Alors que la haute saison touristique vient de s’achever, l’Aéroport de Montpellier-Méditerranée (AMM) se félicite d’un trafic estival en forte hausse, permis par 36 destinations assurées par une douzaine de compagnies aériennes.
En juillet 2022, 197 251 passagers ont été accueillis (contre 151 735 en juillet 2021 -soit une hausse de +29,95%- et 85 118 pour le même mois en 2020). En août 2022, l’aéroport de Montpellier a traité 212 229 passagers (contre 168 125 en août 2021 et 126 273 en août 2020).
Au 31 août, le trafic cumulé depuis le 1er janvier s’établit ainsi à 1 190 198 passagers, contre 598 198 pour la même période en 2021 (et 549 827 en 2020). Dans le détail, ces quasi 1,2 millions de passagers ayant transité par l’aéroport de Montpellier durant les huit premiers mois de 2022 se répartissent comme suit : 44,6% de et vers Paris ; 20,3% sur le national hors Paris ; 17,2% sur l’Europe hors Royaume-Uni ; 17,9% sur l’international hors Europe.
« Bien sûr, nous ne sommes pas totalement sortis des turbulences générées par le Covid, explique Emmanuel Brehmer, président du directoire d’AMM. Les compagnies qui nous maintiennent leur confiance -ce dont je les remercie vivement- continuent de démontrer leur agilité et leur résilience ». En d’autres termes, des offres ont été ici ou là réduites, tandis que d’autres ont été renforcées pour s’adapter au mieux aux réalités du marché et à celles du contexte plus général.
Depuis l’hiver dernier, la ligne de Montpellier-Méditerranée vers Paris-Orly n’est plus assurée par Air France, mais par Transavia, la filiale du groupe Air France-KLM, ainsi que par easyJet. Au 31 août, AMM enregistre 232 588 passagers ayant voyagé de ou vers Paris-Orly, soit quasiment le double qu’à la même période en 2021 (124 462 voyageurs) mais beaucoup moins qu’en 2019 (374 015 passagers). Cette mutation n’est certainement pas étrangère à la forte progression de la ligne de et vers Paris-CDG, même si l’effet n’est pas précisément quantifiable : fin août 2022, 296 500 passagers ont été traités en provenance ou en partance pour Paris-CDG (contre 134 234 en 2021 et 283 000 en 2019).
« Cette mutation du faisceau Montpellier-Paris constitue une vraie révolution, commente Emmanuel Brehmer. Cette révolution se passe au profit des voyageurs, easyJet et Transavia proposant des prix extrêmement attractifs. D’ailleurs, nous découvrons avec plaisir une clientèle nouvelle qui utilise cette offre. Quant aux déplacements professionnels qui nécessitent un aller-retour dans la journée, je persiste à dire et redire que la solution aérienne est la seule qui soit réellement viable ».
Concernant les autres routes domestiques, il est à noter la relative stabilité de Strasbourg et Rennes, les succès croissants de Nantes (133 853 passagers au 31 août 2022 contre 92 768 un an plus tôt) ou Lilles (19 341 contre 10 340), Brest (26 568 contre19 595) et Caen (14 510 contre 9 260). A contrario, les deux destinations corses enregistrent des résultats en demi-teinte : 7 382 passagers de et vers Bastia (contre 9 098 un an plus tôt) et 10 354 de et vers Ajaccio (contre 16 750).
Sur le réseau européen, Amsterdam cartonne avec 40 080 passagers (contre 23 390), ainsi que Bâle (42 853 versus 10 634), ou Luxembourg. La Scandinavie a fait le plein, avec Copenhague, Stockholm ou Oslo (la capitale norvégienne était une nouveauté à Montpellier). La Grèce a été attractive, que ce soit Athènes, Héraklion ou Santorin, ces trois lignes ayant peu ou prou doublé leurs chiffres de 2021. Hors Europe désormais, le Royaume-Uni a renoué avec des chiffres substantiels, Londres-Gatwick ayant capté 75 450 passagers et Londres-Luton quelque 5 237.
Enfin, la rive sud de la Méditerranée s’est taillé un beau succès. Alger a séduit 19 999 passagers et Oran 4 217. Tunis a franchi le cap des 10 000 passagers. Les records reviennent aux destinations marocaines avec notamment 32 000 passagers de et vers Fès, 28 000 de et vers Casablanca, et plus de 20 000 de et vers Nador.
« Pour comparer avec l’année 2019, qui demeure l’année de référence (et celle d’un trafic record nous concernant), nous réalisons pas moins de 92% du nombre de passagers traités sur les 8 premiers mois, indique Emmanuel Brehmer. Nous nous situons donc légèrement au-dessus de nos propres prévisions, et au-dessus de la moyenne des aéroports français. Je m’empresse d’ajouter que nous serions fous de nous glorifier bêtement de ces chiffres, même s’ils nous font plaisir. Simplement, la typologie de notre trafic (essentiellement des vols moyen-courriers vers l’Europe et la Méditerranée), conjuguée à l’ouverture partielle de la base Transavia, à une montée en régime de compagnies comme Volotea ou easyJet, et au maintien d’un haut niveau d’activité de compagnies telles que Air Arabia favorisent un retour plus rapide à la situation d’avant Covid ».
Aucun commentaire !