La compagnie aérienne low cost Transavia France ne proposera pas cet hiver la liaison entre Paris-Orly et Brest, reprise à sa maison-mère il y a moins de deux ans.
Lancée en mars 2021 par la filiale du groupe Air France spécialisée dans le vol pas cher avec jusqu’à deux rotations quotidiennes, la ligne entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Brest-Bretagne est actuellement opérée quatre fois par semaine; mais elle n’est plus affichée à partir du 30 octobre 2022. Une décision justifiée par Transavia selon Le Télégramme par « le manque de rentabilité de la ligne, avec un coefficient d’occupation inférieur à 30% » des vols opérés les lundis, jeudis, vendredis et dimanches en Boeing 737-800 de 189 sièges.
Les voyageurs d’affaires bretons pourront se consoler en constatant qu’Air France, qui part trois voire quatre fois par jour vers Brest mais au départ de Paris-CDG, devrait selon le quotidien ajouter une fréquence supplémentaire au début de la saison hivernale. En ce début septembre, les trois vols quotidiens de la compagnie de l’alliance SkyTeam sont opérés en monocouloir Airbus.
Rappelons que les deux transporteurs sont sans concurrence sur cette ligne. Les responsables de l’aéroport de Brest auraient déjà contacté Chalair, présente à Quimper (les vols depuis Orly reprendront lundi prochain, avec deux rotations quotidiennes en semaine) mais dont les dernières nouveautés sont à Toulouse, mais aussi la start-up Céleste à Morlaix, dont le PDG Bruno Besnehard a confirmé au quotidien être « candidat à la reprise de la ligne Brest-Orly ». Cette dernière disait au printemps vouloir baser deux CRJ1000 à Brest, mais n’a toujours pas lancé de vols réguliers.
Shôgun a commenté :
7 septembre 2022 - 10 h 16 min
Tant mieux, pas besoin de Transavia pour faire Paris-Brest alors que la ligne est très bien desservie par Air France et Hop, avec les avantages qu’offrent ces compagnies aux membres Flying Blue.
Mais pourquoi diable mettre une photo d’illustration du tarmac de l’aéroport de Brest-Bretagne sous un ciel gris avec un bitume mouillé, alors que tout le monde sait qu’il fait toujours beau à la pointe de la Bretagne, à l’exception de 280 jours par an ? 😉
Henry a commenté :
7 septembre 2022 - 10 h 41 min
Transavia ne sait pas faire autre chose que des vols vacances.
Shôgun a commenté :
7 septembre 2022 - 11 h 12 min
Les destinations à fort potentiel touristique pour remplir les avions, c’est un peu le concept de base des compagnies low-cost, pour le cas où cela vous aurait échappé. 🙂
Henry a commenté :
7 septembre 2022 - 16 h 08 min
EasyJet est une des plus grosses cie low cost au monde et elle sait plaire à une clientèle business, pour le cas où cela vous aurait échappé. ?
Shôgun a commenté :
9 septembre 2022 - 10 h 07 min
easyJet reçoit de la clientèle business à titre accessoire dans des avions qui sont essentiellement remplis de touristes, sur des liaisons qui sont principalement touristiques, telles que Paris-Nice, pour le cas où cela vous aurait échappé. ?
Début de reflux a commenté :
7 septembre 2022 - 11 h 32 min
Oui: TO ne sait pas bien faire autre chose que du transport de vacanciers. Et ça, elle ne le fait pas trop mal d’ailleurs.
Mais ce transport là n’a plus beaucoup d’avenir sur les lignes radiales depuis ORY, et surtout en hiver!
La fermeture de Brest- ORY par TO en hiver n’est q’un avant goût de ce qui pend au nez de plusieurs lignes depuis ORY reprises par Transavia: Toulon, Perpignan, Biarritz..
Sur Brest par exemple, le TGV met à peine plus de 3 h , avec des horaires bien répartis sur la journée , et TOUS les jours et des tarifs très intéressants.La clientèle-vacances se rendant à Paris en hiver , pas si nombreuse que ça, n’a pas vraiment beaucoup de raison de choisir l’avion!
De plus, avec les compagnies bas coûts, ORY dans 99% des cas n’offre pas/plus de possibilité de correspondances faciles ( en temps, mais aussi et peut être surtout en absence de tracasseries diverses et variées concernant les enregistrements, les bagages, les files d’attente… Bref: il y a la une fuite de clientèle …qui diminue les remplissages et revenus des BES-ORY.
Garder en mémoire aussi que la reprise par TO des ex lignes AF sur ORY -et aussi les transversales intérieures directes – avait pour principal objectif de sauver le réseau intérieur du naufrage financier ( à l’époque, on nous annonçait une perte annuelle de Air France+HOP sur ces lignes de +200 millions d’€) . Il se trouve que pour le second trimestre 2022 – celui du printemps- le chiffre officiel annoncé pour Transavia sur son réseau intérieur France ( radiales+transversales) est une perte d’exploitation de 18 millions d’€: évidemment, Ben Smith ne peut se contenter de ça!
