Une nouvelle compagnie aérienne baptisée Lorizon Aircraft veut baser deux avions à l’aéroport de Lorient, et y lancer des vols d’affaires ouverts aux passagers réguliers vers Inverness, Paris, Toulon et Lyon.
L’aéroport de Lorient-Bretagne Sud, abandonné par Air France en mars 2021 puis confié à EDEIS, et désormais desservi uniquement par APG Airlines (depuis Toulouse), semble bien parti pour retrouver des passagers. Le fondateur de Lorizon Maxime Bay annonçait la semaine dernière dans Le Télégramme l’arrivée prochaine d’un premier Embraer ERJ135 de 37 sièges (anciennement opéré par Loganair), qui inaugurera les vols de la compagnie vers Inverness en Ecosse. Une ligne dédiée aux entreprises, mais dont les sièges disponibles seront accessibles aux passagers lambdas.
Trois rotations par semaine sont initialement prévues sur cette route, « un certain nombre de sièges » devant être commercialisés en vente libre par l’aéroport, « à un prix compétitif pour découvrir les Highlands, au pied du Loch Ness », a précisé le dirigeant (entre 20 et 25 par vol selon le quotidien). Lorizon compte également lancer des liaisons sur le même principe vers Paris, Toulon (« des discussions sont en cours » pour la fin de l’année), voire Lyon (« un dossier plus complexe, en 2023 »).
Un centre de maintenance est également prévu dans le projet, pour les avions de Lorizon mais aussi d’autres compagnies ; de quoi créer au total 14 emplois, huit de pilotes et PNC et six de techniciens.
Le dirigeant de Lorizon souligne son « business model sans subventions publiques » : les entreprises, qui signent un contrat « de quatre à cinq ans » pour des rotations et « prépayent la liaison ». De quoi permettre au transporteur d’arriver à « un point d’équilibre », la vente de sièges au grand public étant indispensable pour rendre certains vols rentables. Hors ces lignes, les deux Embraer pourront être utilisés pour des évacuations sanitaires, voire des équipes de football. Voire des lignes commerciales : « Si on voit qu’il y a une demande pour Chambéry pour aller au ski l’hiver, par exemple, pourquoi pas », conclut Maxime Bay.
Bonne nouvelle : L'aéroport de Lorient Bretagne Sud accueillera 2 avions de la compagnie Lorizon et une nouvelle ligne vers l’Ecosse. @EdeisOfficiel pose ainsi la première brique pour un redécollage de l’aéroport, par un travail de proximité avec et au service du territoire pic.twitter.com/TtgjOOJeJp
— Jean-Luc Schnoebelen (@JL_Schnoebelen) November 4, 2022
??????? a commenté :
8 novembre 2022 - 8 h 24 min
Quelles sont les entreprises assez folles pour pouvoir juger sur une durée de 5 années de leurs besoins de transport entre L’orient et Inverness ( ou autres destinations) , et encore plus folles pour aller payer « par anticipation » jusqu’à 5 ans à l’avance les coûts de ces passages à une compagnie aérienne inconnue qui, comme un gros paquet d’autres avant elle, risque de n’être rien d’autre qu’une sorte de boutique éphémère !
Anna Stazzi a commenté :
8 novembre 2022 - 11 h 48 min
??
Tout le monde s’en balance !
Il y a les banquiers – toujours eux – qui financent tout et n’importe quoi.
Gaffe au surbooking entre Lorient et Inverness entre Novembre et Mars ?.
Question: comment caser une doudoune en hiver dans le rack d’un E135?
atplhkt a commenté :
8 novembre 2022 - 21 h 09 min
@ ?????
Il y a différents détails en l’article du Télégramme qui figure en ” fac similé ” ci-dessus en l’article Air Journal.
Le lien est ci-dessous pour accès à la version ” en ligne” :
https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/a-lorient-maxime-ray-achete-deux-avions-pour-des-liaisons-vers-l-ecosse-paris-ou-toulon-02-11-2022-13212872.php
Y-P a commenté :
9 novembre 2022 - 13 h 02 min
Air ITM (la compagnie interne d’Intermarché) avait remisé son seul avion depuis peu. Le groupement Intermarché aurait ainsi externalisé ce service… ce qui explique un contrat prépayé de 5ans!!
Quand on lit l’article du Télégramme c’est l’explication de cette “nouvelle” liaison régulière ouverte et pour favoriser le taux de remplissage, l’aéroport ( la CCI) commercialisera les sièges vides…
C’est un concept intelligent de type “gagnant gagnant” et qui semblerait avoir zéro coûts publics… le tout c’est de ne pas dépendre d’un seul client pour pouvoir auto financer la structure.
Lorient et Toulon sont des bases Aéro navales… nos militaires pourraient logiquement compléter les sièges vides !!
Merci de vos explications claires. a commenté :
9 novembre 2022 - 17 h 01 min
Voilà une réponse argumentée et intelligente qui, contrairement au « Tout le monde s’en balance » totalement ubuesque et ridicule de Anna Stasi, permet de mieux comprendre ce qui, a priori, relevait pour moi d’une poussée éphémère de fièvre aéronautique des entrepreneurs concernés…car pour les profanes comme moi, les questions touchant villes de Lorient et Inversess restent nébuleuses…
DAVID a commenté :
8 novembre 2022 - 17 h 06 min
j’imagine que l’obtention des créneaux sur des destinations FR doit être tout sauf facile, dommage, Lorient est un bien sympathique aéroport, comme Quimper.