Un collectif d’associations demande au gouvernement de plafonner le trafic à l’aéroport de Roissy à 440.000 vols par an, pour participer à la lutte contre la pollution sonore et plus largement le changement climatique.
Citant l’exemple de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol où le plafonnement annoncé fin juin était justifié par la lutte contre les nuisances sonores, la quarantaine d’associations, collectifs et ONG dont ADVOCNAR, Greenpeace ou Réseau action climat (liste complète en fin d’article), a publié le 29 aout 2022 une lettre ouverte à la Première ministre Elisabeth Borne, commençant ainsi : « Il y a quelques semaines, les Pays-Bas ont pris une décision historique : plafonner le trafic de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol à 440 000 mouvements par an, en dessous du niveau de 2019, pour protéger les riverains exposés à des niveaux de bruit élevés délétères pour leur santé. Cette résolution va dans le sens des directives et règlements européens sur la réduction des pollutions sonores et chimiques autour des aéroports, et des émissions de gaz à effet de serre de l’aviation ». Rappelons qu’en 2019, Paris-CDG avait accueilli 76,15 millions de passagers, contre 71,7 millions pour Amsterdam-Schiphol.
Les associations, qui s’étaient déjà manifestées sur le sujet début juillet, citent le ministre néerlandais Mark Harbers selon qui un « nouvel équilibre » est nécessaire « entre l’importance d’un bon aéroport international, d’un bon climat d’affaires et l’importance d’un environnement de vie meilleur et plus sain ». Mais aussi le Parlement des Pays-Bas qui estimait alors : « avec ce nombre de vols, Schiphol peut maintenir son réseau international de destinations ». « Sachant que l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle connaît un trafic similaire à celui de Schiphol (500.000 mouvements par an environ en 2019), nous demandons que, à l’exemple de Schiphol, le trafic à Roissy soit plafonné à 440 000 mouvements par an. Ce plafonnement doit être associé à d’autres mesures préconisées depuis des années par les associations : couvre-feu nocturne, procédures opérationnelles de moindre bruit, suppression des avions les plus bruyants… ».
Aujourd’hui, « 1,4 million de Franciliens sont exposés à un niveau de bruit dépassant les valeurs-guide de l’OMS, et jusqu’à trois années de vie en bonne santé sont perdues sous les couloirs aériens de Roissy. Le grave impact sanitaire du bruit aérien est désormais démontré par une étude scientifique conduite à l’échelle nationale. L’Etat ne peut cautionner une telle situation et doit agir pour préserver la santé des Franciliens ».
Un plafonnement à 440.000 mouvements par an à Roissy « serait également une étape importante dans la lutte contre le changement climatique, qui a durement frappé la France cet été. En effet, Roissy pèse lourdement dans le bilan carbone de notre pays: près de 4% de nos émissions de CO2! Et beaucoup plus si on intègre – comme nous devrions le faire – l’effet sur le climat des traînées de condensation et des oxydes d’azote émis en altitude ». Comme le souligne le nouveau rapport du Haut Conseil pour le climat, le secteur aérien doit engager sa décarbonation « par la maîtrise de la demande », car les progrès technologiques et les carburants alternatifs « ne suffiront pas dans les délais requis. C’est aussi ce que démontrent plusieurs études récentes réalisées par des acteurs du secteur aérien ».
Pour respecter les objectifs climat de l’accord de Paris et contribuer aux efforts de sobriété, une réduction progressive du trafic aérien à l’échelle nationale (et internationale) est indispensable – réduction qui doit s’accompagner de mesures d’équité sociale et de préservation de l’emploi , poursuivent les associations. « Un plafonnement et une trajectoire de diminution des émissions de gaz à effet de serre par aéroport sont également nécessaires, car limiter uniquement le nombre de vols ne serait pas à même d’empêcher l’accroissement des émissions induites par une augmentation de la taille des avions et des distances parcourues ».
