La compagnie aérienne Air Belgium va mettre fin à la desserte de la Guadeloupe et de la Martinique dès le début mars 2023, ainsi qu’à celles de la République Dominicaine, de Curaçao et de Bonaire, en raison principalement des prix élevés du carburant. Elle cherche d’autre part à lever 10 millions d’euros pour conserver son AOC belge et survivre à l’hiver.
Revenue dans les Antilles en janvier dernier après la parenthèse de la pandémie de Covid-19, les vols de la compagnie belge entre Charleroi-Brussels South et l’aéroport de Fort de France-Martinique Aimé Césaire, opérés via Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes en Airbus A330-900 pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires, 21 en Premium et 235 en Economie, sont actuellement affichés entre une et deux fois par semaine jusqu’au 3 mars 2023.
Mais selon RCI, Air Belgium va « adapter son programme de vols » dès la mi-janvier : l’interruption des vols vers les Antilles françaises est justifiée « par la flambée du prix de l’énergie, un carburant qui, comparativement à Bruxelles, coûte le double en République Dominicaine. Les taxes d’aéroport sont également pointées du doigt », ajoute le site. Et Air Belgium a prévenu qu’un retour des deux liaisons est « très peu probable » à l’hiver 2023. Les vols charters vers les deux îles « seront toutefois maintenus », notamment pour les croisiéristes.
Air Belgium va en outre suspendre dès la mi-janvier « et en dehors des vacances scolaires » d’après Sud Info ses lignes transatlantiques entre Bruxelles-Zaventem et les aéroport de Punta Cana en République Dominicaine, de Curaçao, et de Bonaire (une destination annoncée en mars mais que ne sera opérée que durant les fêtes de fin d’année). Outre la flambée des prix de l’énergie, Air Belgium cite les taxes d’aviation à Punta Cana, « les plus chères des Caraïbes », mais aussi « le manque de voyageurs belges vers Curaçao ».
Pas de problème en revanche en Afrique : les lignes vers l’Île Maurice, Johannesburg et Le Cap « rencontrent beaucoup de succès ».
Cette réduction de voilure accompagne un problème purement financier pour Air Belgium : elle recherche un refinancement d’au moins 10 millions d’euros d’ici la fin de l’année, pour « éviter la faillite » selon Les News 24 (LN24) qui évoquent une perte de 40 millions d’euros. Mais aussi pour conserver son AOC belge, son capital étant actuellement aux mains du géant de la logistique chinois Honguyan (49%), le reste étant détenu par le CEO Niky Terzakis, les ‘véhicules’ du gouvernement wallon Sogepa et SRIW, la société fédérale de capital-investissement FPIM et Sabena Aerospace. Si ces derniers ne mettent pas la main à la poche, la compagnie aérienne (qui avait dégagé un bénéfice de 6 millions d’euros en 2019) pourrait donc ne pas survivre…
A350 a commenté :
10 novembre 2022 - 9 h 24 min
c’est Pointe a Pitre Pole caraïbes , Roland Garros c’est à la Réunion
F-CYMD a commenté :
10 novembre 2022 - 10 h 26 min
Hum ! ça sent la fin !
jeje a commenté :
10 novembre 2022 - 11 h 12 min
restera le cargo avec CMA CGM .
DDGF a commenté :
10 novembre 2022 - 11 h 57 min
Non, c’est déjà fini est les quatre avions quittent progressivement la flotte.
FoxLeTerrier a commenté :
10 novembre 2022 - 15 h 37 min
Il est temps d’arrêter cette mascarade qui aura couté de l’argent à chaque citoyen belge.
RWY AHEAD a commenté :
11 novembre 2022 - 1 h 11 min
Le montant des “aides” s’élève à 13 millions d’euros. Et il s’agit en fait d’un prêt remboursable. Cela représente 1,18€ par habitant du royaume.