L’aéroport de Doncaster-Sheffield-Robin Hood (DSA) a fermé ses portes samedi soir sans doute définitivement, faute de repreneur.
Le vol BY383 de la spécialiste britannique du vol pas cher TUI Airways en provenance d’Hurghada en Egypte, opéré en Boeing 737 MAX 8, est le dernier vol régulier à avoir emprunté la piste de l’aéroport anglais le 4 novembre 2022 vers 21h15, accueilli par le personnel voulant marquer la fin des opérations de la plateforme – 17 ans après son ouverture. Comme annoncé fin septembre par son propriétaire le Peel Airports Group.
Doncaster-Sheffield accueillait encore cette année 16 routes régulières et 20 saisonnières (aucune vers ou depuis la France), via les low cost TUI Airways donc et Wizz Air principalement (cette dernière ayant déjà fermé sa base en juin dernier). Mais le propriétaire de l’aéroport situé dans le centre de l’Angleterre avait justifié cet abandon par l’absence de proposition après un « examen stratégique » lancé en juillet dernier. « En raison de la concurrence d’autres aéroports régionaux clés, notamment Leeds Bradford, Manchester, East Midlands et Humberside », DSA n’a jamais atteint « la masse critique requise » pour être rentable.
Quelque 800 emplois sont menacés, sans parler des centaines d’autres dans la chaîne d’approvisionnement et indirects. Selon la BBC, tout le personnel de Doncaster-Sheffield s’est vu proposer des emplois par Manchester Airport Group (MAG) dans trois aéroports affectés par le manque de personnel, Manchester, Londres-Stansted et East Midlands.
Contredisant Peel qui déplorait encore la semaine dernière l’absence d’offre « crédible », le maire de Doncaster Ros Jones avait déclaré vendredi dans The Star qu’il y avait encore de l’espoir pour l’aéroport, affirmant qu’une offre « considérablement améliorée » avait été faite au groupe par un « conglomérat international » ; le syndicat GLB avait aussi évoqué cette offre.
L’arrêt des opérations aériennes concerne en outre les transporteurs de fret, l’aviation d’affaires ou la formation en vol des pilotes entre autres ; le site de l’aéroport devrait être transformé en un complexe logistique et d’entrepôts.
LIVE: Doncaster-Sheffield Airport's final revenue flights are nearly home. Unless a buyer can be found today, the former RAF Finningley will close by month-end.
— Airport Webcams (@AirportWebcams) November 4, 2022
Track TUI #BY3547 from Tenerife: https://t.co/JOIxcFfzZg#BY383 from Hurghada: https://t.co/RSRA9hfDIg @flightradar24 pic.twitter.com/LSOculN1kF
Laitier a commenté :
7 novembre 2022 - 14 h 01 min
Une belle leçon pour nos trente aéroports régionaux en surplus et déficitaires depuis leur création !
LYS a commenté :
7 novembre 2022 - 19 h 19 min
Décision sans aucun doute salutaire, les investissements, prêts, subventions divers à fonds perdus n’ayant pas suffi. Bien sûr, on aurait envie de transposer cette situation, assez rare en fin de compte, de ce côté-ci de la Manche… Il existe bien sûr des différences notables qui font que chaque aéroport a sa spécificité… et surtout, est “tenu” par des élus, et autres notables, pour qui l’absence d’aéroport, au-delà des facilités d’accès affaires/tourisme, est inenvisageable pour des raisons d’image. Combien sont dans ce cas en France, proches des grandes plates-formes régionales, et pourraient parier sur d’autres solutions d’accès ?
Chafoin a commenté :
9 novembre 2022 - 4 h 43 min
Onze aéroports en Nouvelle-Aquitaine ! Quand trois suffiraient pour couvrir territoire et tourisme : Bordeaux, Brive et Biarritz.
Fcb1962 a commenté :
9 novembre 2022 - 8 h 05 min
Oui….bien sûr ! On n’a qu’à garder un aéroport bien central en France, genre Clermont Ferrand et puis les gens convergeront en train et voiture pour prendre l’avion! Un seul aéroport en France ça devrait suffire non?
Avec de tels raisonnements, on n’aurait jamais construit les pyramides! Tu as déjà entendu parler du désenclavement des régions? Visiblement pas.
Bertlondon a commenté :
10 novembre 2022 - 13 h 48 min
Beaucoup de petits aéroports régionaux en France sont encore tenus à bout de bras par une collectivité locale, région ou CCI. Si ces aéroports basculaient sous contrôle du privé et sans subventionnement public, il y a fort à parier que les St Brieuc, Quimper, Lannion, Limoges, Poitiers, Angers et j’en passe… seraient fermés depuis belle lurette. Mais bon tant que le contribuable raque et ne dit rien… tout va bien Mme la marquise !
AAA a commenté :
10 novembre 2022 - 14 h 41 min
1h en voiture de Leeds
45 minute de Humberside
1h20 de Manchester.
1h de Nottingham
1h40 de Teeside
Franchement il y a trop d’aeroports qui sont obliges de subventionner des compagnies pour exister.
Pareil en France, Brest, Lanion, Quimper et Lorient… Un des 4 peut disparaitre
Toulouse, Pau, Tarbes-Lourdes, un des trois peut disparaitre.
Bref un bon coup de menage s’imposera!