La compagnie aérienne Royal Air Maroc s’est inscrite dans le système d’évaluation indépendant IEnVA, cherchant à renforcer en partenariat avec l’IATA « son engagement en faveur de la durabilité environnementale ».
La compagnie nationale marocaine a annoncé le 31 octobre 2022 avoir rejoint la communauté des compagnies aériennes qui adhèrent au programme d’évaluation environnementale de l’IATA (IATA Environmental Assessment, IEnvA), dont Air Canada, British Airways, Finnair, Turkish Airlines, LATAM, Etihad Airways, Qatar Airways et les low cost Vueling ou easyJet entre autres. Il s’agit selon la RAM d’une « étape importante sur la voie de la durabilité ; pour la compagnie nationale dont la mobilisation pour la responsabilité environnementale est reconnue et consacrée par plusieurs labels ». Ce nouvel engagement a été pris lors d’une réunion de signature qui s’est tenue récemment à Abou Dhabi, en marge de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Compagnies Aériennes Arabes (AACO).
L’IEnvA est un outil clé pour les compagnies aériennes, les services de maintenance des appareils, mais aussi de restauration à bord et d’assistance au sol, visant à atteindre la durabilité dans tous les domaines des opérations aériennes et au sol. Le programme identifie l’impact et les risques environnementaux, et fournit les outils pour accompagner la compagnie dans le cadre de sa politique environnementale. Cela va des émissions de CO2 jusqu’à l’utilisation de plastiques à usage unique, en passant par le traitement des déchets des cabines et la lutte contre le trafic d’espèces protégées pouvant être transportées de façon illégale à bord des appareils.
Le système d’évaluation est fondé sur la norme de gestion environnementale ISO14000, et sa mise en œuvre complète peut prendre entre six et dix-huit mois, aboutissant à un examen final. Tous les deux ans, le processus est audité par des experts tiers indépendants et la compagnie aérienne est ensuite certifiée IEnvA. Pour Royal Air Maroc, déjà engagée dans une démarche volontariste de responsabilité environnementale, l’IEnvA constituera « un outil supplémentaire pour renforcer ses efforts et les confirmer à travers une certification d’envergure internationale ». Elle s’est ainsi dotée d’un Comité Environnement chargé du suivi de tous ses projets liés au management environnemental. De nombreuses initiatives ont été réalisées dans différents domaines : économie d’énergie, gestion des déchets, lutte contre le stress hydrique, achats responsables, etc.
Royal Air Maroc est en outre déjà signataire de la Charte Qualit’Air auprès de la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement visant à suivre et réduire son impact carbone. La compagnie œuvre également avec son écosystème dans le cadre de l’Objectif NZE 2050 pour la recherche de solutions SAF (Sustainable Aviation Fuel).
« Il s’agit d’une étape de plus, dans l’amélioration de nos pratiques liées à la responsabilité sociale et environnementale de notre compagnie et nous resterons très actifs au sein de l’association internationale pour contribuer à faire progresser notre industrie sur une problématique véritablement cruciale », a souligné dans un communiqué Hamid Addou, Président Directeur Général de Royal Air Maroc.
L’IATA, qui regroupe quelque 290 compagnies internationales (dont la compagnie marocaine de l’alliance Oneworld) soit 83% du trafic aérien total, joue un rôle clé pour l’élaboration d’une politique globale de l’industrie du transport aérien sur des sujets critiques. La question de la durabilité environnementale est une de ces problématiques majeures d’actualité. Mis en œuvre de façon volontaire par les opérateurs, le programme IEnvA est fondé sur le principe de respect des obligations environnementales et un engagement d’amélioration continu de leur processus de management en la matière.
Le développement durable est au centre des ambitions de développement de toute l’industrie aéronautique et du transport. L’engagement Zéro émission nette d’ici 2050 « est ambitieux mais réalisable. Les compagnies aériennes et les autres acteurs de l’industrie doivent disposer des bons outils pour soutenir l’objectif global d’une industrie neutre en carbone », conclut la RAM.
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