Les associations « sont à votre disposition pour engager des discussions avec les acteurs de la plateforme de Roissy afin de mettre en place cette première mesure nécessaire pour préserver la santé des riverains mais aussi le climat, alors que le président de la République, M. Emmanuel Macron, a annoncé vouloir faire de la France une grande nation écologique ».
Associations signataires: ADVOCNAR (Roissy), collectif Non au T4 (Roissy), France Nature Environnement Ile-de-France, Greenpeace, Réseau action climat, Notre affaire à tous, Alternatiba, ANV-COP21, les Amis de la Terre, UFCNA, Rester sur Terre (Stay Grounded), France Nature Environnement Seine-et-Marne, les Amis de la Terre Val-d’Oise, collectif Santé Nuisances aériennes, Val-d’Oise Environnement, Dirap (Pontoise-Cormeilles-Roissy), Onasa (Roissy), MNLE 93 et Nord-Est parisien, Cirena (Roissy), Arec (Roissy), SOS Vallée de Montmorency, CPTG, Adera (Beauvais-Tillé), Alerte nuisances aériennes (Orly), Drapo (Orly), Oye 349 (Orly), Corias (Lyon-Saint-Exupéry), Nada (Lille-Lesquin), Adra (Bâle-Mulhouse), CCNAAT (Toulouse-Blagnac), Alternatiba Rennes, collectif Stop extension aéroport de Marseille, Halte hélico, Seve (Orly), Atecopol, collectif Pensons l’aéronautique pour demain, collectif de salariés de l’aéronautique Icare, coordination CGT de l’aéronautique.
📢 Avec 38 associations, collectifs et ONG, nous demandons à @Elisabeth_Borne la limitation de #ROISSY à 440 000 vols par an comme à Amsterdam-Schiphol
— Association ADVOCNAR (@advocnar) August 29, 2022
▶️😷😱 pour protéger la #SANTÉ
▶️🌍✈️ pour protéger le #CLIMAT
Ce qui est possible à Schiphol est aussi possible à #ROISSY❗️ https://t.co/asjCxwV7LW
Réguler les jets privés
La régulation de l’aviation privée, bien plus polluante que l’aviation commerciale (*), devient également un débat national. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, veut « agir et réguler les vols en jet privé ». Julien Bayou, député et secrétaire national d’EELV, demande carrément l’interdiction des jets privés.
Malgré la polémique, le nombre de vols en jets privés a bondi cet été, en France comme en Europe. Selon BFMTV, les aéroports parisiens ont enregistré une hausse de 43 % des vols en jets privés en juillet 2022 par rapport à juillet pré-pandémique de 2019. Une augmentation qui atteint même 37 % à Londres et 73 % à Amsterdam. En moyenne, le nombre de vols en jets privés a augmenté de 30 % en Europe, par rapport à 2019. Plus globalement, le nombre de personnes ayant voyagé en jet pour la première fois a augmenté de 40 % en 2022.
Pour décarboniser l’aviation privée, Jean-François Rial, PDG du groupe Voyageurs du Monde et président de l’Office du tourisme et des congrès de Paris, suggère d’«imposer sous 5 ans l’utilisation obligatoire des carburants de synthèse à ces jets privés. Certes, cela triplerait les coûts mais ils en ont les moyens. Surtout, cela émettrait zéro émission de CO2 et permettrait de développer la filière! Franchement quoi de mieux? »
« On devrait mettre une taxe européenne de décollage pour les avions privés au profit du reboisement. Si ce mode de transport devient trop cher pour les milliardaires et les clubs de football… ils pourraient toujours prendre un vol low-cost à 150€. Bourse-Des-Vols sera ravi de les leur vendre. Sommes spécialistes du bon service à petit prix», ironise Fabrice Dariot, patron de l’agence spécialiste depuis 25 ans des vols pas chers.
(*) Les jets privés sont « 5 à 14 fois plus polluants que les avions commerciaux (par passager) et 50 fois plus polluants que les trains », selon l’ONG Transport&Environment
Fabien a commenté :
30 août 2022 - 11 h 17 min
Ah ces associations qui n’ont d’autre bur que celui de nous pourrir la vie!!! Encore une fois : en 1974, CDG était au milieu de nulle part! Maintenant, je voudrais savoir quand tous ces gens qui gueulent contre le bruit des avions se sont installés ou ont construit près de l’aéroport!
