Treize ans après le crash du vol 626, la compagnie Yemenia Airways a été condamnée hier à Paris à une amende de 225 000 euros (le montant maximal), et à verser plus d’un million d’euros à deux associations des familles de victimes en frais d’avocat et en dommages et intérêts.
Le tribunal correctionnel a jugé Yemenia Airways coupable d’ « homicides et blessures involontaires ». « Le tribunal a constaté que la Yemenia Airways avait respecté la réglementation. En revanche, il a retenu deux imprudences en lien direct avec l’accident », a détaillé la présidente en prononçant la décision. « D’une part, le maintien des vols de nuit » vers les Comores pendant la période estivale, malgré le dysfonctionnement de certains feux de l’aéroport de Moroni, et, « d’autre part, l’affectation du copilote de ce vol », malgré des « fragilités » dans sa formation, a ajouté la magistrate. « Les imprudences commises démontrent de la part de la compagnie une culture de la sécurité et de la responsabilité défaillante », a-t-elle souligné. L’avocat de la compagnie aérienne yéménite a immédiatement annoncé qu’elle ferait appel.
Le 30 juin 2009, l’Airbus A310-300 immatriculé 7O-ADJ du vol 626 s’était abîmé dans l’océan Indien, au large de Moroni, la capitale des Comores, avec 141 passagers à bord, parmi lesquels 65 Français, et 11 membres d’équipage. Sur les 152 occupants, seule une adolescente, alors âgée de 12 ans, avait survécu. Elle était restée une dizaine d’heures durant dans les flots, agrippée à un débris de l’avion avant d’être secourue. L’enquête a depuis pointé un manque de formation des pilotes ainsi qu’une mauvaise signalisation de l’aéroport.
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