De multiples préavis de grève courent toujours dans le ciel français, chez les pilotes de la compagnie aérienne Corsair International dès vendredi, et ceux d’Air Antilles mais aussi ses hôtesses de l’air et stewards à compter de samedi. Sans oublier la menace des PNC d’Air France à partir de jeudi prochain.
Si les PNC d’easyJet ont déjà levé leur préavis, les voyages durant les prochains jours et semaines risquent toujours d’être compliqués, les revendications étant partout à peu près les mêmes : salaires et conditions de travail. Tout d’abord chez les pilotes de Corsair, dont le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) a déposé un préavis de grève pour la période du 16 au 22 décembre 2022 – ce préavis étant « bien entendu susceptible d’être renouvelé pour des périodes ultérieures de vacances ». Rappelons que Corsair dessert cet hiver depuis sa base à Paris-Orly les aéroports de Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, La Réunion, Mayotte, Maurice, Punta Cana, Abidjan et Cotonou ; elle est également présente à Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes.
Dans les Antilles, ce sont tous les navigants d’Air Antilles et les pilotes d’Air Guyane qui sont appelés à cesser le travail du 17 au 22 décembre : l’appel initial lancé par le SNPL représentant les pilotes du groupe CAIRE a été rejoint la semaine dernière par celui du SPNC-FO représentant les PNC d’Air Antilles.
Rappelons en outre que chez Air France, la période du 20 décembre au 2 janvier 2023 fait l’objet depuis novembre d’un préavis de grève lancé par les syndicats majoritaires UNAC et SNGAF. Eux demandent en particulier à la direction la négociation d’une « solution contractuelle temporaire de remplacement de l’accord collectif PNC dans son intégralité », le temps de la négociation et de la signature d’un accord collectif « conformément à la législation ». Et que la direction ne prenne « aucune mesure unilatérale, sur aucun sujet touché par l’accord collectif, durant la période de négociation ». Air France avait rappelé que la négociation sur le renouvellement de l’accord PNC est engagée avec les syndicats représentatifs depuis fin septembre « et doit se poursuivre au-delà de janvier 2023 », ; elle assure ne pas prévoir de perturbations.
Des accords de dernière minutes sont bien sûr possibles dans ces conflits sociaux, mais les clients des compagnies concernées doivent se tenir prêts à vérifier l’état de leur vol avec leur transporteur. Mardi dernier, le ministre des Transports Clément Beaune se disait sur France 2 « assez confiant » sur le fait que ces grèves n’auront « pas d’impact majeur sur les déplacements des Français » en cette période de fêtes de fin d’année.
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