Autre question : combien de dizaines de milliers d’emplois, directs et indirects sont induits par cet aéroport? Doit-on en sacrifier une partie?
Greenpeace, pour ne citer qu’eux, ferait bien de se battre contre les vrais problèmes ou devrait aller manifester à Moscou, Pékin ou Delhi
Gréta a commenté :
30 août 2022 - 12 h 13 min
Eh oui, Fabien, les week-end à l’Ile Maurice, c’est bientôt fini !
Parlez pour vous a commenté :
30 août 2022 - 14 h 28 min
Fini pour vous… Ça fera plus de place pour les autres.
Sinon en ce qui concerne les riverains on s’en moque de leurs revandications…
Fabien a commenté :
31 août 2022 - 11 h 24 min
J’espère que c’est du second degré parce que dans le cas contraire, votre commentaire est d’une stupidité crasse.
Jean a commenté :
30 août 2022 - 12 h 49 min
Depuis les années 1970, le traffic passager à CDG a connu une croissance de +700%. De plus, la croissance de la population en Île-de-France a malheureusement entraîné un étalement urbain, et tout le monde n’a pas le loisir de choisir où naître, travailler et vivre, sinon la plupart des gens n’habiteraient pas à Roissy.
Et puis c’est surtout une question de limitation de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre, le bruit est secondaire pour nombre de personnes revendiquant un plafonnement des rotations.
Et puis 2 remarques sur votre “argumentaire” : vous adoptez la position classique et inutile de “oui mais ailleurs ils font pire donc ne faisons rien”. Chacun est responsable de chez lui, et il est normal que des militants français et européens militent avant tout.. en France et en Europe. C’est d’ailleurs le meilleur moyen d’inciter les autres pays à une transition vers une économie durable. Sinon, aucune légitimité. Et puis aucune action concrète…
Concernant les émissions de chaque secteur d’activité, chaque entreprise, c’est exactement le même principe qu’avec l’impôt : individuellement, se soustraire à l’impôt ou continuer à émettre des polluants à des niveaux non soutenables ne changera pas la face de la société ou de l’environnement. Mais si tout le monde s’y soustrait, aucune société, aucune avancée. C’est pour cela que chacun est responsable, et que probablement, comme pour l’impôt, des contrôles vont probablement être mis en place à moyen ou long terme. À moins de nier la réalité du changement climatique, de son origine humaine, que confirme le consensus scientifique. Ou à moins de n’en n’avoir rien à faire de l’environnement, qui est notre maison à tous, y compris pour les générations présentes et futures.
Quant à l’argument purement économique, il doit être pris en compte, mais n’est clairement pas le seul. Le plus important est le bien-être et la prospérité sociale, dont fait partie l’aspect économique. Mais ce n’est pas le seul, sinon on construirait des routes, puis une équipe les détruirait, puis une autre les reconstruirait, etc. et le PIB exploserait. Mais le bénéfice social… Bof
Greg6 a commenté :
30 août 2022 - 16 h 07 min
@ jean
Vous êtes dans l’hypocrisie la plus parfaite.
1) L’aviation c’est environ 3% des émissions. Et vous vous attaquez à ce secteur en pensant que ça va améliorer les choses. Mais pas aux autres plus polluants.
Alors que le numérique par exemple c’est déjà plus de 15% : réseaux sociaux, streaming etc…
Et ça continue de grimper, on sera à 30% à la fin de la décennie.
Mais pas grave, faisons passer l’avion pour une menace, même si c’est scientifiquement faux.
Vous avez supprimé Facebook, insta, Netflix, YouTube, vous n’achetez rien sur Amazon, ne jouez pas à des jeux vidéos en ligne etc… ?