Va bien falloir trancher dans le vif… l’espoir de voir TO rentabiliser ce que AF et HOP n’arrivaient pas à faire sur le réseau France s’amenuise, voire disparaît: le temps du reflux a commencé.
A mon avis… a commenté :
7 septembre 2022 - 12 h 06 min
Sur nombre de lignes intérieures radiales sur Paris, AF devrait tout centrer sur CDG, exploiter ces lignes soit en propre, soit par HOP , en gardant 3 ou 4 A/R quotidien sur les plages du hub, jouer sur la taille des appareils ( de l’A320 AF au ERJ170 de HOP) …ET fermer les Transavia sur ORY.
Ainsi AF récupérerait sur CDG toutes les différentes clientèles Affaires, Touristes, Visite FriendFamily avec correspondances ou sans correspondance ( origine/destination Paris)…moyennant quoi, d’en conjuguant fermeture des vols du groupe sur ORY ET dessertes quotidiennes cadencées uniquement sur CDG, des lignes depuis Toulon, Biarritz, Pau, Montpellier, Brest, Nantes, Bordeaux, Rennes, Limoges, Perpignan, Clermont Ferrand…auraient quelques chances de survie…
Alain Leturq a commenté :
7 septembre 2022 - 13 h 41 min
Euh, paris – brest en TGV c’est plutôt 3h30/3h45.
Ça change pas grand chose! a commenté :
7 septembre 2022 - 15 h 47 min
Faire un choix du plus pratique entre une offre de plusieurs horaires quotidiens avec des prix alléchants et une offre de 3 ou 4 vols par SEMAINE – et même s’il s’agissait d’1 seul quotidien – , meme si le TGV Brest-Paris c’est 3.30/3.45, revient à vider les avions d’une grosse partie de leur clientèle cible potentielle.
GVA1112 a commenté :
8 septembre 2022 - 10 h 38 min
N’oubliez pas, il faut comparer Avion et Train sur des durées de portes à portes …
Ok Avion env. 50 mn et train env. 3h30/45, mais quand il faut compter les temps des transferts entre Centres ville et aéroports, … Hmm, il faut y réfléchir à nouveau !!
Évidement, je ne parle pas de l’esprit écologique de nos passagers !!!!
Justin Fair a commenté :
7 septembre 2022 - 12 h 23 min
“TO ne sait pas bien faire autre chose que du transport de vacanciers”
Qu’entendez-vous par là ? Vous pouvez préciser?
François a commenté :
7 septembre 2022 - 13 h 52 min
L’offre créant la demande et il est certain qu’avec seulement 4 vols par semaines cela n’encourage pas à prendre Transavia pour rejoindre Orly depuis Brest ou inversement. De plus avec Transavia il n’est pas possible de prévoir une correspondance à Orly.
Il est bien loin le temps où Air Inter proposait plusieurs vols quotidiens (certains en A300) avec possibilités de correspondances à Orly vers de nombreux vols domestiques dont les vols “navette”.
Shôgun a commenté :
7 septembre 2022 - 16 h 22 min
Ah, les Caravelle d’Air Inter, il est bien loin en effet ce temps-là.
Bon, si vous vous souvenez bien, ce n’était pas vraiment des tarifs low-cost à l’époque.
Aujourd’hui, vous avez Air France qui vous assure la prestation Paris-Brest plusieurs fois par jour (au départ de CDG et non d’ORY, certes), donc où est le problème ? En plus, on peut trouver des billets aller simple à 50 €, soit moins cher que certains vols de compagnie low-cost.
Greg6 a commenté :
7 septembre 2022 - 17 h 20 min
On peut critiquer Transavia, mais en attendant je ne vois pas Easyjet ou Vueling se précipiter pour le faire le Paris-Brest…
Donc entre les liaisons déjà existantes sur cdg plus le tgv, peut-être n’est-ce pas intéressant tout simplement.
Ils sont apparemment obligés d’en appeler à des compagnies qui ne viennent qu’avec des subventions à la clé (Chalair).
Orly est saturé, donc les compagnies qui y sont basées gardent leurs slots pour les marchés les plus lucratifs. Surtout pour AF qui vient de s’en voir supprimer 18 paires.
Ils n’ont qu’a demander à Vueling de le faire.
Quant aux références à air-inter… oui j’ai connu l’époque.
Les lignes à grande vitesse n’étaient pas du tout développées à part Paris-Lyon, il y avait beaucoup moins d’autoroutes et de voies express, peu de nationales à 2*2 voies avec séparation.
