La compagnie aérienne TAP Air Portugal a annulé plus de 360 vols face à la grève des PNC jeudi et vendredi, tandis que Londres-Heathrow et cinq autres aéroports britanniques font face à des grèves au contrôle des frontières durant les fêtes de fin d’année.
Comme annoncé fin novembre suite à l’échec des négociations entre la compagnie nationale portugaise et le Syndicat national du personnel navigant de l’aviation civile (SNPVAC), 360 vols ont été supprimés préventivement du programme « pour éviter que les clients ayant des vols réservés ne soient pas encore plus affectés par l’incertitude quant à savoir si leur vol, en raison de la grève des équipages, aura lieu ou non ». Quelque 50.000 passagers de TAP Air Portugal sont affectées, entrainant une « perte de 8 millions d’euros » alors qu’elle opère en moyenne 300 vols quotidiens notamment au départ de sa base à l’aéroport de Lisbonne-Humberto Delgado
Selon le président du syndicat Ricardo Benaroyas, il s’agit de « mettre fin aux restrictions financières auxquelles sont soumis les travailleurs. La baisse de salaire de 25% que nous avons subie à la suite du plan de restructuration de l’entreprise est inacceptable, en particulier avec les niveaux actuels d’inflation ». Et surtout quand TAP Air Portugal a enregistré au T3 un bénéfice de 111 millions d’euros, contre une perte nette de 134,5 millions d’euros à la même période en 2021. Le SNPVAC a prévenu que de nouveaux arrêts sont déjà prévus en janvier 2023, pendant cinq jours mais sans date précise.
Même sentiment en Grande-Bretagne pour les syndicats représentant le personnel des forces frontalières, qui ont annoncé que leurs membres feraient grève pendant 8 jours entre le 23 et le 31 décembre 2022, provoquant potentiellement le chaos dans les aéroports du pays. Heathrow, Gatwick, Manchester, Birmingham, Glasgow et Cardiff sont concerné par l’appel à la grève lancé par le syndicat PCS, qui demande au gouvernement n’améliore son offre d’augmentation de salaire. Plus de 10.000 vols internationaux pourraient être affectés, dont 7200 dans les seuls aéroports de la capitale.
Et le secrétaire général de PCS Mark Serwotka a déclaré dans un communiqué que les grèves « s’intensifieront » si les revendications ne sont pas entendues. « Nous savons que les actions de nos adhérents pourraient causer des désagréments pour les voyageurs qui veulent rendre visite à leurs proches pendant cette période de fête, mais ils y sont conduits par un gouvernement qui n’écoute pas ses propres effectifs » – un mouvement encore plus important étant programmé du 16 décembre au 7 janvier dans les autoroutes.
Un autre mouvement de grève a été annoncé pour 72 heures à compter du 16 décembre à Heathrow, cette fois par le syndicat Unite représentant les 350 bagagistes de Menzies. Avec des perturbations potentiellement pour les passagers d’ Aer Lingus , Air Canada, American Airlines, Austrian Airlines, EgyptAir, Finnair, Lufthansa, Qantas, TAP Air Portugal et SWISS. Mais le précédent arrêt de travail chez Enzies n’avait entrainé aucune annulation de vol, 97% des 407 départs prévus ayant été à l’heure selon son propre aveu… British Airways, qui gère en interne l’assistance au sol, ne sera pas affectée.
rv2Lyon a commenté :
8 décembre 2022 - 10 h 48 min
Je comprends que le personnel de la TAP soit en grève car avec le prix des billets et leu peu de service, je suppose que les salaires sont comme les services proposés.
Et pour être certaine de ne pas dépenser d’argent, la compagnie a mis en place un sytème de réclamation sur son site internet, mais ne les traite pas et ne répond donc pas aux clients. Tous bénéfices dans les poches de l’entreprise.
Jean-regis a commenté :
8 décembre 2022 - 21 h 58 min
Comme ils vont être racheter par air France. Ils prennent déjà les bonnes habitudes de leur futur maison mère.