2) Les gens qui ont acheté près de Roissy l’ont fait parce que c’était moins cher. Ils savaient pourquoi c’était moins cher. C’est grâce aux nuisances que c’est moins cher.
Ils ne peuvent pas demander maintenant qu’il n’y ait plus de nuisance.
Chacun fait ses choix, en pesant le pour et le contre. Ce n’est pas aux autres de les assumer.
Je connais assez de personnes qui sont allés en Picardie, Aube ou Normandie pour avoir une maison moins chère, ils se tapent 3h+ de transports par jour pour Paris mais ils assument. Et ils ont évité le bruit.
Rame a commenté :
30 août 2022 - 22 h 20 min
” Et vous vous attaquez à ce secteur en pensant que ça va améliorer les choses. Mais pas aux autres plus polluants.”
Peut-être, mais simple supposition évidement, qu’il parle d’aviation parce que nous sommes sur un site d’aviation.
Par contre, je vous invite dès maintenant à vous battre activement contre la pollution générée par Internet. Ainsi vous sera complémentaire à l’action de Jean.
À moins que ça ne soit qu’une diversion de votre part ?
Greg6 a commenté :
31 août 2022 - 6 h 44 min
Rame,
La différence c’est que moi je ne donne de leçon à personne, je ne fais que répondre aux leçons des autres.
Je ne dis pas aux autres ce qu’ils ont à faire.
Jean a commenté :
31 août 2022 - 19 h 34 min
@Greg 6 Je ne fais aucune leçon, j’expose simplement et avec des arguments, un point de vue différent du vôtre. Arguments que vous ne discutez pas, car vous vous contentez de les contourner avec la classique mais tout aussi malhonnête méthode des contrefeux et de la diversion.
Et relisez-moi, je n’ai à aucun moment dit à qui que ce soit ce qu’il avait à faire, contrairement à ce que vous avancez sans argument… Encore une fois, l’attaque personnelle est une méthode de diversion (vous êtes fort pour détourner des sujets dites-donc !), et ce genre de méthode n’a jamais grandi quiconque l’utilise, c’est plutôt l’inverse et cela tend à immédiatement miner la crédibilité des propos tenus. D’ailleurs, je n’ai jamais acheté quoi que ce soit sur Amazon, n’ai pas Netflix, etc. Mais là n’est pas le sujet.
D’autre part :
1/ Air Journal est, comme son nom l’indique, un journal numérique consacré à… l’aviation. Logique de parler ici de la contribution de l’aviation aux émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien en France, c’est l’un des sujets de l’article.
À cet égard, en France (sujet de l’article et de la mobilisation mentionnée) la contribution du secteur aérien aux émissions de gaz à effet de serre du pays, pour les vols domestiques et internationaux (et oui, ce n’est pas parce qu’un avion vole dans l’espace aérien international qu’il ne pollue plus et que les émissions sont effacées, cf. les soutes internationales), est de 6,4%. Chiffres DGAC 2019.
À noter qu’entre 2000 et 2020, les émissions totales de ce secteur ont augmenté au global de +25%. Classique illustration du paradoxe de Jevons, observation historique qui fait que l’amélioration de la consommation en énergie d’une technologie, paradoxalement, rend cette technologie plus abordable, plus utilisée, et in fine sa consommation globale augmente. De manière caricaturale, un A320 est individuellement moins polluant qu’un 737 Classic, mais au final, les émissions globales sont supérieures tout simplement parce qu’il y en a plus. Et quoi qu’on en dise, il n’y a qu’un seul atmosphère, qu’une seule planète pour nous et les générations futures, et ce qui compte, c’est le global. Et au global, les émissions du secteur aérien français augmentent.
Tout ça pour dire que les émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien en France augmentent (+25% sur 20 ans), et que leur contribution globale est réellement significative. Et ce, alors que les émissions de GES de la France ont dans le même temps baissé de -25%.
