanges ont eu lieu avec nos dirigeants. De maigres promesses ont été faites mais ne sont pas à la hauteur après 20 années d’absence de vrai « dialogue social » et de valorisation du travail de l’ensemble des collaborateurs » ajoutent les syndicats qui disent dans leur communiqué avoir été « patients, conciliants ».
Et un autre préavis de grève a été déposé jeudi, chez les PNC de French bee cette fois et qui couvre la période du 22 au 25 décembre « reconductible », avec donc la même date de début que chez leurs collègues d’Air France (préavis lancé en novembre par les syndicats majoritaires UNAC et SNGAF). La CGT et le SNPNC-FO représentant les hôtesses et stewards de la spécialiste du vol long-courrier pas cher « dénoncent les conditions de travail et de rémunération » ; ils ne cessent selon leur communiqué de « dénoncer de multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail du Personnel Navigant Commercial (PNC) ainsi que des conditions salariales très basses. Après plus de deux années d’efforts colossaux réalisés par les hôtesses et stewards, la perte de plus de 21% de salaire durant l’APC (Accord de performance collective), l’inflation générale et la hausse du coût de la vie en escale, nos conditions de travail se sont fortement dégradées ». Les principales revendications des deux syndicats sont les suivantes :
- Augmentation de la grille des salaires de 12%. Cette dernière n’a pas évolué depuis 2016, à ce jour les 6 premiers échelons de la grille sont en dessous du SMIC.
- Revalorisation de la rémunération variable (per diem, heure de nuit, primes)
- Une meilleure gestion RH
- Régularisation de la rémunération liée aux congés payés.
« Le manque de reconnaissance et de dignité envers les salariés est à mettre sur le compte d’une politique managériale défaillante », poursuit leur communiqué, gestion qui « remet sérieusement en cause la santé économique, morale et physique des équipages ». Le personnel de cabine est « amené à emporter des boîtes de conserve en escale pour contrer l’inflation. De plus certains PNC n’ayant pas reçu la dotation uniforme complète sont contraints de nettoyer leurs uniformes dans les baignoires des hôtels », affirment les syndicats.
Sans réaction de sa part, la direction de French Bee « sera responsable des perturbations que subiront nos passagers pendant les fêtes de fin d’année ». « Comme nos dirigeants ne peuvent résoudre les problèmes de leurs salariés, nous en appelons à la sagesse du Groupe Dubreuil propriétaire de la compagnie French bee afin de trouver une sortie à cette situation de crise », conclut le communiqué. Une grève « immorale » selon le PDG de French bee Marc Rochet, qui rappelle avoir passé avec les mêmes organisations syndicales « un accord négocié et signé en juin 2022 pour entamer, dès 2023, des négociations NAO sur les conditions de rémunération, sur l’inflation, sur la progression des salaires ». Si la grève a bien lieu, il promet selon L’info.re à la Réunion de « prendre toutes les mesures possibles pour faire voyager leurs clients dans les meilleures conditions possibles », notamment en ayant recours à l’affrètement et au personnel non gréviste.
Mais comment donc? a commenté :
16 décembre 2022 - 7 h 20 min
Mais comment font ils pour dormir sereinement les PDG de boites qui payent des gens en-dessous du SMIC pour un travail à temps complet, tout en gargarisant de formules sur la richesse principale de l’entreprise que sont ses personnels?
Devraient avoir des insomnies la nuit et cacher leurs visages de honte le jour, ces gens là!
Ou alors ce sont des cerveaux lobotomies à qui il manque ” la case sociale “!
pnt a commenté :
16 décembre 2022 - 10 h 00 min
?
Hé bé! a commenté :
17 décembre 2022 - 7 h 47 min
Quel silence éloquent dès habituels bavards qui interviennent à tort et à travers à tout bout de champ sur tous les sujets ! Mais là, silence absolu!
Tous complices?