Le marché aérien n’était pas libéralisé donc peu/pas de concurrence, pas de low-cost à venir faire du Strasbourg-Bordeaux a 50€…
Donc oui air-inter pouvait tisser sa toile, et faire de Orly un “hub domestique”. Mais on a largement changé de contexte depuis…
Souvenirs, souvenirs….. a commenté :
9 septembre 2022 - 10 h 43 min
Il faut se souvenir qu’en d’autres temps – ceux où il était de bon ton de vouloir battre tout monopole en brèche, mais où il fallait encore obtenir des autorisations et droits de trafic sur une ligne – Air Liberté d’abord, puis Easyjet avaient obtenu le droit d’aller concurrencer Air Inter d’abord pour l’une puis Air France pour l’autre ensuite sur Orly-Brest.
Ce qu’il est très intéressant de se souvenir, c’est que tant Air Lib que Easyjet, une fois ces droits obtenus …n’ont jamais ouvert la ligne!
Et pourtant, tout ça c’était en un temps où il n’y avait pas de TGV jusqu’à Brest : la ligne grande vitesse s’arrêtait à Rennes du temps des droits d’Eadyjet…Quant a l’époque des droits de Air Lib, il n’y avait pas de TGV du tout et on mettait en ce temps la 6h de Montparnasse à Brest
tournefeuille31 a commenté :
7 septembre 2022 - 20 h 28 min
Sauf que la clientèle n’est pas la même ni les tarifs…AF vers CDG est hors de prix en classe éco. ORY est beaucoup plus abordable.
C’est juste logique en fait. a commenté :
8 septembre 2022 - 7 h 47 min
Si vous aviez à gérer entre 2 même points 2 compagnies comment répartiriez vous les rôles?
Sachant que l’une de vos 2 compagnies a vocation à faire les tarifs les plus bas pour vous possibles ( Transavia, ici en l’occurrence), et donc à drainer la clientèle extrêmement sensible au prix, vous lui feriez faire les tarifs les plus bas possibles….et vous orienteriez la politique commerciale et les tarifs de votre autre compagnie ( Air France ici…) dans une autre direction: la clientèle Affaire – et les tarifs associés à cette clientèle -, la clientèle correspondance, et, ponctuellement la clientèle moins sensible aux tarifs..
De cela il résulte que vous n’offririez naturellement jamais sur AF des tarifs Y aussi bas que sur Transavia…
Mais si sur ces mêmes 2 points l’une de vos 2 compagnies arrête, alors vous revoyez vos offres sur l’autre: je n’ai aucun doute qu’avec la fin des Paris Brest de Transavia on reverra apparaître certains tarifs Y meilleurs marchés qu’aujourd’hui sur Air France. Cependant, je ne pense pas que ces tarifs meilleurs marchés sur AF descendent aussi bas que ceux affichés sur Transavia pour la raison suivante: Air France fera « la part du feu » et ne se mettra pas au niveau de la concurrence tarifaire avec le TGV, partant du principe que si les niveaux TGV ont déjà été une grosse concurrente pour Transavia aux coûts unitaire du SKO moins élevés que ceux d’AF, alors cèdes niveaux tarifaires TGV sont totalement hors de portée de Air France: inutile donc pour AF de se casser financièrement les reins pour un objectif hors d’atteinte, et autant accepter tout de suite l’idée que cette clientèle extra sensible au prix lui échappe.
dommage a commenté :
8 septembre 2022 - 9 h 07 min
Moi, j’aime bien les Paris-Brest.
C’est mon ventre qui ne les aime pas.
GVA1112 a commenté :
8 septembre 2022 - 10 h 39 min
+10’000 .. on est nombreux dans ce cas ;-). belle note d’humour !
A321neoLR a commenté :
8 septembre 2022 - 11 h 42 min
En fait, je pense que la ligne ORY-BES via TO marcherait un peu mieux… si les correspondances étaient possibles. Ce qui n’est pas le cas ! Vu qu le réseau TO se muscle à ORY, il serait vraiment intéressant d’avoir cette possibilité, même si le point à point est l’essence même du lowcost qu ne s’embête pas avec les connexions…
BESMRS a commenté :
8 septembre 2022 - 12 h 43 min
Dès le début la catastrophe était prévisible.
TO n’a jamais pu assurer un service adapté sur cette ligne (horaire, fréquence) étant précisé que les flux de passagers avec correspondance (50 à 60 % des passagers) sont exclus d’une desserte low cost.
AF a sur CDG des avions pleins (4 places vides en Y hier soir sur le 7732), augmente régulièrement son prix médian (la desserte est rentable), bref… la seule justification de la bascule vers TO était l’uniformisation des dessertes CC… par choix dogmatique.
Quand au TGV les prix médians flambent (mais ouigo va arriver avec des prix d’appels pas cher….) et la SNCF n’assure pas vraiment un service de qualité sur ces lignes (au delà de Rennes on sent que l’objectif n’est plus le même)…
La vrai solution serait qu’une société tierce (Amélia par exemple) reprenne la liaison en code-share avec AF sur Orly.
1 vol le matin vers 7 h / 7 h30
1 vol le midi
1 vol le soir vers 20h30 / 21h00
L’honneur d’AF serait sauf (c’est pas AF c’est un “partenaire”), les passagers contents…