2/ En redonnant le chiffre d’une contribution aux émissions de GES de 3% (peu importe que ce soit 6,4% d’ailleurs, cela ne change rien), et en en faisant un argument selon lequel le secteur aérien n’aurait à ne pas faire d’effort, vous oubliez plusieurs choses :
1. tous les secteurs comptent, il n’existe pas de seuil en deçà duquel il y aurait exemption d’efforts. Car sinon, aucune entreprise n’est responsable de 6,4% ou même 3% des émissions de GES en France, et dans ce cas, personne ne fait rien. C’est pour cela que j’ai utilisé l’illustration de l’impôt : chaque individu, chaque voiture, chaque avion, chaque entreprise, etc. ne change pas la société individuellement, et peu importe qu’il ou elle ne paye pas ses impôts ou ne fasse aucun effort de développement durable. Et pourtant, chacun est responsable de soi, entreprise, secteur, etc. et tout le monde se doit de participer. Les entreprises du secteur aérien se doivent de réduire leurs émissions de GES, comme M. Dupont doit payer ses taxes et impôts et faire des efforts pour réduire son impact négatif sur l’environnement.
Cela porte un – joli – nom : la vie en société.
Et nous n’avons qu’une planète, pour nous et les générations futures. À moins de n’en avoir rien à foutre des autres et des générations futures (ce que certains font, mais à mes yeux cela veut tout dire…), nous devons préserver un monde vivable.
2. le secteur aérien est particulier : il représente 6,4% des émissions de GES de la France, et environ 3% dans le monde, mais est le fait d’une minorité et bien souvent pour des usages qui ne sont pas prioritaires (notamment l’alimentation, le logement et les déplacements du quotidien). Entre 80 et 90% de l’humanité n’a jamais pris l’avion. Seul un tiers des Français le prennent tous les ans. 3% et 6,4%, c’est un impact énorme rapporté au nombre de personnes l’utilisant et aux fonctions remplies. Un Paris-Île Maurice A/R en Eco, c’est environ 3 tonnes de CO2. Pour rappel, limiter le réchauffement climatique à +2 degrés d’ici 2050 (ce qui est déjà beaucoup, lisez le consensus scientifique sur les effets purement climatiques de ce réchauffement, sachant que les risques sociaux et géopolitiques sont au moins aussi énormes), il faudrait limiter les émissions de GES par personne à 2 tonnes par an.
Je sais, ce n’est pas drôle, mais c’est mathématique, de la physique pure, et nous vivons dans un monde régi par la physique et non par la pensée magique ou l’optimisme naïf. Dire le contraire sur un site dédié à l’aviation (et je suis passionné d’aviation), c’est juste impossible.
Tout cela pour dire que le secteur aérien est un secteur qui pollue déjà bien, en valeur globale, mais qui en plus concerne une minorité qui pollue énormément, en ayant encouragé un mode de vie polluant via une consommation excessive de l’avion (les week-end à Porto à 10€, l’A/R à San Francisco pour 300€ ou même 1000€, on ne se rend plus compte de la chance que c’est). À des niveaux non soutenables. C’est juste de la physique.
Et cela tombe bien, il est plus facile de limiter les déplacements fondamentalement inutiles en avion que d’empêcher les gens de se chauffer l’hiver quand il fait 0 dehors, ou de restreindre leur alimentation. C’est aussi plus souhaitable.
3. Les sources de pollution qui sont le fait d’une minorité privilégiée (et l’aérien en fait partie, pour les raisons évoquées ci-dessus) doivent être celles qui font le plus d’effort, car elles sont souvent moins incontournables que celles du quotidien mais très polluantes (prendre un vol est un confort ou un plaisir pour une majorité des usages, notamment le tourisme). De plus, sans effort de la part de ces secteurs, impossible de demander aux autres des efforts conséquents : par exemple, comment justifier l’obligation de moins se chauffer auprès d’une personne “normale” quand un vol international pris par un touriste en goguette émet 10, 20 ou 30 fois plus de GES ? Ce n’est pas légitime, et pourtant l’addition de ces petits gestes compte énormément.
