Les Aéroports de la Côte d’Azur (ACA) s’engagent à réduire dès aujourd’hui de 10% leur consommation d’électricité, soit 3,8 gigawattheures d’économisés. Diverses solutions mises en œuvre serviront pour une grande partie dans la durée à réduire davantage l’empreinte environnementale de ses activités, une version renforcée de ce plan pouvant être déclenchée « en cas de dégradation de la situation énergétique nationale ».
Le gestionnaire entre autre de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur a annoncé le 25 octobre 2022 sa décision de répondre « à la demande du gouvernement et du territoire de la Côte d’Azur » de réduire sans attendre sa consommation d’électricité. « Centré sur l’ensemble de ses propres sources de consommation », ce plan se concentre sur les enjeux énergétiques liés à l’éclairage, intérieur et extérieur, la climatisation et le chauffage, les équipements nécessaires à l’exploitation, la gestion de l’eau ou encore les nombreux éco-gestes que peuvent réaliser les milliers de personnes travaillant chaque jour dans ses terminaux, détaille le communiqué d’ACA. Il intègre également « un ambitieux plan de développement de sources de production d’énergie renouvelable ».
Concrètement, ce plan prévoit la généralisation, partout où cela est possible, des éclairages LED, comme sur la piste de décollage et atterrissage Sud où cela représente une économie de 30% par rapport à un balisage classique. Les totems publicitaires seront éteints la nuit, à l’intérieur comme à l’extérieur des terminaux. De même, de 1h à 4h, les éclairages routiers, le néon bleu de la façade du terminal 2 ou la rampe d’accès au parking P6 seront éteints. A l’intérieur des terminaux, les éclairages seront réduits ou optimisés la nuit et modulés en journée selon la luminosité extérieure. Tout comme dans les parkings, les passerelles ou les bâtiments administratifs, où l’éclairage sera systématiquement optimisé, soit en fonction des usages, soit par leur refonte en ampoules LED. Enfin, la température sera modulée entre 19° l’hiver et 26° degrés l’été, et l’ensemble des chaudières gaz sont supprimées.
« Pour le personnel comme pour les passagers, cela représente un effort car la température pourra être fraîche en hiver et plus élevée que d’habitude lorsqu’il fait chaud, comme cette semaine, mais nous faisons confiance au sens des responsabilités individuelles pour que notre engagement collectif porte ses fruits », explique Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. Le dirigeant souligne en outre qu’alors que l’activité d’ACA « est contrainte par de nombreuses règles de sûreté et de sécurité et par un cadre réglementaire très strict, nous pouvons être fiers d’avoir pu identifier de nouvelles sources d’économie d’énergie. C’est notre engagement vis-à-vis de notre territoire, mais aussi plus largement de la France dont chaque habitant est aujourd’hui invité à effectuer des éco-gestes ».
Les Aéroports de la Côte d’Azur étaient déjà engagés dans une démarche bas carbone et avaient déjà su réduire leur consommation d’électricité de 10% « bien que les besoins aient augmenté de 45% ces dernières années. Cette nouvelle étape démontre que les aéroports, comme l’ensemble de leurs partenaires, participent clairement à un transport aérien durable et responsable », conclut Frank Goldnadel.
En cas de « Plan rouge EcoWatt » et afin d’anticiper toute évolution défavorable de la situation énergétique nationale, le plan de sobriété énergétique introduit des mesures complémentaires, ou renforcées. Elles vont selon ACA d’une extension des plages horaires d’extinction des éclairages et des écrans publicitaires intérieurs comme extérieurs à des solutions plus radicales, comme la limitation à une seule porte d’accès par terminal pour réduire les déperditions de chaleur ou de fraîcheur, ou le fait de fermer l’une des deux pistes de 22h à 5h du matin, sous réserve de conditions météorologiques favorables.
Certaines des mesures prises en raison de la conjoncture pourront être « prolongées ou réitérées » au gré des besoins futurs. Mais pour le gestionnaire aéroportuaire, ce plan vient surtout accélérer de projets existants et visant à doter les plateformes d’une source d’énergie décarbonée pour ses propres besoins ou pour ceux du transport aérien. Des panneaux photovoltaïques seront posés sur les aéroports Nice-Côte d’Azur et Cannes-Mandelieu, qui deviendra alors autosuffisant, tandis qu’une ferme solaire sera bâtie sur le terrain de l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez. Cette ferme produira 6 gigawatts quand l’aéroport n’en aura besoin que d’un seul pour ses besoins et ceux de l’aviation électrique, ce qui signifie qu’il deviendra alors fournisseur brut d’électricité d’origine solaire pour son territoire. Ces deux dernières plateformes ont en effet vocation à accueillir prochainement et de manière croissante des avions électriques.
Au cours des 10 dernières années, Aéroports de la Côte d’Azur a réduit de plus de 85% ses émissions directes, parvenant à la neutralité carbone par compensation dès 2016. Il est par ailleurs engagé à parvenir à la neutralité carbone par absorption d’ici 2030 grâce à de nouvelles réduction de ses émissions et à la création de puits de carbone naturel aux abords de ses terminaux.
Michael a commenté :
26 octobre 2022 - 13 h 14 min
Ca va donner envie a Greta d’aller a Nice en avion. Ce sera de toutes facons plus rapide que les voiliers.