La compagnie aérienne EFT Airways va lancer deux filiales dans les Outremers, Fly-Wi à Fort-de-France et Fly-Li à Saint-Denis de la Réunion, avec initialement un avion basé dans chaque île française
Spécialiste des vols charters et ACMI (location avec équipage) basée à l’aéroport de Dubrovnik, ETF Airways a annoncé dans un communiqué « sa participation active à deux projets dans le but d’établir une présence permanente de notre marque dans l’outre-mer français et, avec le temps, d’ajouter plus de lieux de travail pour leurs résidents et créer une grande valeur pour la communauté locale ». Dans les Antilles, Fly-Wi sera basée à l’aéroport de Fort de France-Martinique Aimé Césaire, tandis que dans l’Océan Indien, Fly-Li sera basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros. Les premiers vols, non détaillés, devraient décoller au quatrième trimestre : ETF Airways « a l’intention d’effectuer des vols réguliers dans les Caraïbes, mais continuera d’offrir son expertise ACMI et charter dans le monde entier ».
Chaque nouvelle compagnie devrait initialement exploiter un Boeing 737-800 chacune, de provenance inconnue ; ETF Airways en opère trois depuis l’année dernière, configurés pour accueillir 189 passagers (dont un utilisé par Corsair International l’hiver dernier). « Nous sommes déjà en pourparlers sur l’expansion de la flotte de nos deux compagnies aériennes sœurs, et la possibilité d’ajouter deux autres 737-800 à la fin de 2023 est en cours de discussion », souligne la maison-mère.
« En collaboration avec les investisseurs locaux », les deux nouvelles compagnies aériennes seront dirigées par Samuel Vivares, qui a « plus de 10 ans d’expérience en tant que directeur régional de Corsair aux Antilles », aux côtés du CEO d’ETF Airways Stjepan Bedić.
On notera qu’ETF Airways collabore déjà avec la low cost Transavia Holland au départ des aéroports d’Eindhoven et Rotterdam.
MD-80 a commenté :
7 septembre 2022 - 12 h 05 min
Y’aura donc des recrutements de PN réunionnais? Voire même de personnel au sol? Et si c’est de la sous-traitance, qui de R2A ou Samsic l’emportera?
Yves Brossard a commenté :
7 septembre 2022 - 13 h 33 min
Très bonne nouvelle pour les Outre-mer, dont l’attractivité sortira renforcée des efforts conjoints des nouveaux entrepreneurs prêts à les mettre en valeur, et des investissements publics structurants nécessaires, espérés, et attendus. Sur fond indispensable de modification de la gouvernance des organes institutionnels associés aux industries touristiques, qui doivent absolument être réorientés vers un objectif prioritaire de développement de l’emploi du secteur productif, dans les industries touristiques des Outre-mer.
Il ne faudrait toutefois pas rester sourd aux déclarations des dirigeants de compagnies aériennes desservant les Outre-mer, favorables à la concurrence (sous-entendu à la concurrence équitable), qui s’alarment d’un alourdissement excessif des charges, dont fiscales (notamment les 15% de sur-taxe sur le kérosène, intervenus il y deux mois, sans concertation des intéressés, malgré les 30 mois de crise économique majeure). Ces compagnies aériennes redoutent en effet une offre excessive de sièges, notamment de compagnies ayant bénéficié d’un soutien gouvernemental massif.
Il est souhaitable que le développement de l’offre aérienne redémarre, après la disparition du ciel ultra-marin de 3 compagnies aériennes (XL Airways, Level et Norwegian Airlines), mais tout aussi nécessaire que l’offre terrestre des industries touristiques des Outre-mer se professionnalise et se déploie de manière progressive et raisonnée.
Il est peut-être temps que les compagnies aériennes françaises se préoccupent du long terme, et participent à une réflexion commune avec les opérateurs terrestres, pour favoriser la mise en place des conditions d’un développement régulé de l’offre terrestre, dont elles seront en partie les bénéficiaires.
Pour les compagnies aériennes françaises, le marché des Outre-mer est naturel, et moins aléatoire que d’autres. Et il est indéniable que les Outre-mer, préoccupés de la continuité territoriale, ont toujours été attentifs au développement d’un partenariat constructif avec les compagnies aériennes françaises.
Ce partenariat peut-il s’étendre à un sujet qui n’a jusqu’à présent pas été abordé par ces compagnies, celui du développement économique local ? Certes, ce n’est pas la vocation fonctionnelle des compagnies aériennes, mais cela me paraît être leur vocation naturelle.
Ei il me semble que le développement d’un tel partenariat stratégique constituerait un axe majeur de résistance des compagnies aériennes à la pression constante d’augmentation des taxes, sans aucune concertation avec les assujettis.
À défaut de pouvoir gérer les aléas monétaires, sanitaires et climatiques, il est probablement possible de réduire les risques des aléas économiques et sociaux des Outre-mer, en contribuant à la mise en place en place d’un véritable plan de développement stratégique à long terme des Outre-mer français, plus particulièrement dans le domaine des industries touristiques.
Logorrhée indigeste et verbeuse. a commenté :
7 septembre 2022 - 15 h 53 min
Digne des professionnels du blabla pseudo-politico-socio-économique!
F-CYMD a commenté :
8 septembre 2022 - 9 h 01 min
On sent que vous allez bientôt terminer votre cursus à Sciences Po.