3/ Pour ce qui est du bruit à CDG, vous parlez des années 1970. Là encore, je vous redis que le trafic a augmenté de +700% depuis. Comme pour la consommation et les émissions des avions, un avion moins bruyant ne compense pas la multiplication des vols.
Mais même au-delà de ça, je ne trouve pas illégitime que des gens demandent que le nombre de rotations d’un aéroport diminue lorsque l’on sait qu’il s’agit d’un mode de transport polluant et élitiste (cf. les données ci-dessus), peu importe qu’ils aient acheté en 1974 avec un trafic moindre ou en 2022. Et au fond de moi, je doute que l’on habite sous les approches d’un aéroport aussi fréquenté que CDG à 100% par choix : sinon les gens concernés habiteraient des endroits plus calmes. Mais là, pour le coup, ce n’est qu’un avis subjectif. Et c’est pour cette raison que leurs revendications concernant le bruit sont à relativiser et mettre en perspective.
Bref, voici des arguments factuels, que vous pouvez discuter avec des arguments sans aucun souci : au contraire, la discussion est une source d’avancée énorme. Mais arrêtez avec vos diversions et attaques personnelles, et puis avec ce faux argument de “ils font pire à côté donc ne faisons rien”. En société, chacun est reponsable.
Pioneer 300 a commenté :
30 août 2022 - 12 h 30 min
Les assos devraient demander aux riverains pourquoi ils se sont installés près d un aeroport La reponse sera claire Parce que le terrain était d un prix abordable et que c était près d un lieu de travail ou d un gisement d emplois ….Quand on prend des décisions il faut les assumer sachant que sauf erreur de ma part on sait qu un avion dégage des décibels
GVA1112 a commenté :
30 août 2022 - 13 h 15 min
Dans beaucoup d’aéroports, les vols de nuits ( décollage sont interdits..).
Comme à LA, les décollages du soir / nocturnes sont toujours orientés vers la mer, pour ne pas survoler la ville… sauf Météo défavorable.
Certains types d’anciens avions ont de nombreuses restrictions ( horaires, survols,..).
De plus, les avions modernes ont fait tellement de progrès, le bruits EST nettement moins perturbant.
Partout, on essaye de sortir les vols 100% FRET comme Vatry des zones urbaines.
Les procédures de décollage et les plans de vols, les niveaux de vol, .. font tellement attention à ces points, que les mesures pour réduire le bruits sont immense.
Que peuvent ils demander de plus … ???
…. si ce n’est de faire du vélo sur les pistes de décollage le dimanche !! Si, cela existe à Tempelhof (Berlin).
Greg6 a commenté :
30 août 2022 - 15 h 47 min
Moi je vais aller acheter une maison près de l’autoroute. Je vais la payer trois fois moins cher à cause du bruit des voitures.
Et après, je vais demander à l’état de déplacer l’autoroute, ou de restreindre fortement le traffic.
Sinon, c’est quoi déjà la définition de l’hypocrisie ?
C’est exactement du même ressort que les gens qui partent vivre à la campagne et se plaignent du bruit du clocher du village, des crapauds l’été, des vaches etc…
Ou mieux, que certaines choses/services/activités sont moins accessibles que dans une grande métropole.
Pourquoi ne pas essayer d’avoir le beurre et l’argent du beurre en même temps que le séant de la crémière ? Ça pourrait peut-être marcher après tout.
Sinon, pour rejoindre gva1112, il suffit d’aller à Paray-vielle-poste voir décoller les appareils d’Orly, pour se rendre compte de la différence énorme de nuisance entre l’ancienne et la nouvelle génération d’avions.
Il y a eu énormément de progrès.
C’est beaucoup moins gênant.
Et je suis né, et ai vécu plus de vingt ans, à 4km des pistes d’Orly, donc je sais un peu de quoi je parle.
Bulle Latour a commenté :
30 août 2022 - 17 h 19 min
Roissy terminal 1 a ouvert en… 1974. La gare de RER était au milieu des champs au lieu d’être sous ce premier terminal ! Ensuite Aéroports de Paris a essayé de mettre en service la “Relayeur” système de transport entre le terminal 1 et les autres terminaux. Coût ? 1 milliards de francs de l’époque ! il n’a jamais fonctionné avec des passagers. Pourquoi ? il n’était pas fiable et présentait des risques en cas d’accident dans les courbes où les pompiers n’auraient pas pu intervenir. Ensuite le RER a desservi Roissy . Mais sans être direct depuis la gare du Nord avec des arrêts en banlieue et des voyous qui dépouillaient les touristes notamment japonais. Le RER direct depuis la gare du Nord devait être mis en service pour les J.O. soit 50 ans après l’ouverture de l’aéroport de Roissy ! Les chinois qui ont inauguré leur nouvel aéroport international à Pékin en 2019 ont en même temps inauguré un train à grande vitesse ultra confortable desservant cet aéroport. Quant à Singapour, ceux qui connaissent l’aéroport peuvent apprécier la qualité du métro qui les transporte en ville.
Manu a commenté :
30 août 2022 - 18 h 48 min
Je suis pnc et je suis d’accord avec ces associations. Il faut limiter le nombre de décollages et atterrissages mais pas qu’à Roissy plus généralement sur tous les aéroports en France .
Cela forcera les compagnies à optimiser les remplissages et mettre des avions plus gros.
Il faut que le passager s adapte à l offre et pas l’inverse.
Il faut limiter par compagnies le nombre de slot annuel par aéroport.
Et là on diminuera vraiment la pollution aérienne même si ce n’est pas le seul secteur à devoir faire des efforts.
maverick a commenté :
30 août 2022 - 22 h 12 min
Eh Manu ! ta compagnie va vite te trouver un nouveau job ! Hors de la boite !
atplhkt a commenté :
30 août 2022 - 22 h 49 min
@ Manu
Vous écrivez (sic) : ” l faut que le passager s adapte à l offre et pas l’inverse ‘ ce qui laisse perplexe tant sur le fond qu’en la forme.
En métaphore, devoir s’adapter ” à ce qu’il y a ” fut le sort des citoyens des pays communistes il y a quelques décennies. Le résultat en est connu !
Sébastien a commenté :
30 août 2022 - 20 h 50 min
À l’heure où les avions modernes deviennent de moins en moins polluants et de plus en plus silencieux, on demande de réduire leur fréquentation lol ^^
De plus c’est le personnel des aéroports et compagnies aériennes qui habitent là-bas, pas des riverains lambda
Pour l’urgence climatique agir maintenant a commenté :
31 août 2022 - 20 h 30 min
Les avions sont toujours bruyant cela cause des problèmes de santé avec pollution et le réchauffement climatique respecter l’environnement c’est vital
Amédé Loustic a commenté :
31 août 2022 - 8 h 03 min
L’état-major d’ADP privilégie la quantité à la qualité ! Il a dépassé son objectif : 100 millions de passagers pour Orly et Roissy réunis (2019). Et il voulait construire un nouveau terminal à Roissy ! Alors que cet aéroport ouvert en 1974 se traine dans les classements mondiaux et n’a toujours pas de desserte en transport en commun de qualité avec Paris. Les dirigeants d’ADP achètent à tour de bras tous les aéroports à vendre au monde. ADP se gonfle comme la grenouille de la fable. Leur actuelle obsession ? la vente au privé d’ADP avec le risque du même fiasco qu’à Toulouse (vente à un chinois douteux). Dommage Roissy aurait pu être la copie du remarquable Changi (aéroport de Singapour)…
Pour l’urgence climatique agir maintenant a commenté :
31 août 2022 - 20 h 14 min
Limiter les avions contre la pollution et le réchauffement climatique on a pas le choix le respect de l’environnement et des vies d abord c’est une priorité aux riverains on a pas le droit de nuire a la santé les habitants. Les maisons existaient avant l’aeroport certains n’ont pas les moyens de déménager chaque année il y a des catastrophe écologiques on ne peu plus continuer comme avant personnellement je ne voyage jamais .